SECTION 2 : SURVOL DE LA CROISSANCE ENDOGENE
A partir de la deuxième
moitié des années 80, les premières tentatives
surmontées la
croissance exogène avec P.Romer, R.Lucas (prix Nobel en
1995) et Rebelo mettent l'accent sur le postulat de progrès technique
qui devient dans cette nouvelle théorie une variable endogène
déterminée par les comportements des agents économiques.
Dans ce contexte, l'étude de la politique économique et de la
croissance endogène qui font l'objet de cette section car le
modèle de Solow (1956) considère que la croissance est
exogène parce que la productivité marginale du capital diminue
lorsque ce facteur s'accumule.
Il n'existe donc plus à l'état stationnaire
d'incitations à investir, sauf pour renouveler le capital par
tête. Par contre, la théorie de la « croissance
endogène » suppose que la productivité marginale du capital
ne s'annule pas lorsque le stock augmente et donc qu'elle est constante. C'est
la condition nécessaire à une croissance auto-entretenue.
L'accumulation perpétuelle du « capital au sens large » peut
être donc expliquée par l'incitation à investir et la
croissance devient endogène.
La nouvelle théorie fournit un cadre théorique
approprié pour l'analyse du rôle de la politique économique
de long terme. Celui-ci est alors d'améliorer cette incitation à
investir
(par le développement financier, la fiscalité,
la politique commerciale...).L'idée est de considérer la
croissance comme un phénomène économique, résultant
du fonctionnement décentralisé de l'économie, et non d'un
progrès technique exogène, surajouté au modèle. En
effet, le variable « taux de croissance » est endogène parce
qu'elle résulte de choix, d'agents optimisateurs d'investissements en
facteurs accumulables (capital physique, capital humain, Technologique,
public.).
2.1. Vers l'endogénésation de progrès
technique
L'objectif principal aux théories de la croissance avec
progrès technique exogène est que la technologie dépend au
moins autant des décisions économiques que l'accumulation du
capital qui comprend à la fois les actifs physiques et humains. Selon
Mankiw(1995), le modèle néoclassique suffit à rendre
compte des différences internationales de croissance.
Certaines tentatives ont précédé la
récente cuvée des modèles de croissance endogène,
pour rendre la technologie endogène. Elles mettent l'accent sur le
problème de l'intégration des rendements d'échelle
croissants dans un modèle d'équilibre générale
dynamique.
Dans le cas d'une fonction Cobb-Douglas tel que
F [ , ] = ; 0< á<
1 ; 1- á= â (I-26)
Si l'accumulation de A est endogène, At doit être
rémunéré au même titre que K et L. Comme les
rendements sont constants en Kt et Lt. D'après le théorème
d'Euler, lorsqu'on a le facteur A est endogène et les rendements
d'échelles sont croissants, tous les facteurs ne peuvent pas être
rémunérés à leur produit marginal .Dans un
équilibre concurrentiel, la théorie de Walras ne peut plus servir
de fondements au modèle néoclassique.
Pour Arrow(1962), la solution proposée consiste
à supposer que la croissance de A est produit fortuit de
l'expérience acquise lors de la production «phénomène
d'apprentissage par pratique»13. Le modèle d'Arrow n'a
été complètement étudié que dans le cas
particulier d'un ratio capital/ travail (Kt/Lt) constant et d'un coefficient de
travail fixe .
13 P.Aghion et P.Howtt (1998) « théorie de la
croissance endogène »p .p. (25-26)
Cette restriction implique que le taux de croissance de
production à long terme est limité par la croissance de travail
et indépendant du taux d'épargne ,l'exemple de modèle de
Solow -Swan persiste.
Plus généralement, les idées nouvelles ne
peuvent s'incarner dans l'économie qu'au moyen d'investissement nouveau.
Ainsi Kaldor (1957) suggère, à la fois la notion de fonction de
production agrégée F [( , ], et à la distinction entre les
augmentations de productivité
dues au capital et celles dues au progrès technique.
Nordhaus (1969) et Shell (1973) ont construit deux
modèle, où les progrès technique résulte de choix
économiques explicites, partent de l'idée que la recherche est
motivée par la perspective d'une rente monopole dans le modèle de
Nordhaus, les rendements d'échelle croissants ne suffisent pas de
soutenir la croissance à long terme en l'absence de croissance de la
population. Alors que dans le modèle de Shell, les difficultés
techniques liées à la prise en compte des rendements
d'échelle croissant dans un modèle d'optimisation dynamique
obligent à postuler que les rendements sont strictement
décroissants, qui s'ensuit l'impossibilité d'assurer une
croissance à long terme de la production par tête, à moins
de recourir à une source exogène de progrès techniques.
Pour Uzawa(1965), la croissance continue et endogène
était possible dans le modèle néoclassique. Puisque le
modèle d'Uzawa a interprété le facteur A comme
étant un facteur de capital humain par tète et sa croissance
requiert l'utilisation de travail par le secteur éducatif.
L'investissement dans ce cas de modèle a
consacré soit au capital physique soit au capital humain, l'analyse
d'Uzawa se concentre sur la détermination des trajectoires optimales de
croissance dans le cas particulier d'une fonction d'utilité
linéaire. Malheureusement, Uzawa n'étudie à aucun moment
la façon dont l'économie rémunère les
activités qui permettent l'augmentation de A lorsque les rendements sont
croissants.
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