3.2 Décomposition de la variance
La décomposition de la variance de l'erreur de
prévision a pour objectif de calculer pour chacune des innovations sa
contribution à la variance de l'erreur en pourcentage. Quand une
innovation explique une part importante de la variance de l'erreur de
prévision, on en déduit que l'économie étudier est
très sensible aux chocs affectant cette série. En effet la
décomposition de la variance nous permet de voir laquelle des
subventions (américaines ou européennes), influence le plus les
variables du modèle.
Du point de vue de l'intérêt de l'étude
nous considérons les variables LEXPB, LPDB et LPRMC.
Tableau5 : Résumé de la décomposition de la
variance (en pourcentage)
Variables endogènes
|
Périodes
|
Variables exogènes
|
LEXPB
|
LPDM
|
LAUSA
|
LAUE
|
LPDB
|
LPRM C
|
LEXPB
|
1
|
71,79
|
0
|
11,11
|
17,10
|
0
|
0
|
24
|
47,71
|
4,64
|
23,57
|
16,59
|
0,75
|
6,73
|
LPDB
|
1
|
56,56
|
2,67
|
30,44
|
9,18
|
1,14
|
0
|
24
|
43,85
|
3,43
|
29,40
|
12,63
|
1,71
|
8,98
|
LPRMC
|
1
|
12,10
|
0,72
|
45,72
|
9,92
|
2,62
|
28,91
|
24
|
25,91
|
7,80
|
29,59
|
15,95
|
1,79
|
18,95
|
Les résultats du tableau montrent que la variance de
l'erreur de prévision des exportations de coton du Burkina est due, de
façon instantanée à 71,79% à ses propres
innovations à 11,11% à celle des subventions américaines
et à 17,10% à celles des subventions européennes.
Cependant à moyen et long terme, cette variance est expliquée
à 47,71% par ses propres innovations, à 23,57% à celles
des subventions américaines, à 16,59% aux innovations des
subventions européennes et à 6,73% aux variations du prix mondial
du coton.
Ces résultats sont conformes à ceux obtenus sur
les fonctions de réponse suite à un choc sur les subventions. En
effet on note sur ces graphiques que les exportations de coton du Burkina
réagissent plus à un choc sur les subventions américaines
qu'à un choc sur les subventions européennes. Les subventions
américaines influencent donc fortement les exportations de coton du
Burkina.
En procédant aussi à la décomposition de
la variance on constate que les variations de la production de coton du Burkina
sont dues dans le très court terme (1mois) à 56,56% aux
variations des exportations de coton, à 30,44% à celles des
subventions américaines et à 9,18% à celles des
subventions européennes. Dans le moyen et long terme, cette variance est
expliquée à 43,85% aux innovations des EXPB, à 29,40%
à celles des AUSA, à 12,63% par les innovations des AUE et
à 8,98% aux innovations du prix mondial.
Il ressort aussi que les subventions américaines impactent
donc plus la production de coton du Burkina de coton que les subventions
européennes.
En ce qui concerne le prix mondial du coton, ses variations
sont dues essentiellement aux variations des subventions américaines
(45,72%) dans le très cour terme. Elles sont dues à 28,91%
à ses propres innovations et à 9,92% à celles des
subventions européennes. Dans le moyen et long terme, la variance de
l'erreur de prévision du prix mondial du coton est due à 18.95%
à ses propres innovations, à 29,59% aux innovations des
subventions américaines et à 15,95% à celles des
subventions européennes. Par ailleurs, on remarque que les exportations
de coton du Burkina expliquent les variations du prix mondial du coton dans une
proportion plus ou moins grande 12 à 25%. Cela peut être
expliqué par le poids du Burkina dans le marché africain de
coton, car il est le premier pays africain exportateur de coton, avec 212000
tonnes exporté en 2004/2005 (d'après une étude de la CERDI
en Mars 2006).
68
Au total, il ressort de la décomposition de la variance de
l'erreur de prévision qu'aussibien les subventions
américaines que les subventions européennes, influencent
les exportations de coton du Burkina. Cependant l'impact des aides
américaines est plus important que celui des aides
européennes. En effet les subventions américaines expliquent
le prix mondial du coton plus que les subventions européennes, hors
c'est à ce dernier que sont vendues les exportations de coton du
Burkina.
L'analyse par la décomposition de la variance confirme
donc les résultats obtenus avec les fonctions de réponses
impulsionnelles.
|
|