1.2.4.3. Dépenses publiques
Les dépenses publiques se définissent comme
l'ensemble des dépenses des administrations publiques (Etat,
collectivités locales et organismes de sécurité
sociale).
On pourrait dire qu'il n'est pas aisé de donner une
seule définition des dépenses publiques, à cause de
l'interpénétration progressive du «public« et du
«privé«. Pour essayer de simplifier, l'on dira qu'une
définition socio-économique tend à remplacer la
définition juridique.
1.2.4.3.1. Définition
juridique16
Ce qui donne à une dépense le caractère
public, c'est la qualité juridique de l'auteur de la dépense, le
fait qu'il s'agit d'un organe ou d'une institution publique. En d'autres
termes, les dépenses publiques sont les dépenses des
collectivités publiques. Par collectivités publiques, on
désigne l'Etat, les provinces, communes, Collectivités et les
Etablissements Publics, c'est-à-dire les entreprises et services
publiques qui sont dotés de la personnalité morale.
15 A.Magain, Code des Finances et de la
Comptabilité publique, éd. Comptabilités commerciales
et financières, Bruxelles, 1946, p.91
16 BUABUA wa KAYEMBE MUBADIATE, Notes du cours des
finances publiques, ISC, 2009, pp.3-4
1.2.4.3.2. Définition
socio-économique17
La définition actuelle part d'une idée
socio-économique : mesurer l'action dans la vie sociale, et dans
l'activité économique en particulier, du pouvoir, de
l'autorité qui caractérise l'Etat et les collectivités
publiques. Les dépenses publiques se définissent ici comme celles
que l'Etat fait dans l'exercice de ses pouvoirs de commandement. Au contraire,
les dépenses faites par l'Etat dans les conditions analogues à
celles de particuliers ou organismes privés sont
considérées comme des dépenses privées. Ainsi,
toutes les dépenses des collectivités publiques ne sont pas des
dépenses publiques, mais une partie d'entre elles seulement telles que:
les dépenses de la Régideso, celles de la Snel ne sont pas des
dépenses publiques.
Le terme dépenses publiques proprement dit est
employé en pratique dans un sens plus étroit : il désigne
seulement les dépenses incluses dans le budget général de
l'Etat, les comptes spéciaux du Trésor, les budgets annexes et
les budgets des collectivités locales.
1.2.4.3.3. Dépenses publiques en
Capital
Les dépenses publiques en capital sont celles qui sont
constituées des investissements exécutés par l'Etat
(dépenses de développement et de gros entretiens, du patrimoine
foncier et immobilier, construction, bâtiment, installations
industrielles et commerciales et leur réfection ; achat des machines,
autres équipements, dépenses d'accompagnement de l'investissement
de prise de participation (apport en capital) et les organismes publics et para
publics ainsi que les prises de participation dans les entreprises
privées, enfin les subventions d'investissement para publiques,
entreprises privées, organismes et associations sans but lucratif.
17 BUABUA wa KAYEMBE MUBADIATE, Op. Cit,
1.2.4.3.4. Role des dépenses publiques
Le débat séculaire entre économistes sur
la nature et le rôle que doit jouer le pouvoir public dans une
économie moderne, alimente la science économique. David Ricardo,
par exemple, considère les dépenses publiques comme un tel
gaspillage qu'il n'a même pas estimé nécessaire d'en
parler. Les partisans de l'économie estiment que le marché peut
tout et que par conséquent l'Etat doit se retirer de la théorie
générale Keynésienne portée sur une politique
volontariste des pouvoirs publics.
Dans les années 1920, Pigon et Dallon
établissent un principe de budget général : « La
dépense publique doit être poussée jusqu'au point où
le bénéfice social marginal qu'elle engendre compense exactement
le coût social marginal entraîné par le
prélèvement des ressources financières
»18.
Pour rappel, et malgré les approches, les
dépenses publiques libellées en termes de dépenses
d'investissements, de consommation publique et, de transfert ont un impact sur
l'activité économique à travers leurs effets
d'entraînement ou effet « Multiplication ». Les dépenses
publiques ont sur la production un effet de multiplication comparable à
celui des investissements. C'est ce que l'on entend par « relance
budgétaire » c'est-à-dire que les pouvoirs publics
décident d'une série de dépenses qui, via leurs effets
d'entraînement sur les commandes publiques aux entreprises, sur l'emploi
(et, donc, sur la consommation), relancent une machine
économique handicapée par la
récession19. D'où l'équation :
C'est-à-dire ?G ?Y à proportion de
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