Paragraphe 2 I ll iESSIRIER IEWEIIERIP édias
pour une meilleure reconstruction et la
nécessité de renforcer un cadre juridique
spécifique à la reconstruction. Avant d'analyser la
question sur le renforcement du cadre juridique (B), nous allons mettre en
exergue le rôle des Etats et des médias (B).
A- Le respect des engagements pris par les Etats et
l'intervention des médias : gage
d'un succ~s de la reconstruction.
Epris par une certaine compassion du fait de la survenue d'une
crise dans un Etat tiers, la communauté internationale se sent
très souvent interpellée. Celle-ci en guise de réponse
promet de verser d'importantes sommes d'argent pour venir en aide aux
sinistrés. Malheureusement dans la pratique, leurs engagements ne sont
respectés qu'en partie. Pourtant, cet argent s'avère titre un
atout majeur pour la bonne marche de la reconstruction. Il
193
Ibid.
194 Code de conduite pour le mouvement et les ONG, charte
humanitaire.
195 Ernest-Marie MBONDA Opcit. p. 78.
L'action humanitaire et la reconstruction : Le cas du Tsunami
indonésien de 2004 et du Séisme haïtien de 2010
ne s'agit donc plus de rester au stade des promesses, mais
bien plus. L'objectif de restaurer les victimes dans leurs capacités de
choix passera certainement par ces financements. Aussi, l'apport des
médias n'est pas négligeable.
En effet, une information fiable, documentée, attentive
aux secteurs marginalisés, aux mouvements sociaux, aux
communautés et disponible pour diverses audiences à
l'intérieur comme à l'extérieur du pays, s'avère
indispensable pour favoriser l'expression et la vigilance citoyennes sur le
processus de reconstruction. L'information professionnellement correcte,
socialement articulée et dont la diffusion se fait sur une base
globale/locale peut contribuer au respect des droits humains dans la gestion de
l'urgence et la mise en oeuvre de la reconstruction, alimenter un débat
critique sur les interventions, aider à la prise en compte des
thématiques sociales, communautaires et de développement durable,
contribuer à la promotion d'une vision nationale et une mobilisation des
ressources. Dans cette optique, nous considérons les espaces
médiatiques comme des observatoires de la reconstruction à
travers le suivi des informations, le relais des plaidoyers et l'alimentation
des débats citoyens. Assurer la collecte, le traitement et la diffusion
quotidienne de l'information relative au processus de reconstruction, sur une
base participative, pluraliste, inclusive en interpellant les divers acteurs
concernés par la reconstruction : voilà ce qui doit former la
trame de l'action des médias pour l'amélioration de la
reconstruction dans les pays touchés par une catastrophe.
Toutes les solutions ci-dessus évoquées ne peuvent
avoir plus de poids que par le renforcement d'un cadre juridique de la
reconstruction.
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