CONCLUSION PARTIELLE DE LA DEUXIEME PARTIE
En somme, il apparaît clairement que les
améliorations dans la réponse humanitaire ont été
significatives en ce qui concerne majoritairement l'urgence. Cependant, force
est de constater que toute seule, elle ne saurait combler les objectifs de
l'action humanitaire. Remettre l'homme dans ses capacités de choix
nécessite d'envisager le volet de la reconstruction. Malheureusement,
celle-ci se trouve pour la plupart du temps limitée à cause d'un
certain nombre d'obstacles. Il s'est donc avéré nécessaire
d'extirper les freins à une reconstruction efficace sur le plan interne
et externe et d'en proposer des solutions. Au final, en mettant en exergue le
rôle fondamental que devrait jouer la communauté internationale
(par le biais des humanitaires) sur le plan de la reconstruction, force est de
remarquer que la reconstruction ne saurait être l'oeuvre entière
des acteurs humanitaires, mais aussi celle des acteurs locaux. D'où la
nécessité de valoriser l'approche participative. Par ailleurs, il
faut noter que l'action humanitaire pour la reconstruction d'un pays
sinistré, ne s'assimile pas à une assistance humanitaire
conçue pour se perpétuer. Au contraire et comme le pense Jean
François MATTEI, sa vocation est de se dissoudre une fois l'objectif de
remettre l'homme dans ses capacités de choix est atteint.
L'action humanitaire et la reconstruction : Le cas du Tsunami
indonésien de 2004 et du Séisme haïtien de 2010
CONCLUSION GENERALE
Le débat au sujet de l'intégration de la
reconstruction dans le champ de l'humanitaire est resté jusqu'à
présent au stade de l'hypothèse et de bonnes intentions,
étayé par une définition imprécise du sens et du
domaine de la reconstruction.
Notre objectif à cet effet était de mener une
analyse sur la problématique de la reconstruction en s'interrogeant sur
la place qu'elle a occupée dans les crises indonésienne et
haïtienne. Il a fallu dans cette optique présenter le dispositif
normatif et institutionnel dans lequel s'inscrit la reconstruction, pour voir
sa mise en oeuvre concrète dans les pays ci-dessus
évoqués. En d'autres termes, il s'agissait de voir quelle
était, aussi bien dans l'esprit des normes que dans l'esprit des
humanitaires, la place qu'occupait la reconstruction. En somme, il s'agissait
de faire un état des lieux de la réalisation des objectifs de
l'action humanitaire.
Les résultats de cette analyse ont
révélé qu'après la gestion de l'urgence qui a
été prédominante en Indonésie et en Haïti, des
démarches ont été entreprises dans le cadre de la
reconstruction. Toutefois, elle est confrontée à un certain
nombre d'obstacles l'empêchant d'être menée à son
terme. Néanmoins, pour la réussite de la reconstruction,
certaines solutions sont envisageables. Entre autres : l'instauration d'une
stabilité politique, économique et sociale ; la valorisation
d'une synergie véritable entre acteurs nationaux et internationaux
contribuant à faciliter ou à améliorer la reconstruction.
A ce propos, un renforcement de la participation de la population locale serait
un plus. Tout au plus, la mise en place d'un cadre juridique spécifique
à la reconstruction et d'un fond spécial pour la reconstruction,
l'amélioration des stratégies locales permettraient de mieux
gérer la phase de reconstruction.
L'action humanitaire et la reconstruction : Le cas du Tsunami
indonésien de 2004 et du Séisme haïtien de 2010
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