En matière de transports ferroviaires, le Burkina
dispose avec la Côte d'ivoire d'une ligne de chemin de fer
métrique à voie unique de 1262 km de long reliant Abidjan
à Kaya en passant par Bobo Dioulasso et Ouagadougou. La partie
Burkinabè totalise 622 km de voie principale dont 517 km
(frontière Côte d'ivoire- Ouagadougou) construit entre 1930
à 1954 et les 105 km restant (Ouagadougou- Kaya) entre 1980-1990.
Cette ligne internationale de chemin de fer a
transporté près d'un million de tonnes de fret et quelques quatre
millions de passagers par an (au milieu des années 70).
Avec l'amélioration du réseau routier
régional, la concurrence grandissante du camionnage en expansion rapide
et la concurrence accrue des ports de Tema, Lomé, Cotonou et Abidjan
pour le trafic maritime burkinabè, la part relative du transport
ferroviaire par rapport du transport routier entre la Côte d'ivoire et le
Burkina s'est inversé de (deux tiers/ un tiers) au milieu des
années 70 à (un tiers/deux tiers) à travers la fin des
années 80, transformant une exploitation ferroviaire initialement
rentable en une exploitation déficitaire.
Il en ressort que le trafic des voyageurs est en
régression continue, d'où la désaffection de la
clientèle des services voyageurs vers la route et l'aérien. Les
raisons sont multiples.
· Forte concurrence routière qui offre des
voyageurs une fréquence de quatre allers-retours sur liaison
Ouagadougou- Abidjan et une quarantaine de liaison par jours Ouagadougou- Bobo
Dioulasso
· Un niveau de service laissant à désirer
marquer par :
La réduction de l'offre de voyageur à une
fréquence de 3 trains express par semaine (Abidjan- Ouagadougou) et la
suppression définitive des trains Etalons assurant les services
quotidiens Ouagadougou- Bobo Dioulasso ;
La poursuite des retards chroniques (plus de 70% n'arrivaient
pas à l'heure en 1995) ;
Du manque d'assurance d'avoir une place assise même
étant titulaire de billet de train ;
Des contrôles intempestifs dans le train malgré la
convention d'interpénétration.
Suite à la défaillance de gestion publique du
secteur ferroviaire dans le passé, une convention de concession de
l'exploitation de la ligne ferroviaire Abidjan- Kaya est
ainsi signée le 20 Août 1995 entre les Etats et
l'opérateur privé, SITARAIL (Société Internationale
de Transport Africain sur Rail) pour une durée de 15ans et un avenant a
été signé en Novembre 2001 pour une durée de 30
ans. La SITARAIL dispose en 2001 de 21 locomotives et de 800 wagons. Des
perspectives d'acquisition de matériel roulant sont en cours d'ici la
fin de l'année 2009.