V- LES SUGGESTIONS :
Les suggestions sont formulées à l'endroit des
structures d'intervention (ONG), des responsables du programme et des
bénéficiaires.
5.1- A l'endroit des structures d'intervention et des
partenaires en général
Pour un développement harmonieux humain et durable des
communautés que les structures ont pris l'engagement d'accompagner, il
faut s'inspirer des leçons des autres projets en considérant tous
les facteurs de réussite et d'échec.
Ainsi, quel que soit l'intervenant en matière de
développement à la base, l'étude du milieu est très
importante. Un minimum d'étude sociologique du milieu doit être
fait avant toute intervention communautaire. En effet, beaucoup de projets ont
connu des échecs parce qu'il n'y a pas eu d'études
préalables avant leur implantation. Ces études permettent une
connaissance approfondie du milieu d'intervention, des atouts dont dispose la
communauté, des problèmes et attentes ou des solutions
envisagées pour la résolution des problèmes. Elles
débouchent sur un diagnostic participatif (DP) qui donne une
photographie de la communauté.
Le diagnostic participatif permet à toutes les couches
sociales ou toutes les tranches d'âge (hommes, femmes, vieux, adultes,
jeunes, enfants...) de pouvoir exprimer leurs besoins et ensemble, avec
l'intervenant, des solutions sont envisagées. Ce DP débouche
parfois sur un Plan d'Action Communautaire (PAC), facilitant ainsi
l'intervention des partenaires lorsqu'il s'agira de sélectionner les
besoins prioritaires. L'étude sociologique du milieu permet de
déceler les logiques des populations, les mésententes
éventuelles et d'autres obstacles qui peuvent entraver la mise en oeuvre
des projets.
Les structures d'intervention doivent savoir que le terrain
des communautés n'est pas vierge et il faudrait user du tact pour leur
apporter des changements par rapport à leurs anciennes pratiques. Dans
leur intervention, les partenaires devront se départir des
préjugés sur les communautés. Le développement
à la base étant un processus dynamique impliquant tous les
acteurs, aucune partie ne doit être occultée ou
négligée au cours de l'accompagnement. Il est également
recommandé de la patience. Ne rien faire dans la
précipitation.
5.2-. A l'endroit du Programme de Renforcement de la
famille :
· Le Programme de Renforcement de la famille doit,
avant toute intervention, aider les populations à mettre en place des
structures locales (CDQ, Commissions spécialisées...) viables
à la suite d'un diagnostic participatif lorsqu'il n'y a pas de
structures, ou bien les appuyer à faire un diagnostic organisationnel
(DO) pour les structure qui existent déjà pour plus
d'efficacité dans la mise en oeuvre du projet.
· Mettre les bénéficiaires au centre
du développement, les associer plus à toutes les phases de
réalisation du programme, c'est-à-dire de la conception du projet
à sa gestion après projet, en passant par son instruction, sa
réalisation et son suiviévaluation.
· Revoir la durée des programmes (5 ans au moins)
pour que la sensibilisation et animation seules puissent prendre au moins deux
(2) ans afin qu'il y ait un véritable travail de fond. Ceci permettra
aux volontaires d'appui-accompagnement de passer plusieurs fois dans la
communauté pour mobiliser les populations ;
· Alléger les procédures administratives,
notamment dans le remboursement des frais médicaux, le paiement des
frais de scolarité et la distribution des vivres.
· Organiser une vaste campagne de sensibilisation des
communautés d'intervention du PRF sur la mission, la vision et les
principes dans les langues locales ou langues du milieu.
· Réviser les domaines d'intervention du PRF
conformément aux aspirations profondes des
bénéficiaires.
· Impliquer davantage les autorités administratives,
politiques et techniques locales dans toutes les étapes du programme
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