Le désengagement du gouvernement congolais face à l'efficacité des politiques de développement des entités locales. Cas de la ville de Lubumbashi( Télécharger le fichier original )par Fréderic Kapongo Musalula Institut supérieur interdiocésain Monseigneur Mulolwa (ISIM) - planification de développement 2010 |
chapitre troisieme : apercu des programmes d'action de quatre régimes politiques gouvernementaux de la république democratique du congo3.1 INTRODUCTIONLe but de cette étude est d'avoir une idée conceptuelle sur le plan décennal de l'époque coloniale, le plan quinquennal du feu président Mobutu, le plan triennal du feu L.D. Kabila et l'exécution de Cinq chantiers de Joseph Kabila afin de ressortir les points forts de leurs stratégies politiques en vue de percevoir le fond savoir par rapport au développement de notre pays car nous devons savoir d'où nous venons et où nous en sommes. 3.1.1 Le plan décennal pour le développement économique et social du Congo Belge.Sous l'Etat indépendant du Congo, le Roi Léopold II fit déjà mettre à l'étude et en exécution un plan d'équipement de chemin de fer, comprenant la voie Matadi- Léopold ville. Toutefois, entre 1920 et 1930 un gros effort d'investissement public doublé d'une expansion parallèle des investissements fut réalisé. En 1947, il parut nécessaire de revoir sous tous ses aspects la question de l'équipement et du développement des territoires belges, ce plan fut terminé et publié en 1949.46(*) En raison des états structurels très différents au Congo Belge ou au Rwanda Urundi, le plan de ce dernier territoire est davantage orienté vers la production des autochtones à l'esprit et à l'exécution des programmes de développement. Les plans de développement économiques et social des territoires belges d'Afrique sont donc des programmes d'équipement public établis en fonction d'une conception du développement qui reconnait à l'Etat un rôle primordial pour l'établissement des équipements et des services généraux et à l'initiative privé un rôle essentiel dans tous les secteurs de production ou dans ceux qui peuvent bénéficier de son expérience et des moyens techniques ou financiers. Ces plans étaient construits sur des situations concrètes et des nécessités connues. Du point de vue de l'exécution, ces plans ne fournissent que le cadre d'ensemble et comme tels ils ont été soumis par le Ministre à l'approbation du parlement. Il faut en plus, que toutes les prévisions de dépenses relatives à chacun des travaux soient soumises au parlement dans le cadre budgétaire et à cette occasion les chambres approuvent à la fois les crédits et les moyens de financement. Ce système donne une réelle souplesse au programme et permet toutes les adaptations que peut exiger l'évolution des situations intérieures et extérieures. Pour le Congo où l'activité économique générale était relativement développée et où les budgets ordinaires étaient en équilibre, l'action directe de l'équipement sur l'expansion devrait normalement être forte et plus immédiate. Il était donc prévu que le financement des programmes se fasse essentiellement par des emprunts sur différents marchés financiers et aussi par les excédents des recettes ordinaires. Pour le Rwanda - Urundi où les activités économiques sont structurellement beaucoup moins développés, les emprunts auraient été une charge insupportable et la Belgique a consenti des subventions récupérables mais ne portant pas d'intérêt pour financer le programme de développement. Pour la réalisation de ce plan, on pourrait distinguer trois catégories principales : Ø les investissements ayant une action immédiatement rentable comme ceux qui s'effectuent dans les secteurs de production ; Ø les investissements ayant une action indirecte et progressive, donc rentables à l'échéance plus au moins différée comme ceux qui s'effectuent dans l'équipement de base, énergie ou transport ; Ø et enfin les investissements qui n'avaient qu'une action beaucoup moins apparente et immédiate sur la production et donc une rentabilité incertaine et très différée comme ceux qui s'effectuent dans les secteurs sociaux, santé et enseignement (services géologique, météorologique, etc....). La répartition des prévisions dans les plans de développement des territoires belges d'Afrique reflète ces nécessités. Celui du Congo, d'un montant initial de 25 milliards porté en 1954 à 50 milliards à la suite d'une réévaluation des dépenses et d'une adaptation des programmes, consacre 49% des prévisions à l'équipement de base, 27% à des services sociaux, 18% à des services publics scientifiques et 5% à l'agriculture surtout autochtone.47(*) * 46 Jacques, L., Structure Economiques du Congo Belge et du Rwanda Urundi, Ed. Du Treurenberg, Bruxelle, P.131. * 47 Jacques, L., Op. Cit., P.43 |
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