Deuxième partie
Chapitre I : Les formes de transports au Burkina
Faso
Les transports jouent un rôle stratégique dans
l'économie du Burkina Faso en raison de l'effet conjugué de
plusieurs facteurs à savoir :
· la situation d'enclavement du pays ;
· la forte intégration dans les échanges
régionaux, notamment avec les autres pays de l'UEMOA ;
· l'importance de son commerce extérieur ;
· la dispersion géographique des activités
économiques du territoire national ;
· la croissance rapide des centres urbains, notamment
Ouagadougou-Bobo Dioulasso.
Sa contribution en valeur ajoutée en 2007
s'élève à 98 266, 448 millions FCFA, soit 8% du secteur
tertiaire et 3,77% du PIB (IAP, 2008). Notons que cette contribution est
particulièrement remarquable au cours des années 2000 à
2007, période correspondante aux Programmes Sectoriels des Transports
2.
Les différentes formes de transports au Burkina Faso
sont nombreuses. Mais en ce qui concerne notre étude, nous nous
appesantirons sur quatre formes de transport qui sont le transport routier, le
transport aérien, le transport ferroviaire et le transport maritime.
I.1 Les transports maritimes
Aujourd'hui, plus des trois quarts des échanges
internationaux des marchandises transitent par la mer. Ainsi, le transport
maritime a la particularité d'être essentiellement liée au
commerce international. De ce fait, ce mode de transport est vu comme un
facteur important et déterminant de la prospérité
économique du pays. Les transports maritimes permettent essentiellement
le transport des marchandises (importations et exportations) des pays
situés à l'intérieur du continent. Ce qui fait du Burkina
un carrefour. Autrement dit, un lieu de transit par excellence pour le Niger et
le Mali.
Cependant, malgré cet avantage, le transport maritime
reste néanmoins un domaine oül'enclavement porte
toujours tort au Burkina.
La comparaison avec d'autres pays « enclavés
» de la Sous région, Mali et Niger indiquent que la situation
géographique de ces pays est à l'origine de
l'élévation des coûts d'acheminement des marchandises
vers l'extérieur. C'est ainsi que la possibilité de choisir
plusieurs ports de desserte (moins distants) et de traiter un
grand volume de marchandises devrait en fait permettre de réduire ses
désavantages naturels.
Par exemple, le plus grand usage du port de Tema au Ghana
plutôt qu'Abidjan devrait permettre au Burkina Faso d'avoir des tarifs
compétitifs par rapport à la Côte d'ivoire. En effet,
à partir de Ouagadougou, l'utilisation du port de Tema permet de
réduire la distance Ouagadougou-port d'Abidjan de 190 km.
Mais cela suppose un changement de mentalité des
opérateurs économiques et une plus grande « culture
compétitive » de la part des transitaires burkinabè.
Le transport maritime est géré par le Conseil
Burkinabè des Chargeurs (CBC) qui organise la programmation des navires
étrangers sur les côtes ouest africaines et veille au respect
relatif des quotas par type de transport tels que le stipulent les accords
bilatéraux de transport et de transit, signé avec les pays
côtiers dans les années 70 et 80.
Notons également que le Burkina Faso compte deux
sociétés privées de droit burkinabè : la Compagnie
Maritime du Faso (COMAFA) et la Société Navale et Commerciale du
Burkina (SONACOB) qui ne disposent pas de moyens navals et opèrent par
les affrètements aux voyages et par des locations d'espace (contrats de
slots) auprès des armements internationaux.
Les ports utilisés par le Burkina sont des ports de
type port de batelage, qui sont des ports à faibles tirant d'eau.
|