Action de la coopération internationale en faveur des états d'Afrique, des CaraàŻbes et du Pacifique. Cas de la République Démocratique du Congo( Télécharger le fichier original )par Martin PAPE ENGEMBA Université de Kinshasa - Licencié en droit international public et relations internationales 2008 |
B. Les pays en voie de développement et la coopération internationalePar les PVD, il faut attendre pour les pays d'hémisphère Sud, les pays pauvres, non équipés, non industrialisés sont qualifiés comme tels les pays qui subissent une dépendance économique et politique et ils sont offerts en pâturage à une exploitation, sans merci de quelques grandes puissances économiques. En définitive, ce sont les pays dont les économies à la suite de cette dépendance à multiple facettes, restent bloquées83(*). Mais la question fondamentale se ramène à ceci : un pays est économiquement en retard de développement par rapport à quel et à qui ? D'une manière pratique, c'est en partant d'une vision globale de la situation économique d'un pays que l'on décide sur la base de nombreux critères que tel pays est développé ou en voie de développement. Parmi ces critères, nous allons passer quelques uns en revue pour la classification des pays en développement. Cependant, il existe des critères retenus par le système onusien et d'une part, et d'autre part, les autres critères: 1. Les critères retenus par le système onusien Il existe deux critères que le système onusien retient, il s'agit notamment : les critères de l'Assemblée générale et ceux de la BIRD
En 1945 lors de sa constitution, l'Assemblée générale (AG) a distingué parmi ses membres les PD et les PVD quand il fallait fixer la quote-part de pays de développement dans son budget ordinaire. Après des dissensions, cet organe délibératif des NU a adopté deux critères : Ø les critères de produit national brut par habitant (PNB), Ø les critères de l'assistance technique84(*) ; Ø la part de la production dans le PNB total et Ø le taux d'alphabétisation des adultes85(*). L'AG a estimé que ceux de ses membres qui recevraient plus d'aide des autres sous forme d'assistance technique étaient économiquement faibles.
Quant à elle, existe qu'une partie du PNB par tête d'habitat. Elle fixe un plafond, par tête d'habitant. Ceux qui au dessus de ce plafond sont considérés comme les pays développés et ceux qui sont en dessous de ce plafond sont moins développés86(*). Ce critère est fort critiqué par des grands courants doctrinaux de nos jours. 2. Les autres critères Ces critères seront analysés en deux volets, les uns sont ce que l'OCED retiennent et les autres ce que la doctrine les classe.
Cette organisation est créée en 1954 pour gérer et canaliser l'aide consentie aux européens par le plan MARSHAL, cette dernière a été amenée à créer en son sein un organe d'aide au développement appelé comité d'aide au développement (CAD). Il sied de préciser que cet organe a élaboré deux critères à remplir pour prétendre bénéficier de l'aide de l'OCDE :
1. Ne pas être membre de l'OCDE et 2. Recevoir de l'aide de la part d'un membre de l'OCDE.
Il est évident de soulever que, les critères doctrinaux sont nombreux et varient selon les acteurs, et mêmes les institutions internationales. Et s'ils varient, c'est que sans doute, pris individuellement, ils ne sont pas déterminants. Cependant, tout au long de notre recherche, nous avons pu retenir les critères proposés par Yves LACOSTE. Selon cet auteur a décelé en 1959, les caractères constitutifs du sous-développement que voici : l'insuffisance alimentaire ; les faiblesses de l'agriculture ; la faiblesse du revenu national moyen et des niveaux de vie ; une industrialisation réduite ; une situation de subordination économique, un secteur commercial hypertrophié ; des structures sociales arriérées ; la faiblesse de l'intégration nationale, l'importance du sous-emploi ; la faiblesse du niveau d'instructions ; la forte natalité ; un état sanitaire défectueux bien qu'en voie d'amélioration ; la prise de conscience (du sous-développement)87(*). Vu l'extrême vanté des critères de classification des PVD, on pourra dire que le phénomène du développement a de plus un caractère relatif. II convient de noter que, enfin qu'il existe, parmi le groupe des PVD plusieurs degrés de sous-développement si l'on tient compte du stade réel de développement de chacun de ces pays. C'est ainsi qu'on trouve dans cette catégorie les pays dits moins avancés, les pays sans littoral, les pays insulaires, les pays du SAHEL etc....ainsi que les pays pauvres très endetté88(*). Dans ce stade, après l'analyse de la description du milieu international, il est question d'étudier l'action qui comporte la coopération internationale. * 83 BETTELLEHEIM (c), « La problématique du sous- développement » in Planification et croissance Accélérée, François MASPERO, Paris, 1965, pp87102. * 84 NGANZI KIRONGO (D), Op. cit., p.18. * 85 Commission européenne, Coopération au développement, Op. cit., p.6. * 86 Les pays dont le revenu par habitant est inférieur à 8950 $ peuvent bénéficie des prêts de la banque mondial, mais ces derniers sont le plus souvent consentis à des pays beaucoup plus pauvres ; Nations Unies, Op. cit., p.258. * 87 LACOSTE (Y), Les pays sous-développés, Collection que sais-je ?, PUF, Paris, 1959 ; LUNDA BULULU, Op. cit., pp227-228. * 88 NGANZI KIRONGO, Op. cit., p.29. |
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