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L'éloge du matriarcat dans "la mémoire amputée de Werewere-Liking

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par Arnaud TCHEUTOU
Université de DoualaCameroun - Diplôme d'études approfondies 2008
  

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DEUXIEME PARTIE :
LE POIDS SOCIAL.

Hors de son environnement familial, le personnage féminin investit la scène sociale où elle incarne respectivement la mémoire communautaire et le dynamisme. Etant la mémoire sociale, la femme est caractérisée par sa finesse d'esprit. Elle est très rusée et déjoue tous les pièges tendus à son encontre. Elle se distingue aussi par son auto-instruction parce qu'elle est autodidacte. Son silence méditatif en ajoute à sa force mnémonique. Le personnage féminin observe calmement la société pour mieux la comprendre et lui apporter des solutions appropriées. La formation de l'identité culturelle est une autre dimension de sa vocation. Il construit la personnalité sociale de l'individu et éduque la société.

Son dynamisme est si rayonnant de par sa position de porte-parole. Il défend la cause de son peuple en intercédant comme tuteur et leader d'opinion. Sur le plan économique, La femme est sur tous les fronts et elle est très entreprenante. Dans l'arène politique, elle est la fervente nationaliste, le véritable guide sur qui comptent les hommes. En un mot, sur le plan social, la femme fait montre d'un leadership époustouflant.

CHAPITRE III : LA MEMOIRE COMMUNAUTAIRE.

Nous entendons par cette expression l'intelligence et les survivances culturelles tapies dans l'inconscient collectif d'un peuple et qui se traduisent en actes à travers ruse, rites et tradition. L'acquisition et l'application des théories qui sous-tendent ces pratiques requièrent une activité mnémonique et pédagogique intense.

III.1- La vivacité mnémonique.

Le personnage féminin se distingue par sa mémoire très vive. Il est plein d'imagination, principale caractéristique de sa finesse d'esprit. L'analyse des faire et des rapports entre les personnages féminins présente la femme comme un être très astucieux et prudent. Tante Roz est celle qui l'illustre à suffisance. Dans un espace politique de lutte de revendications colonialistes, autrement dit « en proie à de multiples convulsions »49, Tante Roz est la seule parmi les revendicateurs à échapper aux mailles du colon. Hommes et femmes, sans distinction d'âge, sont pris et ligotés : « Un [...] groupe de blancs est venu, tenant Grand Madja et grande Tante Kèl Lam attachées au bout d'une corde, ainsi qu'une autre dizaine de femmes [...]. Un autre groupe de blancs est arrivé, suivi d'au moins une vingtaine de mes oncles » (M.A, 73). Dans une ambiance délétère où « tout se met en branle d'un coup » (M.A., 72) et où la furie des colons déborde pour traquer toute personne soupçonnée d'être dans le voisinage du lieu où « des maquisards ont tiré sur le capitaine Râteau » (M.A., 74), Tante Roz, pourtant fervente revendicatrice, a pu échapper malicieusement à cette furie :

« Tante Roz, ressortant de la case de mes grands-parents, ma puînée
entre les bras, s'engouffre dans la brousse après m'avoir fait un signe de

49 - David Ndachi Tagne, Francis Bebey, Paris, L'Harmattan, 1993, Quatrième de couverture.

la tête. Je lui emboîte le pas. [...] Il y avait déjà toute une foule de gens attachés autour du blanc étendu. Eh mais, on l'avait oublié celui-là ! Il était maintenant tout emballé dans des bandages blancs et posé sur une civière de fortune. On a obligé certains de mes oncles à le porter. Ils hissent les quatre branchages de la civière sur les épaules et le cortège prend la direction de chez nous. Par le raccourci, nous arrivons les premières à la maison. Tante Roz fait comme si nous revenions du champ, badigeonnées de boue, portant houe et paniers de légumes. Nous sommes celles qui n'ont rien vu ni entendu et qui ignorent tout » (M.A., 73).

La ruse est une manifestation de la finesse d'esprit. Elle permet de se défendre et de déjouer tous les plans ourdis. Mam Naja en a payé le prix dans un duel qui l'oppose à Halla Njokè. Le succès de cette dernière dans ce conflit consacre la prééminence intellectuelle de la femme traditionnelle sur la femme dite moderne. En effet, Mam Naja entretient une relation adultérine avec le souspréfet, ami de Njokè. En même temps, le sous-préfet est épris de Halla, au point de la demander en mariage auprès de son père. Ce dernier, ignorant tout sur l'adultère qui se trame dans son dos, accepte la proposition. Cette situation choque gravement Mam Naja qui voit désormais en Halla une potentielle rivale. Or cette dernière, qui est tout le temps à la maison, sait tout ce qui se passe entre le sous-préfet et l'épouse de son père. L'amant vient toujours embarquer l'adultérine quand ce dernier est absent. La jalousie de Mam Naja explose en ragots qu'elle raconte chez sa voisine. Cela se démontre dans les propos des enfants de cette dernière qui se confient à leur camarade, la narratrice :

« Nous avons entendu ta belle-mère le dire à notre mère [...]. D'après elle, tu es une sorcière qui commence à nuire à ses enfants, dans sa propre maison. Mais nous, nous te connaissons et nous avons dit à notre mère que ta belle-mère ment, parce qu'elle est jalouse. Tu fais tout mieux qu'elle, tout le monde le voit et le dit dans le village et elle-même le sait. Elle n'en peut plus de ta présence qui lui fait trop honte ; elle a donc inventé un prétexte pour te renvoyer au village. Elle dit qu'elle n'a pas le temps de te surveiller, qu'en plus, tu es devenue trop délurée et tu regardes déjà les hommes à treize ans et demi ! Donc tu dois retourner

près de ta grand-mère qui seule a de l'influence sur toi, sinon, ton fiancé ne te trouvera pas vierge » (M.A., 183).

Mam Naja déclenche une altercation entre sa belle-fille et elle. Altercation qui est interrompue par l'arrivée de Njokè et de son ami, le souspréfet : « Les deux hommes [les] embarquent dans leur fausse joie, [les] traînant dans la maison, chacun tenant sa chacune par la main » (M.A., 184). Mais au moment de « franchir le seuil » (M.A., 184), Halla retient le sous-préfet et le tire dans un coin quand les deux autres continuent d'avancer et c'est-là qu'elle déroule son stratagème. Elle exige à cet homme de lui donner une forte somme d'argent pour qu'elle s'en serve pour « épouser une autre femme pour son père » (M.A., 185) :

« Je viens d'apprendre que ma belle-mère va me renvoyer au village. Je sais que c'est pour se venger et se débarrasser de moi. Je sais que tu te sers de moi pour continuer ta liaison en secret avec elle. Tu as fait semblant de demander ma main à mon père pour l'aveugler. Mais moi je ne me laisserai pas faire : je vais tout lui dire maintenant. [Si tu veux éviter cela], alors il faut m'aider à faire une chose importante dans les deux jours qui viennent. J'ai besoin d'argent. De beaucoup d'argent. Je dois épouser une autre femme pour mon père et il me faudra de quoi payer la dot » (M.A., 184-185).

Le chantage que fait Halla est une bonne ruse qui lui permet de ne pas « payer seule le prix » (M.A., 184) de l'adultère de Mam Naja. Sachant que le sous-préfet n'aurait jamais accepté qu'elle trahisse le secret, elle le prend au dépourvu. Il s'exécute, « se fouille, tire tout son argent de ses poches et se met à compter rapidement en jetant un regard affolé dans tous les sens. Il compte cent trente cinq mille francs qu'il [lui] tend » (M.A., 185). Mam Naja passe à l'acte, ne sachant pas tout le dispositif contre-offensif mis sur pied. Elle a pu convaincre son mari de renvoyer Halla auprès de sa grand-mère. Njokè prend la parole, en informe sa fille : « Ta mère souhaite que tu sois près de tes grands-

parents pour mieux te préparer au mariage, et je pense qu'elle a raison » (M.A., 186). Halla réplique :

« Je n'y vois aucun inconvénient. Mais je souhaite voyager avec deux de mes amis, avec la permission de leurs parents bien sûr, si tu acceptes, père, de m'accompagner pour la leur demander. Mes amis reviendraient soit avec le cousin à son retour, soit avec moi quand mon fiancé viendrait me chercher, ce qui ne saurait tarder, j'espère » (M.A., 186).

Le père, lui aussi, tombe dans le piège inévitable en acceptant d'aller accompagner sa fille chez les parents de ses camarades Sara Mbeï, la fille ; et Isma Mbeï, le garçon. Les deux qui ont éventé les ragots de Mam Naja. Halla vient à peine de faire leur connaissance et elle connaît à peine leur domicile qui lui a été présenté à distance. C'est dans cet imbroglio qu'elle entraîne son père tout à fait ignorant, tant la ruse est savamment ourdie et logiquement convainquant. La femme se présente donc comme un être invincible de par sa malice intellectuelle qui lui permet de s'auto-instruire.

Le personnage féminin est apte à s'auto-instruire car il est curieux. La curiosité facilite l'apprentissage et l'acquisition des connaissances. Toute petite, bien que ne sachant ni lire ni écrire, Halla Njokè était déjà très curieuse. Elle cherchait à déchiffrer et à transcrire les écrits qu'elle voyait derrière la photo de son père. Grand Pa Helly et Grand Madja qui sont ses fidèles compagnons et initiateurs, eux-mêmes, sont incapables de lire et de reproduire ce qui est écrit derrière cette photo : « Tante Roz seule sait lire et elle nous dit qu'il est écrit : "instituteur à Maloumé" » (M.A., 25). Cette précision indique en filigrane que même dans la société traditionnelle, la femme est plus intelligente que l'homme. Elle maîtrise non seulement son environnement, mais aussi l'environnement des autres. Elle maîtrise le français, la langue du colon. La langue étant le véhicule de la culture, maîtriser la langue de l'autre, c'est maîtriser sa culture. En plus c'est encore la femme qui, par sa curiosité, s'efforce à aller vers l'autre en

intégrant sa culture. La femme est ainsi prompte à s'ouvrir au dialogue des cultures. La petite Halla est fascinée par les écrits en français et non par l'image de son père :

« Je regarde tant et tant ces signes que je saurai toujours les écrire, même sans apprendre l'alphabet. Il ne se passe plus de jour sans que je ne vienne toucher la photo pour vérifier que je n'ai pas oublié les signes inscrits derrière. Tante Roz commence à se plaindre que je vais abîmer la photo, mais rien n'y fait. J'y reviens toujours » (M.A., 25).

Constatant que sa nièce s'intéresse trop à la photo, Tante Roz entreprend de la placer dans « un cadre de vannerie » (M.A., 25) et « l'accroche au mur en face de sa table de travail, dans sa maison » (M.A., 25). La petite curieuse, très mal en point à cause de cela, s'en remet à son grand-père pour lui dire son désarroi : « Je rapporte ma déception et mon étonnement à Grand Pa Helly [...] et lui dis mon regret de n'avoir pas conservé ces signes en les transcrivant ailleurs » (M.A., 25). Grand Pa Helly, prenant acte des doléances de sa petitefille, comprend qu'elle a hâte d'écrire. Il compatit à sa douleur et la soulage en lui remettant le nécessaire pour écrire. Il blague même en lui disant qu'il attend sa première lettre :

« Il m'offre [...] mon premier cahier et un crayon gras, en me disant malicieusement qu'il attend ma première lettre. Pensant qu'il me défie de recopier les signes, il me promet de décoller la photo un jour où ma tante s'absenterait, bien que je sache d'avance que je ne manquerais pas alors d'écoper d'une bonne fessée » (M.A., 76).

En remettant à sa petite-fille son tout premier cahier et sa toute première plume, le grand-père justifie l'importance que la société traditionnelle africaine accorde à l'école dite moderne d'une part ; et d'autre part le souci des grandsparents de scolariser leurs enfants en général et leurs enfants filles particulièrement. Les idées féministes qui soutiennent que les sociétés

traditionnelles africaines empêchent les filles d'aller à l'école au profit des garçons sont donc non fondées. Michel Akue-Goeh, Cecilia Willocq et Brigitte Djengue partagent cet avis lorsqu'ils affirment que l'école coloniale a introduit :

« Une rupture entre les sexes, qui se retrouve dans toute la structure coloniale. Il n'y eut pas de femmes salariées jusque dans les années 1950, au moment où les familles européennes s'installent : on a alors besoin des femmes comme ménagères pour garder les enfants. Encore cette façon d'employer les femmes demeure limitée. On a relevé des cas où les garçons ayant servi comme domestique chez les Blancs ont été emmenés en métropole par les patrons et ont eu accès à une instruction plus poussée ; mais on ne trouve aucun cas similaire concernant les femmes »50.

Il est vrai que l'analyse faite par ces chercheurs s'applique à la société zaïroise (actuelle République Démocratique du Congo). Mais en réalité, le constat fait quant au rejet dont sont victimes les femmes concerne toute l'Afrique coloniale. Les travaux des autres chercheurs spécialistes des questions éducatives à l'instar de ceux de Jean-Marie Tchegho l'ont amplement démontré. Il n'est pas un fait gratuit si la narratrice fait la précision selon laquelle les instruments scolaires remis à Halla ont été cherchés dans un endroit sacré et secret. Après son indignation, elle raconte ce détail fort évocateur : « Il rit aux éclats sans que je comprenne pourquoi. Devant ma mine dépitée, il s'en va ouvrir la plus grande de ses malles en rotin, celle qui est toujours cadenassée et doublement protégée par son tabouret sacré de Mbombock 51 » (M.A., 25).

D'abord le grand-père « rit aux éclats », signe de sa liesse face à la réclamation faite par sa petite-fille. Ensuite, il va dans « la plus grande de ses malles » non seulement fermée hermétiquement mais aussi régulièrement ; ce qui suppose qu'il ne l'ouvre presque jamais. La malle est également « protégée

50 - Michel Akue-Goeh, et Al, « Mettre les femmes à leur femme » In Groupe « Afrique noire », Cahier n°11, op.cit., pp. 56-64.

51 - Le « Mbombock » dans le texte comme dans la cosmogonie bassa est l' « initié du Mbock » (M.A., 25). Le Mbock lui-même étant l'univers. Le Mbombock est donc appelé à décrypter les phénomènes visibles et invisibles de l'univers. Il est un initié de haut rang.

par son tabouret sacrée de Mbombock » ; personne n'y a accès en dehors lui. Il est le seul Mbombock dans la concession ; il est donc le seul à pouvoir déplacer le tabouret.

Grand Pa Helly avait déjà acheté ce cahier et ce stylo et il les avait gardés jalousement attendant leur légitime destinataire, probablement un enfant qui lui tient à coeur. Il se trouve que cet enfant est sa petite-fille. La tradition africaine, contrairement aux idées répandues, valorise l'école occidentale et y envoie tous ses enfants et particulièrement les filles. La loi de l'endocentrisme et du maatisme52 appliquée depuis l'Egypte pharaonique fait que les sociétés traditionnelles africaines ne sauraient être ségrégationnistes.

La conséquence logique de la curiosité innée de la femme africaine est qu'elle est autodidacte. La femme naît intellectuellement éclairée, c'est un don de Dieu, comme le témoigne Halla : « Ma chance à moi a été d'autant plus miraculeuse que j'étais née lucide, avec des yeux ouverts comme des loupes grossissantes » (M.A., 23). La lucidité innée des femmes les porte inexorablement vers la conquête du savoir et le perfectionnement intellectuel même sans être formellement inscrites à l'école occidentale ou importée.

Eddy Nicole Njock n'est-elle pas reconnue comme « chercheur en traditions et esthétiques négro-africaines » (M.A., Quatrième de couverture) à l'Université d'Abidjan en Côte d'Ivoire où elle réside ? Elle qui n'a même pas de Baccalauréat ? Ne donne-t-elle pas des conférences dans des Universités du monde entier où étudiants, docteurs et agrégés s'asseyent pour l'écouter ? Ne lui a-t-on pas accordé tout un colloque international en 2005 à l'Université de Douala au Cameroun ?

52- Matungulu Kaba, « L'endocentrisme, univers de la parole » in La Parole africaine, Paris, ACIVA /CERVA, 1993, pp. 5-33. N.B. : Deux principes fondamentaux régissaient les comportements en Egypte pharaonique. Il s'agit de l'endocentrisme et du maatisme. L'endocentrisme est le principe de la solidarité, de l'harmonie et de la paix. Selon cette loi, il existe une interdépendance entre tous les êtres humains et entre ceux-ci et tous les éléments de la nature. Le maatisme est la loi de l'équilibre et de la justice. Il exige l'équité absolue. C'est de cette loi que découle la complémentarité chère au matriarcat.

Bien que petite, Halla Njokè s'initie à l'écriture et s'atèle à se perfectionner. Une autre photo de son père est arrivée et il est écrit au verso : « `'Gardien de la Paix à Victoria», d'après Tante Roz », (M.A., 26). Halla renseigne sur sa démarche d'autodidacte :

« Je décide de tout recopier dans mon cahier, avant que ma tante ne la colle encore sur un autre cadre. Tous les jours, je profite des moments d'absence de Tante Roz pour reprendre ma copie sur une autre page, en essayant de rendre les signes aussi petits et fins que derrière la photo, hélas ! Plus j'essaye, plus ils sont gros. Je n'ose pas les montrer à Grand Pa Helly ; j'ai trop peur qu'il se moque de moi ! La moitié du cahier en est déjà gribouillée... Je suis pourtant sûre que ce sont bien les signes qui sont derrière la photo, mais vraiment, je ne comprends pas pourquoi je n'arrive pas à les faire moins gros » (M.A., 26).

Non seulement la petite Halla s'efforce à reproduire exactement les signes, elle les analyse et les interprète. Elle a le sens de l'analyse et de la critique. Une qualité qu'on ne retrouve généralement que chez des élèves rendus à un seuil important de la pyramide scolaire. Une autre photo où il est mentionné « "Maître d'hôtel du commandant de cercle à Eséka" » (M.A., 26), est arrivée. Halla se met à comparer les écrits des deux photos et parvient à la conclusion selon laquelle plus les lettres sont nombreuses, plus son père augmente de grades :

« Cette fois, je compte quatorze différences parmi les trente-huit signes et je me dis que les grades se mesurent peut-être au nombre de signes différents. Tu montes en grade et l'on augmente les signes. J'essaie de totaliser tous ceux que mon père a déjà eus à lui tout seul depuis Maloumé, sans oublier qu'il en a qui sont doublés, et j'aboutis à la conclusion qu'il est un très grand Monsieur. Et ses costumes de plus en plus complexes en sont la preuve » (M.A., 26).

les signes des deux photos, j'arrive à les transcrire de mémoire, même sur le sable » (M.A., 27). « "C'est l'imagination qui va te tuer" » (M.A., 27) dit la tante, à qui elle présente son cahier, en s'exclamant de rires. « Tu es un cas, ma petite épouse chérie" » (M.A., 28), dit son grand-père, plein d'admiration pour elle. L'aptitude à s'auto-instruire donne le droit au personnage féminin de former la société.

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