II- REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE:
La présente revue et critique littéraire
mentionne les études relatives à la gestion de l'école en
mode décentralisé au Mali et dans la commune I du District de
Bamako en particulier.
Cependant, il est à noter que parmi les ouvrages
exploités lors notre travail, nous n'avons nullement vu une étude
qui traite la gestion des ressources scolaires dans la commune I en mode
décentralisé en général et spécifiquement
les problèmes et conséquences tout en étudiant le
degré d'implication de acteurs et partenaires dans le fonctionnement du
groupe scolaire de Doumanzana. Il faut reconnaître que certains documents
nous ont été d'un grand apport quant à l'acquisition de
certaines informations fiables afin d'atteindre nos objectifs de recherche.
C'est ainsi que se présentent ces documents :
- « l'école et la
décentralisation : cas de la commune de NARENA » Salif Idrissa
KEÏTA ; mémoire FLASH ; 2002.
Dans ce document, l'auteur se donne comme objectifs de cerner
la nouvelle situation de l'école dans un contexte
décentralisé ; de déterminer la participation de la
commune dans le secteur de l'éducation ; d'identifier les
difficultés qu'elle rencontre et les moyens de les résoudre ; de
dégager la participation des différents acteurs dans le
développement de l'école et enfin de mesurer les progrès
accomplis dans le domaine scolaire. Bien vrai que ses objectifs soient clairs
et précis, il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas entré dans
le profondeur.
Il devrait aussi faire une analyse sur le mode de gestion en
faisant ressortir les rôles et responsabilités des acteurs et
partenaires et mesurer les degrés d'implication des chaque acteurs et
partenaires dans la gestion de l'école. De ce fait notre travail sera la
continuité de son oeuvre car ce sont ces points que nous avons
traité.
- (( Opinions des partenaires de l'école
sur le mode de financement du système éducatif Malien : cas des
écoles du 1er cycle du Cap de Djélibougou » ;
Adama GUINDO mémoire de maîtrise SED ; 2003
Dans cette production, M. GUINDO nous a posé une
question pertinente à savoir : « si l'éducation a un pris,
quelles opinions les partenaires auront de l'école sur le mode de
financement ? ». Il a aussi souligné que : « après le
pain, l'instruction est le premier besoin de l'homme » donc que
l'éducation à l'horizon 2015 est une exigence fondamentale pour
notre pays.
La circonscription du thème nous relate directement
son contenu et nous laisse insatisfait des résultats de son
enquête.
Tout en sachant qu'une éducation réussie
demande un maximum de coüt, l'éducation n'a pas que de
problème de financement il y a aussi des problèmes d'ordre
humain, matériel et technique. L'auteur devrait dans ce cas orienter sa
recherche vers les différentes ressources de l'éducation pour
faire une étude fructueuse. C'est dans cette envergure que nous avons
réalisé ce travail de fin de cycle universitaire.
- (( Décentralisation et participation des
populations au développement en milieu rural : cas de Kalaban-coro
», Ibrahim Aboubacrine ; mémoire maîtrise
2003.
A première vue, le thème nous semble
général. L'auteur dans sa recherche a heurté les grandes
lignes. La décentralisation est un concept politique et la participation
de la population au développement du milieu est surtout souhaitée
dans son ensemble. Il devrait normalement prendre un secteur de
développement du milieu comme celui de l'éducation, de la
santé ou de l'hydraulique.
C'est ainsi que nous avons pris l'initiative de traiter
l'étude de la gestion des ressources de l'éducation en mode
décentralisé. Nous comptons élucider les rôles et
responsabilités des acteurs et partenaires dans la gestion des
ressources de l'éducation en mode décentralisé.
Enumérer les problèmes et conséquences ainsi que les
solutions possibles pour un développement durable du secteur de
l'éducation.
- (( problématique de la gestion de
l'école en mode décentralisé au groupe scolaire de
Baguineda-camp dans la commune rurale de Baguineda » ; Jiddou Ag
ELKHALIFA, mémoire de maîtrise SED, 2006.
L'auteur ici met l'accent sur la description des rôles
et responsabilités des différents partenaires ; l'étude de
l'impact de la gestion de l'école en mode décentralisé sur
le rendement scolaire et l'analyser les avantages, les problèmes et
perspectives relatifs à la gestion de l'école du groupe scolaire
de Baguineda-camp en mode décentralisé.
Il aurait dû exploiter le concept acteur aussi au lieu
de partenaire seul car le contenu de la production fait ressortir les
acteurs.
Aucune recherche n'est exhaustive d'où le manque d'un
point essentiel dans le processus de décentralisation de
l'éducation : le déficit de communication entre
acteurs et partenaires.
Alors sans attendre, nous avons préféré
oeuvrer dans ce sens (c'est-à-dire : problèmes
conséquences et solutions) pour mieux analyser le fonctionnement des
écoles du CAP
de Djélibougou.
- « problématique de la
décentralisation de l'éducation de base en
commune
II du District de Bamako : cas de sept
écoles du CAP de Bozola. » mémoire
en psychopédagogie, 2005, soutenu par
Tiégué DEMBELE, ENSup de
Bamako.
Dans cette étude, l'auteur nous montre que les
partenaires de l'école participent moins à la gestion
financière de l'école. En cet effet, la
décentralisation de l'éducation pour réussir doit juguler
les efforts sur le renforcement du partenariat autours de l'école. Mais
il aurait dû mettre un accent particulier sur les rôles et
responsabilités des différents acteurs et partenaires des
l'école, énumérer les problèmes et
conséquences rencontrés dans la gestion de l'école et
enfin proposer des solutions de remédiation.
Son travail aurait été plus fructueux s'il
avait pris en compte ces points ci-dessus
évoqués.
- « Décentralisation et l'école
en commune V du District de Bamako : Cas
du premier cycle de l'enseignement fondamental
». mémoire de DEA, 2005
présenté par Youssouf BAMBA,
ISFRA-Bamako.
L'auteur de ce mémoire, a fournit après
enquêtes que les autorités scolaires communales et la
communauté ainsi que les autres partenaires sont favorables à la
gestion de l'éducation de base par les collectivités
territoriales.
Cette étude a permis de faire ressortir l'insuffisance
notoire des ressources financières communales, quant à la
construction, à l'équipement des salles de classe, ainsi qu'au
recrutement des nouveaux enseignants dont la commune a besoin. Enfin il y a
lieu de constater qu'au niveau du District de Bamako notamment en commune V, la
décentralisation/ déconcentration du système
éducatif s'installe de façon timide compte tenu de certains
facteurs (insuffisance de ressources humaines, matérielles et
financières ; déficit de communication entre acteurs et
partenaires de l'école ; lenteur du transfert des compétences
humaines et matérielles).
Nous signalons que ce dernier a presque touché les
points dont avons traité mais son oeuvre demeure exhaustive car il faut
quelques améliorations sur les rôles et responsabilité des
acteurs et partenaires ainsi que les conséquences de problèmes
rencontrés puis les solutions de rémédiation.
- « problématique de la gestion de
l'école en mode décentralisé : cas du groupe scolaire
Mamadou KONATE en commune III du District de Bamako. Mémoire de
maîtrise en sciences de l'éducation, 2004, soutenu par Mamadou
Mary DIARRA, FLASH de Bamako.
Dans cette étude, l'auteur a surtout mis en
évidence, l'importance des rôles et responsabilités des
différents acteurs et partenaires dans la gestion
décentralisée de l'école. Il faut surtout noter la
pertinence de cette étude car elle pose les jalons d'une prise en charge
des communautés de leur propre destin à travers l'école,
base de tout développement durable.
Mais il fallait aussi songer à analyser les domaines
d'interventions et le degré d'exécution des rôles et
responsabilités des acteurs et partenaires afin d'énumérer
les problèmes et conséquences par la suite proposer des
solutions.
- Le FAPED dans son analyse identifie cependant
certains points forts d'exécution de la décentralisation de
l'éducation à savoir :
· formation des cadres des académies d'enseignement
en planification ;
· clarification des rôles et
responsabilités des acteurs et partenaires de l'école (cf. forum
national sur la gestion de l'école en mode décentralisé
les 18-19 février 2003) ;
· le transfert des responsabilités des
services centraux vers les services déconcentrés (Académie
d'enseignement et CAP).
Cependant, le forum des parlementaires, dénote aussi
quelques points faibles d'exécution de la décentralisation de
l'éducation, si on s'en tient au faible rôle joué par
« la commission éducative » ; le retard important mis dans
l'opérationnalisation des comités de gestion scolaires,
l'inexistence dans la majorité des communes d'une carte scolaire base
d'une bonne planification scolaire ; la mauvaise ou déficit de
communication entres les différents acteurs ; le manque de
cohérence entre les plans de développement des
collectivités territoriales et la planification du programme
d'investissement sectoriel de l'éducation (PISE). Etc.
Pour réussir le pari de décentralisation de
l'éducation, il faut rendre fonctionnel les organes de concertation
prévus par le PISE tant au niveau central, régional, cercle que
communal pour la mise place d'un partenariat fécond autour de
l'école. Les organes de concertation appelés Comité
Régional de Concertation pour les régions (CRC), Comité de
Cercle de Concertation pour les cercles (CCeC), Comité Communal de
Concertation pour les communes (CcoC) sont chargés de l'examen des plans
annuels d'opération et de la revue périodique des
résultats de l'exécution physique et financière du PISE ;
il est aussi nécessaire, de faire accompagner chaque compétence
du décret relatif à la décentralisation d'un guide , d'un
mode d'emploi ou d'un cahier de charge afin que les acteurs du système
éducatif puissent en savoir les tenants et les aboutissants pour leur
permettre d'assumer correctement leurs rôles et responsabilités ;
le cahier de charge permet de répondre sans ambiguïté au
question : Qui a quelles responsabilités et comment les exercent- il?
Lors de ce forum, les initiateurs devraient insister sur la
problématique de la gestion concertée et le déficit de
communication entre acteurs et partenaires. Ensuite mettre en place une
structure ou un organe de surveillance des différents acteurs et
partenaires dans l'exercice de leurs tâches. C'est ainsi que nous avons
abordé nitre recherche.
- Le rapport de l'atelier de formation des
conseillers nationaux et des cadres du haut conseil des collectivités,
tenu à Bamako les 7, 8, 9 Décembre 2005 avait pour thème :
«la gestion de l'école en mode
décentralisé».
Abordant la thématique, le conférencier Dr
Bakary Kasimir COULIBALY Professeur à l'Université de Bamako a
précisé que ce thème s'articule autour de quatre (4)
grands axes, à savoir :
· Le cadre général
:
La genèse de l'école malienne
héritée du système colonial. Il convient de constater que
de la colonisation au vent de la démocratie, l'école malienne
était l'image de l'Etat lui-même c'est à dire une gestion
marquée par une forte centralisation éducative (présence
de l'Etat). C'est ainsi au cours des deux décennies (1970 - 1980 puis
1980 - 1990), face à la forte demande de scolarisation, des
écoles communautaires (Koulikoro, Sikasso) et privées dans le
district de Bamako ont émergé. Les rencontres nationales de
Ségou I (1998) et de Ségou II (2001) vont analysées
différentes expériences de gestion de l'école.
· Rôles et responsabiités des
acteurs et partenaires dans la gestion de l'école en mode
décentralisé :
Ici le conférencier a fait remarquer certaines
pratiques négatives sur le bon fonctionnement des écoles quant
aux mauvaises interprétations des rôles et responsabilités
des différents acteurs et partenaires. A cet effet, l'occasion lui fit
offerte pour parler du forum national tenu les 18 et 19 Février 2003
à Bamako, organisé par la CAD/DE.
· Le comité de gestion scolaire (CGS)
:
Il convient de signaler que les collectivités
territoriales ont mis en place un comité de gestion scolaire (CGS) par
école ou par groupe scolaire.
· Les difficultés rencontrées
dans la mise en oeuvre de la gestion de l'école en mode
décentralisé :
S'agissant des difficultés rencontrées dans la
mise en oeuvre de la gestion de l'école en mode
décentralisé, il convient de retenir que des zones d'ombres
persistent et rendent encore la lecture du modèle mal aisé. Par
exemple, la programmation budgétaire et la planification des
activités se font de haut en bas alors que la gestion
déconcentrée induite par le nouveau schéma institutionnel
exigerait une planification de bas en haut ; par ailleurs, il existe peu de
rencontres de mise en cohérence des plans des collectivités avec
ceux des services déconcentrés de l'Education ; la mauvaise
communication entre différents acteurs demeure le
soubassement de la mauvaise gestion des ressources de l'éducation.
L'être humain étant imparfait, ses oeuvres aussi sont imparfaites
c'est-à-dire que toute oeuvre humaine est traitée en partie. Ici
nous avons constaté une lacune dans la structuration logique du rapport
c'est-à-dire après les difficultés, il fallait
dégager les conséquences et proposer des solutions.
Pour compléter le contenu du rapport, nous avons
orienté nos investigations sur les problèmes, conséquences
et solutions dans la gestion des ressources de l'éducation.
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