4.5.3- Obstacles liés aux
bénéficiaires :
En ce qui concerne l'implication des
bénéficiaires, on note également de nombreuses
contraintes.
· Ainsi, la majorité des populations
participant aux projets est analphabète (34,6%) et leurs
compétences dans les domaines de la gestion ou de l'organisation des
groupements sont encore limitées. Cette capacité insuffisante est
aggravée par la faible formation des personnels chargés de les
appuyer en ces matières. Ces faiblesses s'étendent aux formes
d'organisation. L'état d'analphabétisme limite la portée
des formations à l'intention des
bénéficiaires du programme de renforcement de la
famille. Il contraint les bénéficiaires à avoir recours
à des personnes tierces, surtout en ce qui concerne la rédaction
des demandes. Ceci pose deux problèmes majeurs : l'influence de cette
tierce personne sur les bénéficiaires et le détournement
d'un objectif initialement fixé par le bénéficiaire.
· L'attentisme des populations ne favorise pas leur
implication ; elles résistent aux changements par les difficultés
de se départir des anciennes mentalités qui sont pratiquement
devenues une seconde nature.
· Le cofinancement des activités pose
problème et ceci est dû généralement à la
pauvreté des populations bénéficiaires. Dans
l'enquête, nous avons constaté que l'exigence de contribution
demandée aux bénéficiaires est très difficile
à respecter en raison de l'état de pauvreté des
populations.
· La mauvaise gouvernance, c'est-à-dire l'absence de
transparence, la gestion solitaire participe aussi aux difficultés
d'implication des populations aux projets.
· La corruption dans la mise en oeuvre des activités
est également la cause de la non participation des populations.
Voici un ensemble de difficultés qui en fait limitent
l'application réelle de l'approche participative.
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