3) Interprétations des résultats de
simulations (dynamique du modèle)
A partir de la représentation VAR(2) estimée, nous
allons interpréter les fonctions de réponses impulsionnelles et
la décomposition de la variance de l'erreur de prévision.
3.1 Fonctions de réponses impulsionnelles
Les modèles VAR sont souvent analysés au travers
de leur dynamique via la simulation des chocs sur les innovations du
modèle. En effet, les fonctions de réponses Impulsionnelles
permettent d'analyser l'impact de la variation d'une innovation sur les
variables.
Les graphiques qui suivent, représente les
réponses à des chocs sur les résidus structurels des six
variables du modèle. Pour chaque variables le choc est égale
à l'écart type de ses résidus. L'horizon temporel des
réponses est fixé à 24 mois. Cet horizon représente
le délai nécessaire pour que les variables retrouvent leurs
niveaux de long terme29.
Dans la mesure où notre étude cherche à
appréhender l'impact des subventions agricoles sur les exportations de
coton du Burkina, nous retenons les variables de subvention pour simulés
les chocs.
Il s'agit d'une part les aides américaines en et
d'autre part des aides européennes. Nous avons en bleue la
réponse des variables à un choc sur les subventions
américaines et en rouge leurs réponses suite à un choc sur
les subventions européennes.
29 Niveau d'équilibre
Graphique 9 : Réponse des exportations de
coton du Burkina à un choc sur les subventions
Un choc positif sur les subventions américaines se
traduit par une baisse des exportations de coton du Burkina dans les cinq
premier mois. L'effet devient positif entre le sixième et le
huitième mois avant de retrouver son niveau de long terme au
vingtième mois.
Par ailleurs on observe qu'à la suite d'un choc positif
sur les subventions européennes,
epon (L(XPB) o On S novon
les exportations de coton du Burkina réagissent
négativement durant les deux premiers mois. Tandis qu'il devient positif
entre le deuxième et le cinquième mois avec une
légère baisse au troisième mois avant de redevenir
négatif entre le sixième et le neuvième mois. A partir du
vingtième mois, l'effet se stabilise.
Ainsi il ressort du graphique une réaction
instantanée et négative des exportations de coton du Burkina
à un choc sur les subventions. Autrement dit, les subventions
D(LOGAUSA)) D(LOG(AUE))
américaines et européennes impactent
négativement sur les exportations de coton du Burkina.
Par ailleurs on constate sur le graphique que la
période de négativité des exportations de coton du Burkina
due à un choc sur les subventions américaines est
supérieure à celle due à un choc sur les subventions
européennes. Donc on peut dire que les exportations de coton du Burkina
sont plus vulnérables aux subventions américaines qu'aux
subventions européennes.
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Ainsi nos deux hypothèses se vérifient car les
subventions américaines et européennes impacts
négativement sur les exportations de coton du Burkina Faso. Cependant
les subventions américaines ont plus d'effets négatifs sur les
exportations de coton du Burkina que les subventions européennes.
Graphique 10 : Réponse de la production
mondiale de coton à un choc sur les subventions
Il ressort de ce graphique qu'un choc positif sur les
subventions américaines se traduit par une fonction de
réaction négative de la production mondiale de coton pendant
les trois premiers mois. L'effet devient positif entre le troisième
et le cinquième mois avant
Rpo f D(LOG(PDM)) t O SD Iti
de retrouver son niveau de long terme au dix-huitième
mois.
Par ailleurs, un choc positif sur les subventions
européennes se traduit par un effet négatif sur la production
mondiale de coton durant les trois premiers mois. L'effet devient positif entre
le troisième et le quatrième mois. Il se stabilise à
partir du dixhuitième mois.
Donc les subventions influent négativement la production
mondiale de coton. De plus
2 4 6 8 0 12 14 16 18 20 22 24
) OA
ces résultats montrent aussi que les subventions
américaines influencent plus l'offre mondiale de coton par rapport aux
subventions européennes.
Graphique 11 : Réponse des aides
américaines à un choc sur les subventions
Un choc positif sur les subventions américaines se
traduit par un effet négatif sur ce dernier pendant les trois premier
mois. L'effet devient positif entre troisième et le quatrième
mois avant de devenir négatif entre le quatrième et le
sixième mois. L'effet commence à disparaitre à partir du
treizième mois.
esponse of D(LOG(AUSA)) to One S.D. Innovations
L'effet d'un choc positif sur les subventions
européennes se traduit par une baisse des subventions américaines
durant les trois premier mois. L'effet devient positif entre le
troisième et le sixième mois avant de retrouver son niveau de
long terme.
Graphique 12: Réponse des aides
européennes à un choc sur les subventions
Un choc positif sur les subventions américaines se
traduit par un effet négatif sur les subventions européennes
pendant presque les trois premier mois. L'effet devient positif entre
troisième et le quatrieme mois avant de devenir négatif entre le
quatrième et le
sixième mois. L'effet commence à disparaitre
à partir du dix-septième mois. D(LOG(AUE))
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L'effet d'un choc positif sur les subventions
européennes se traduit par une baisse sur lui-même durant les deux
premier mois. L'effet devient positif entre le deuxième et le
cinquième mois avant de retrouver son niveau de long terme.
Graphique 13 : Réponse de la production
de coton du Burkina à un choc sur les subventions
Les effets d'une augmentation des subventions
américaines sur la production de coton du Burkina sont négatifs
au cours des quatre premiers mois. Ces effets deviennent positifs entre le
quatrième et le sixième mois avant de redevenir négatifs
entre le septième et le dixième mois. L'effet commence à
disparaitre à partir du dix-huitième 5 mois.
Par ailleurs, la production de coton du Burkina baisse
à la suite d'un choc positif sur les subventions européennes
pendant les deux premiers mois. Elle augmente entre le deuxième et le
troisième mois avant de redevenir négative entre le
troisième et le septième mois. L'effet se stabilise à
partir du dix-huitième mois.
Il ressort comme résultats que la production de coton
du Burkina réagisse négativement à un choc sur les
subventions. Donc les subventions américaines et européennes
impactent négativement sur la production de coton du Burkina.
Graphique 14 : Réponse du prix mondial du
coton à un choc sur les subventions
La réaction du prix mondial du coton suite à un
choc positif sur les subventions américaines est instantanée. Le
prix mondial du coton baisse fortement durant les quatre premiers mois. L'effet
devient positif entre le quatrième et le septième mois avant de
redevenir négatif entre le sixième et le neuvième. Il se
stabilise à partir du dix-huitième mois.
Pour un choc positif sur les subventions européennes,
il se traduit par un effet négatif sur le prix mondial du coton durant
les deux premier mois. L'effet devient positif entre le troisième et le
quatrième mois avant de retrouver son niveau de long terme à
partir du dix-huitième mois.
8 Il ressort de ce graphique que le prix mondial du coton
réagisse négativement à un choc 2 sur les subventions. Ce
résultat confirme notre hypothèse de départ.
Autrement dit les subventions impactent négativement
sur le prix mondial du coton. De plus tout comme les exportations de coton du
Burkina, le prix mondial du coton est plus vulnérable aux subventions
américaines qu'aux subventions européennes.
Au total il ressort de ce dernier résultat une
explication des baisses enregistrées sur la production mondiale de
coton, de la production de coton du Burkina et des exportations de coton du
Burkina. En effet les chocs positifs sur les subventions entrainent une baisse
du prix mondial du coton. Ce dernier entraine toute chose égale par
ailleurs à une baisse de l'offre mondiale de coton. Ainsi il en
résulte une baisse des exportations de coton du Burkina car ce dernier
est compris dans l'offre mondiale de coton, donc vendue aussi prix mondial du
coton.
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Or le Burkina exporte presque la totalité de sa
production de coton, il s'en suit une baisse de ce dernier car n'étant
plus incité à produire à cause de la baisse du prix
mondial du coton.
Par ailleurs on note un retard du système à
retrouver l'équilibre, cela s'explique par le fait qu'on se situe dans
un cas d'offre agricole. En effet l'activité agricole utilise des
facteurs fixes qui l'empêchent de s'ajuster dans le très court
terme. Autrement dit il faut un certain temps pour que les producteurs
agricoles récupèrent l'information et de l'incorporer dans leurs
systèmes productifs avant de retrouver l'équilibre.
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