5. L'Ecole de la Gestion Contingente
La théorie de la Gestion Contingente cherche à
transcrire ou à rendre opératoire la théorie des
systèmes en évaluant les très nombreux facteurs à
l'oeuvre dans toute situation et en mettant à jour des configurations et
des relations bien établies entre ces facteurs, susceptibles de servir
de guide dans des situations semblables.
Au nombre des théoriciens de la démarche
contingente, on compte : Fremont KAST, James ROSENZWERG, Daniel KATZ, Robert
KAHN, Tom BURNS,
(1) TERRY (R) & FRANKLIN (S.G), op.cit,
p.29
G.M. STALKER, Robert LAWRENCE et Richard LAWRENCE. Certains
pensent que le développement de la démarche contingente, avec
l'accent qu'elle met sur les situations et l'intégration de
l'environnement dans la théorie et de la pratique de la gestion poussera
les dirigeants à s'inspirer dans leur travail des diverses écoles
de pensée en matière de gestion.
6. L'Ecole fondée sur les Décisions
Les tenants de cette école affirment que la prise de
décision est le vrai travail du dirigeant. Le défi essentiel
auquel se heurte un dirigeant consiste à décider ce qu'il faut
faire et la manière de le faire. La démarche se limite parfois
à la logique économique de l'utilité marginale et aux
comportements économiques en régime d'incertitude.
Les partisans de cette école se sont attaqués
à des décisions au diagnostic et aux prescriptions concernant
l'amélioration des communications, des incitations et des
réactions des individus dans un groupe. L'école a plus tendance
à étudier l'entreprise par l'intermédiaire de l'examen des
décisions qu'à se concentrer sur la prise même des
décisions.
Les principaux artisans de cette école de pensée
ont été Herbert SIMON, Luther GULICK et Lyndal URWICK.
La prise des décisions a certes une importance vitale
dans toute école de pensée en matière de gestion mais la
conceptualisation contemporaine des décisions ne se limite pas à
un domaine déterminé et ne résulte pas du seul exercice du
bon sens.
7. L'Ecole de la Mesure Quantitative
Les partisans de cette école considèrent la
gestion comme une entité logique où les actions peuvent
s'exprimer sous la forme de symboles et relations mathématiques et
où les données sont mesurables. Cette école
s'intéresse avant tout à la prise de décision. C'est cet
objectif qui inspire les techniques utilisées comme la théorie de
l'échantillonnage, la théorie de la simulation et la
programmation linéaire.
L'école quantitative a deux grandes
caractéristiques :
1) L'optimisation ou la minimisation des moyens de production
engagés par rapport au profit ;
2) L'utilisation de modèles mathématiques.
L'optimisation ou la minimisation supposent, pour un facteur
donné, qu'on en tire le meilleur d'une entité telle qu'une
organisation toute entière, une décision ou un groupe de travail
et que tout autre choix serait moins souhaitable. On optimise d'habitude les
ventes, la marge brute, l'utilisation des machines, les services ou la
productivité. Par contre, on minimise (on cherche le niveau minimal)
généralement les cours ou le temps consommé.
Un modèle mathématique permet de procéder
à l'optimisation ou la minimisation. C'est une représentation
symbolique qui exprime sous une forme quantitative tous les facteurs pertinents
et qui reflète le rôle joué par chaque facteur dans la
situation d'ensemble, ainsi que l'effet d'une variation d'un facteur ou d'un
groupe de facteurs sur les autres facteurs et sur le tout. Le modèle
mathématique peut se composer d'une seule équation, d'une
série d'équations, selon la complexité et le nombre de
facteurs impliqués.
La démarche suivie par l'école quantitative
n'élimine pas le risque, mais elle aide le dirigeant à
réduire le risque et à accroître les
probabilités.
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