2. HYPOTHESES
Qu'elle se déploie au service d'une petite affaire
familiale ou d'une grande firme, l'activité des salariés s'exerce
pour le compte et sous l'autorité d'un employeur, personne physique ou
morale. Il suffit qu'il ait un salarié pour que l'employeur puisse
observer les règles du droit du travail et de la sécurité
sociale. L'une des obligations de l'employeur est la rémunération
du salarié.
Hypothétiquement, le marché du travail, dans le
secteur sanitaire n'obéit pas à la loi de l'offre et de la
demande. Il existe d'autres facteurs déterminants de ce marché
comme les relations personnelles avec l'employeur et le prix est fixé
par ce dernier seul.
Aux questions posées précédemment nous
proposons anticipativement les réponses ci-après :
1. Il semblerait que la conformité entre les exigences
du poste et la formation reçue constitue la condition d'embauche dans
les institutions sanitaires.
2. Il est probable que le facteur clé dans la fixation
de la rémunération soit les recettes réalisées par
l'institution.
3. Pour être promu, le critère ténor
serait l'expérience prouvée dans l'institution.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet n'est pas un fruit du hasard mais
plutôt un but d'apporter une certaine contribution aux pistes de
recherche dans le domaine de l'économie de la santé en nous
situant sur le marché du travail.
D'une manière générale,
l'économie de la santé génère des effets de
théorie. Elle produit des statistiques mobilisables en tant que
ressources pour les auteurs du système de soins dans les conflits qui
les opposent (employeurs et employés) plus encore, la vulgarisation des
travaux économiques dans la prise et la parution d'ouvrages
rédigés par des économistes contribuent à banaliser
l'usage d'un vocabulaire (coûts, productivité, rendement,
rémunération, coût de la vie,...) partant de diffuser des
principes et des normes d'action longtemps étrangers à ce monde
(de santé).
Etant donné la place qu'occupe le secteur de
santé dans le développement d'un pays, il mérite
singulièrement une organisation. L'hôpital a la figure de
l'entreprise qui intervient sur le marché des services hospitaliers . Du
fait de la défaillance du pouvoir public, le secteur sanitaire est de
plus en plus privatisé et pas de contrôle du fonctionnement de ces
institutions. Ce sont des entités dont la fonction principale est la
maximisation du profit. Elles fournissent des revenus aux entrepreneurs et aux
salariés (indirectement)
En étudiant comment s'organisent l'embauche et la
rémunération dans les institutions sanitaires, nous abondons dans
le même sens que d'autres auteurs partisans de l'économie de la
santé, à l'instar de MICHELE, dans son ouvrage
« Rémunération du médecin »
dans lequel il donne les traits caractéristiques de la
rémunération du médecin dans la profession libérale
et dans le service hospitalier, la part de la fiscalité dans cette
rémunération..., et de J.ROBIN qui parle de
« gestion du cabinet médical » ; dans
cet ouvrage il relève des problèmes économiques,
juridiques et fiscaux que le médecin a à connaître à
l'occasion de l'exercice libéral de sa profession,...
Nous voulons analyser, dans ce travail, les facteurs
déterminant l'embauche et la rémunération dans le secteur
sanitaire . Ceci nous aide à donner les avantages et les
désavantages socio-économiques qui en découlent. Les
objectifs spécifiques (pédagogiques) : le lecteur trouvera
des notions théoriques sur l'embauche, la rémunération et
la promotion d'un salarié, la structure organisationnelle des
institutions sanitaires, les conditions d'embauche, les facteurs de fixation de
salaire, le niveau de rémunération, les critères de
promotion dans les institutions sanitaires des zones de santé de Butembo
et Katwa.
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