I.2 Les transports routiers
Le transport routier occupe la place la plus importante parmi
les différents modes de transports. Cela est dû d'une part au fait
que, de façon générale, la règlementation en
matière de transports routiers est simple et peu contraignante.
L'accès à la profession de transport public
routier n'est conditionné que par la possession d'une autorisation dite
« Carte de transport » délivrée par la DGTTM sur la
demande de mise en exploitation d'un véhicule disposant d'un certificat
de visite technique et d'une police d'assurance en cours de validité.
D'autre part en 1996, 90% de la valeur ajoutée de la
branche du transport est imputable à celle créée par le
transport terrestre. Cette tendance reste toujours observable jusqu'à
nos jours.
En effet, le flux de transports routiers interurbain et
international des voyageurs est particulièrement important compte tenu
de la forte demande, notamment sur l'axe Ouagadougou- Bobo Dioulasso. Avec la
réduction de l'offre ferroviaire de transports de voyageurs, la liaison
Ouagadougou- Bobo Dioulasso est la mieux desservie avec une offre de service
totalisant 21 départs quotidiens de Ouagadougou et également 21
départs de Bobo- Dioulasso.
Soulignons que ce développement soutenu des transports
routiers de voyageur est en partie liée à l'amélioration
de la qualité de service avec des départs à l'heure
contrairement à ce qui se passait il y'a une dizaine d'années
où le départ ne s'effectuait que si le véhicule a fait le
plein de passagers et par la mise en place des minibus et des bus de grande
capacité en remplacement des « taxis- bourse ».
Le Burkina Faso dispose de 61 367 km de route dont 15 272 km
de routes classées reparties en 63% de pistes, 20% de routes en terres
et 17% de routes bitumées. Le réseau routier du Burkina Faso se
décompose en un réseau primaire ou « ossature principale
», en un réseau secondaire ou « réseau de distribution
» et en un réseau tertiaire ou « réseau de
proximité ». Les routes nationales supportent l'essentiel du trafic
(environ 87% du trafic) et en particulier sur les routes bitumées qui
à elles seules supportent 56% du trafic (Voir le tableau n°3
à l'annexe pour plus de détail sur classification du
réseau routier burkinabè). On estime au 31 décembre 2007
que 82% de la proportion du réseau classé a une
praticabilité très bonne. Ce réseau routier s'est
amélioré de 6 points par rapport à 2006 où 74% du
réseau avait une praticabilité acceptable et 26% en
difficulté de praticabilité. En 2006, le nombre global de
véhicules automobile était estimé à environ 154
352, soit environ 1 véhicule pour 100 habitants (Aguiratou
SAVADOGO-TINTO ; Septembre 2008) Malgré ces efforts remarquables, un
certain nombre d'handicaps gêne le développement de ce mode de
transport. Ces handicaps vont du faible taux de bitumage des routes et une
forte dépréciation des équipements qui résultent de
l'existence d'importants frais de route pour les tracasseries en passant de la
vétuste du matériel roulant (en moyenne les véhicules et
camions sont généralement des véhicules d'occasion
d'âge moyen 10 ans venant de l'Europe ou la Côte d'ivoire) et au
coût élevé du carburant représentant 15 à 35%
du coût d'exploitation.
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