E/ Test d'Hydroxyde de sodium (NaOH)
Tableau 14. Variation des analyses
physicochimique du lait en fonction de la teneur de NaOH ajouté.
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Acidité °D
|
PH
|
BRIX
|
Densité
|
MG
|
1000 CC Lait Normal
|
16
|
6,66
|
9,2
|
1030,2
|
21
|
1 g (0.1%) NaOH
|
15,5
|
6,88
|
9,2
|
1030,3
|
19
|
2 g (0.2%) NaOH
|
14,5
|
6,97
|
9,2
|
1031,2
|
19
|
3 g (0.3%) NaOH
|
14,5
|
7,11
|
9,2
|
1031,5
|
20
|
4 g (0.4%) NaOH
|
14
|
7,17
|
9,2
|
1032,2
|
19,5
|
5 g (0.5%) NaOH
|
13,5
|
7,3
|
9,2
|
1033,2
|
19,5
|
6 g (0.6%) NaOH
|
13,5
|
7,4
|
9,2
|
1034,2
|
20
|
L'hydroxyde de sodium peut être diminué
l'acidité Titrable d'un lait et augmente l'acidité ionique .
L'urée et la soude caustique peuvent provoquer gravement
abîmer le coeur, le foie et les reins. Elle peut même tuer les
personnes souffrant d'hypertension ou de problèmes cardiaques.
Si le lait est fraudé, il y aurait apparition d'une
coloration rose.
En présence de l'eau oxygénée, il y aurait
apparition d'une coloration bleue, sinon le lait est normal.
Figure .15 variation de l'acidité Dornic en fonction de
concentration de NaOH dans le lait
E/2 Test de Bicarbonate de Sodium
Tableau 15 : Relation Test d'alcool et bicarbonate de sodium
Test
|
PH
|
Acidité °D
|
Test d'Alcool 70
|
500 cc lait normal
|
6.72 à 13.4
|
17
|
Positif
|
+ 2g de soude
|
7.13
|
15
|
Négatif
|
+ 3g de soude
|
7.27 à 18.6
|
14
|
Négatif
|
Le bicarbonate se combine à l'acide lactique produit
lors de la fermentation lactique du lait et neutralise ainsi l'acidité
du lait, en conséquence le lait ne caillera plus à
l'ébullition et accusera une acidité normal ; tableau15
Pour tester le bicarbonate dans lait la méthode est la
suivante :
- Mettre 5 ml de l'échantillon de lait dans un tube
à essai, porter à ébullition pendant 3 minutes.
- Ajouter 5 gouttes d'oxalate de potassium à 30 %. -
Ajouter 3 gouttes de phénolphtaléine à 2 %,
F/ Recherche des autres fraudes dans le lait 1/ Recherche
du formol
Mode opératoire
- Introduire 10 ml de l'échantillon de lait à
examiner dans un tube à essai. - Chauffer jusqu'à
ébullition.
- Ajouter 1 ml d'acide chlorhydrique (1 N).
En présence de formol, on observe l'apparition d'une
coloration jaune
2/ Recherche de l'eau de javel Mode
opératoire
- Dans un tube à essai, introduire 2 ml de lait à
examiner.
- Ajouter 1 ml d'iodure de potassium préparé
à une concentration de 1 %. - Ajouter 1 ml d'empois d'amidon (1 %).
Si le lait est falsifié, il y aurait apparition d'une
coloration grisâtre; si la couleur de l'échantillon ne change pas,
donc le lait est normal.
3/ Recherche de l'eau oxygénée
Ce test doit être effectué très vite
après la réception du lait; car l'eau oxygénée
entre rapidement en réaction avec une demi molécule de
l'oxygène pour former deux molécules de l'eau:
112O2 + 1 / 2 O2 ? 2 112O2
Mode opératoire
- Dans un tube à essai, introduire 2 ml de lait à
examiner.
- Ajouter 2 ml d'acide chlorhydrique titré à N = 0,
27.
- Ajouter 2 ml d'iodure de potassium préparé
à une concentration de 10 %.
- Porter à ébullition pendant une minute et laisser
l'échantillon se refroidir à l'air ambiant.
- Ensuite ajouter 2 ml d'empois d'amidon (1 %).
4/ recherche de l'urine : Mode
opératoire
- Introduire dans un tube à essai 1 à 2 ml d'acide
sulfurique.
- Ajouter 10 gouttes de sulfate ferrique à 5 %, et
mélanger doucement. - Recouvrir de 10 ml de lait suspect.
Si le lait contient de l'urine, un anneau rose se forme à
la séparation des deux liquides. Cette teinte rose n'apparaît
parfois qu'après un léger chauffage.
5/ recherche de l'amidon
V' Cas des laits reconstitués:
Le lait reconstitué est reconnu par la recherche de
l'amidon, du fait que les autorités exigent, lors de la fabrication de
lait en poudre, l'ajout de l'amidon à raison de 5 %o.
Mode opératoire
- Introduire 5 ml de lait suspect dans un tube à essai.
- Porter à ébullition, puis laisser
l'échantillon se refroidir (environ 45 °C) à l'air
ambiant.
- Ajouter 5 gouttes de l'eau iodée ou de Lugol.
Coloration jaune ? lait normal.
V' Cas de la poudre lait:
- Peser 1 g de poudre lait à examiner.
- Ajouter 20 ml d'eau distillée, agiter par l'agitateur
à tube.
- Bouillir le mélange puis laisser le se refroidir
à l'air ambiant jusqu'à 45 °C environ.
- Ajouter 1 ml d'eau iodée.
Apparition d'une couleur bleue ? présence de l'amidon.
Apparition d'une couleur jaune ? absence de l'amidon.
Préparation de l'eau iodée:
|
|
> Iodure de potassium
|
11 g.
|
>
|
Iode
|
1 g.
|
>
|
Eau distillée
|
100 ml.
|
EL.BOUICHOU
|
156
|
Noter la couleur rouge persistante ou la décoloration
(virage au jaune) qui a lieu en moins d'une minute et d'autant plus que le taux
de chlorures du lait examiné est élevé.
6/ Recherche des produits amylacés
> Introduire 2 ml de lait dans un tube à essai
> Porter le tube dans un bain-marie bouillant pendant 5 minute
ensuite refroidir.
> Ajouter 2 à 3 goutes de la solution iodée
« iode 1% + iodure de potassium Ki 2%»
L'apparition d'une coloration bleue plus ou moins intense indique
la présence de produits amylacés
Coloration jaune indique la réaction négative
7/ Recherche des produits alcalins
> Introduire 2 ml de lait dans un tube à essai
> Ajouter 2 ml d'alcool 95°
> Ajouter 2 gouttes de la solution d'acide rosolique à
0.2%
Coagulation et coloration orange indique l'absence de produit
alcalin
Si absence de coagulation et coloration rose, réactif
positive exemple présence de la soude caustique dans le lait.
8/ Recherche des sels
Dans un tube à essai introduire :
> 5 ml de la solution d'argent préparé à
0.13145 %
> Ajouter 2 goutes de la solution de chromate de potassium
à 1% > Ajouter 1 ml de lait est agité
9/ Les aflatoxines dans le lait
Chez le bétail, l'aflatoxine B1 absorbée avec
des aliments contaminés est métabolisée au niveau du foie
en un dérivé 4-hydroxy - appelé aflatoxine M1 - qui est
chez les animaux laitiers (notamment vaches, brebis et chèvres)
excrété dans le lait. Il existe de plus une relation
linéaire entre la concentration de AFM1 excrétée et la
quantité de AFB1 ingérée. Ainsi, il fut montré,
chez la vache laitière, que 0.5 à 4% de l'aflatoxine B1
ingérée se retrouve sous forme d'aflatoxine M1 dans le lait.
Cette mycotoxine conserve à un moindre degré certes - les
importantes propriétés cancérigènes de l'aflatoxine
B1. Aussi, l'effet cumulatif lié à l'ingestion
régulière et itérative de telles toxines fait courir de
grands risques aux enfants et aux nourrissons grands consommateurs de laits et
de produits laitiers. Ce risque est d'autant plus important que l'aflatoxine M1
résiste aux traitements usuels de conservation et de transformation des
produits laitiers (chaleur, froid, lyophilisation...). On retrouve la presque
totalité de l'aflatoxine M1 dans le lait écrémé, et
dans les produits obtenus par précipitation lactique (yaourts, fromages
blancs, crèmes lactées...), alors que l'on en retrouve
très peu dans le beurre. Ceci est lié à la présence
d'interactions hydrophobes entre l'aflatoxine M1 et les caséines, et de
fait il est fréquent de constater un enrichissement des fromages
initialement contaminés en aflatoxine M1 au cours de l'égouttage
(les AFM1 se lient aux protéines du lait et sont donc plus
concentrées dans le caillé que dans le lait frais et le petit
lait). Actuellement, le taux maximal d'AFM1 autorisé dans le lait est de
50 ng/kg. Pour limiter la concentration des aflatoxines dans le lait,
différentes mesures peuvent être prises en amont de la production
des aliments destinés aux animaux laitiers :
· Un système de rotation des cultures assez long
pour permettre l'assainissement des cultures;
· Une utilisation de variétés de maïs
moins sensibles à la contamination fongique ou plus précoces;
· Un système de récolte qui évite de
rompre les grains;
· Une analyse de l'ensilage utilisé pour
l'alimentation des animaux (détection et/ou quantification de l'AFB1
dans des échantillons d'ensilage), et en cas de détection
d'aflatoxines, un retrait du silo des parties présentant des signes de
détérioration aérobie et un traitement de l'ensilage
restant au propionate, additif alimentaire accélérant la
fermentation. D'autres agents chimiques tels que les acides, les bases
(ammoniaque, soude), des agents oxydants (peroxyde d'hydrogène, ozone),
des agents réducteurs (bisulfites), des agents chlorés, du
formaldéhyde peuvent aussi être utilisés pour
dégrader ou biotransformer les aflatoxines. On peut également
épandre un agent d'ensilage hydrodispersible contenant une souche de
bactérie lactique brevetée : Lactobacillus buchneri
NCIMB 40788, reconnue pour sa capacité à améliorer la
stabilité aérobie (action antifongique) des ensilages à
forte matière sèche. Cet agent est particulièrement
recommandé pour les ensilages de maïs ouverts au
printemps/été;
· Une couverture constante de l'ensilage;
·
Dans le cas de grains de maïs, un séchage des grains
avant l'entrepôt et un maintien du niveau d'humidité à 14
ou 15%;
· Une ventilation dans le dessiccateur à
fourrage.
Une analyse régulière du lait et des produits
laitiers (détection et/ou quantification de l'AFM1 à partir
d'échantillons de lait frais, de lait en poudre reconstitué ou de
fromage) permet également de limiter les risques d'intoxication.
Étant donné qu'on retrouve les aflatoxines dans
une vague gamme de nourriture et considérant leurs effets toxiques chez
les humains et les animaux, il devient alors très important d'avoir des
méthodes de détections adéquates pour répondre aux
diverses normes établies dans plusieurs pays. Plusieurs méthodes
sont utilisées pour la détection des aflatoxines dans les
produits agricoles. Par exemple, on retrouve la chromatographie sur couche
mince, des méthodes de HPLC couplées à de la fluorescence
et des technique immunologiques. Une des plus récentes et efficaces est
la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de
masse (LC-MS) ou couplée à la spectrométrie de masse en
tandem (LC-MS/MS).
10- Détection des résidus d'antibiotiques
dans le lait.
Les résidus d'antibiotiques dans les aliments sont une
source de préoccupation, car ils présentent des risques pour la
santé en raison des réactions allergiques qui peuvent leur
être associées, de leur pouvoir cancérogène et de
l'augmentation de la résistance des bactéries aux antibiotiques
en médecine humaine. De plus, les cultures bactériennes
utilisées pour la fabrication des fromages et des yogourts risquent
aussi d'être affectées par les résidus d'antibiotiques dans
le lait. Ces derniers peuvent donc causer d'importantes pertes
économiques lorsque des lots de produits sont déclassés ou
retirés. Les producteurs sont tenus de commercialiser un produit exempt
d'antibiotiques et doivent prévenir la présence de résidus
illégaux d'antibiotiques dans le lait. Il pourrait être
très coûteux pour les producteurs qu'un événement
malheureux porte atteinte à la réputation du lait.
Les antibiotiques ont été utilisés chez
les animaux destinés à la consommation pour le traitement et la
prévention des maladies ainsi qu'à titre de facteur de
croissance, depuis une cinquantaine d'années. La pénicilline G
fut le premier antibiotique introduit en médecine
vétérinaire, en 1947, pour administration sous forme d'infusions
intramammaires. Depuis, les antibiotiques font partie des programmes de
santé vétérinaire en agriculture.
Les antibiotiques sont administrés aux animaux par
différentes voies, c'est-à-dire par injections, oralement dans
l'eau ou la nourriture, par voie cutanée ou par des infusions
intramammaires ou intrautérines. Théoriquement, toutes ces voies
d'administration peuvent entraîner l'accumulation de résidus dans
les aliments d'origine animale comme le lait, la viande et les oeufs si les
délais d'attente ne sont pas observés. On estime que moins d'un
pour cent des aliments, à l'échelle du globe, contiennent de
faibles doses de résidus d'antibiotiques.
Les antibiotiques les plus couramment utilisés chez les
animaux destinés à l'alimentation peuvent être
regroupés en cinq classes : les bêta-lactamines ( - lactamines)
(ex. : la pénicilline et la céphalosporine) les
tétracyclines (ex. : l'oxytétracycline, la tétracycline et
la chlortétracycline), les aminoglycosides (ex. : la streptomycine et la
gentamicine), les macrolides (ex. : l'érythromycine) et les sulfamides
(ex. : la sulfaméthazine). Une enquête récente,
menée auprès de vétérinaires américains, a
révélé que les antibiotiques étaient les
médicaments les plus souvent prescrits ou utilisés chez les
vaches laitières en lactation. La pénicilline G est
l'antibiotique utilisé le plus souvent, et à l'exception de
l'oxytétracycline, les cinq médicaments les plus prescrits
étaient l'ensemble des -lactamines dont l'usage est approuvé chez
les vaches laitières en lactation: soit la pénicilline G, le
sodium de ceftiofur, la cloxacilline, la céphapirine et
l'ampicilline.
Mesures de prévention à l'intention des
producteurs
La grande majorité des résultats positifs sont
liés à une utilisation inadéquate des antibiotiques
à la ferme. Les producteurs doivent donc prendre toutes les
précautions nécessaires lorsqu'ils utilisent des antibiotiques et
observer les recommandations suivantes :
· Administrer des médicaments uniquement suivant la
recommandation d'un vétérinaire.
· Respecter les instructions de l'étiquette et du
vétérinaire, y compris les voies d'administration, les doses et
la posologie.
· Identifier les animaux traités avec des marques ou
des bagues, et les mettre à l'écart des autres vaches en
lactation.
· Tenir un registre écrit permanent sur les animaux
qui reçoivent des médicaments, la posologie et les dates de
traitement.
· Voir à ce que toutes les personnes
concernées par la traite sachent quels sont les animaux qui ont
reçu des médicaments et soient au courant que des méthodes
spéciales de traite sont requises.
· Traire séparément les animaux ayant
reçu des médicaments.
· Ne pas acheminer le lait dans le réservoir,
conformément aux instructions du vétérinaire et de
l'étiquette.
· Utiliser une trousse de détection
appropriée pour analyser le lait des vaches ayant reçu des
médicaments avant de le réacheminer dans la ligne de lait.
Autres facteurs susceptibles d'occasionner un
résultat positif :
· Le métabolisme de l'animal peut être plus
lent que la normale, ce qui ralentit le rythme d'élimination du
médicament de son système.
· Le recours à une combinaison de médicaments
pour traiter un animal peut rallonger la durée d'attente pour un
médicament en particulier.
· L'utilisation d'un médicament en
dérogation des directives de l'étiquette peut influer sur son
rythme d'élimination. Par utilisation en dérogation des
directives, on entend l'administration de médicaments d'une
manière qui ne respecte pas les instructions précisées sur
l'étiquette, comme administrer un médicament par
voie intramammaire plutôt que par voie intramusculaire ou
donner une dose plus élevée que celle qui est
recommandée.
· Le fait de retenir uniquement le lait provenant des
enclos où les vaches ont reçu des médicaments
· Les animaux qui s'abreuvent à même les
bassins médicamentés de nettoyage pour pieds.
· Les moulées médicamentées.
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