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Impact des subventions agricoles sur les exportations de coton du Burkina Faso

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par Mama Talla FAYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Diplôme d'études approfondies (DEA) 2011
  

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2) L'étude de B. Shepherd (2004)

Cette étude visait à évaluer l'impact d'une réduction des seules subventions américaines sur le prix mondial du coton. Cependant, contrairement à l'étude précédente, celle-ci fait plutôt appel à l'outil économétrique.

En effet l'étude de B. Shepherd conduit à des résultats complètements opposés. Le cadre de son analyse est un model vectoriel autorégressif standard (VAR) dans lequel les variables retenues sont les prix mondiaux du coton, les stocks mondiaux de coton, les subventions américaines (et uniquement elles), la production mondiale et la consommation mondiale de coton.

Le résultat de ses régressions va a l'encontre de ce que l'analyse de L. Goreux montrait : les subventions agissent plus sur la production mondiale que sur les prix.

Autrement dit, l'auteur trouve que les subventions américaines agissent beaucoup plus sur la production et les stocks que sur les prix. De plus en décomposant la variance, B.

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Shepherd montre que les variations de prix sont plus dues à la variation de la demande, plutôt qu'a un quelconque effet des subventions. La conclusion de L. Shepherd est que l'abandon des subventions aurait un impact quasi nul sur les prix.

Car avec différents scénarios de réduction du volume des subventions (10%,50% et 90%), il aboutit au résultat plutôt surprenant que même une réduction de 90% des subventions n'aurait qu'un effet limité, voire nul, sur les prix.

Toutefois, force est de noter que pour apprécier les relations de causes à effets entre les variables en scène, B. Shepherd s'est penché sur la causalité à la Granger23 et a effectué des simulations à l'aide des fonctions de réponses impulsionnelles de l'effet de réduction des subventions sur les autres variables considérées. Il ne s'est donc pas intéressé à l'analyse multivariée de la cointégration à la Johansen. Pourtant cette approche est réputée comme étant mieux adapté aux VAR puisqu'elle prend en compte les interrelations entre les variables et permet si les conditions sont réunies d'établir le MVCE.

En outre, Shepherd avait approximé le prix mondial du coton par l'indice de Liverpool qui ne nous semble pas être le meilleur indicateur du marché mondial du coton.

De plus la prise en compte des variations de stocks dans le modèle pourrait conduire à un double emploi car la consommation n'est rien d'autre que la production +/- les variations de stocks. Or le modèle prend déjà en compte la production et la consommation. Ensuite, le marché cotonnier a été traité comme étant indépendant des autres marchés, en particulier celui des produits concurrents (la fibre synthétique). C'est donc ce qui justifie la prise en compte du prix du polyester dans le modèle finalement retenu.

Pour F. Traoré, ces résultats sont dus à la méthode même qu'a choisie L. Shepherd : le modèle vectoriel autorégressif standard présente des résultats de simulations incertains, car les intervalles d'erreurs sont très grands.

De plus, bien que se modèle présente l'avantage de simplifier la spécification des estimations, il manque de fondements théoriques testables, c'est pourquoi dans un article intitulé : "L'impact des subventions américaines sur le prix mondial du coton : une approche par les modèles vectoriels autorégressifs Bayésiens", il préconise une l'utilisation de modèles autorégressifs de Bayes.

23 Les variables sont prises deux à deux

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault