Introduction
Introduction :
De nombreuses études sont consacrés à la
propolis, source importante de composés phénoliques, notamment de
flavonoïdes (Ghisalberti., 1979. Walker et Crane.,
1987.). Une trentaine de composés ont été
identifiés, dont des acides phénols, des flavonones, des
flavonols et des flavonones (Vanhalen et Vanhalen-fastre.,
1979).
Ces substances phénoliques existant dans les
sécrétions des bourgeons et exsudats de divers organes des plants
(Villanueva et al., 1970. Scogin 1979), pourraient se
retrouver dans les miels (Bogdanov., 1984).
Elles peuvent être considérés comme des
marqueurs de l'origine florale (Alix et al., 1985. Tomas-Lorente et
al., 1986).
En fin, les substances phénoliques interviennent, plus
ou moins directement, sur la couleur par l'intermédiaire des
flavonoïdes susceptibles de contribuer à la coloration jaune
(Harbone et Smith., 1978) et d'une manière
générale, les composés phénoliques sont
impliqués dans les phénomènes de brunissements
enzymatiques ou non.
Ce présent travail repose essentiellement sur
l'évaluation de l'activité antibactérienne des
flavonoïdes extraits de trois échantillons différents de
miel naturel sur trois souches microbiennes. L'expérimentation s'est
déroulée au niveau du laboratoire de biochimie de
l'Université Kasdi Merbah Ouargla.
1- Historique
Les produits de la ruche ont toujours fasciné les
hommes. Le miel d'abord, qui a constitué pendant des millénaires
en Occident la seule source abondante de matières sucrées dont on
pouvait disposer. Mais aussi la cire, première matière plastique
connue, dont le principal emploi était l'éclairage. Sans oublier
l'hydromel, une des plus anciennes boissons alcooliques de l'humanité,
dont on faisait jadis une consommation impressionnante. Quant à la
propolis, cette résine que les abeilles récoltent sur les
bourgeons des arbres, elle était mal distinguée de la cire, mais
on l'utilisait dans le folklore médical pour le pansement des
blessures.
Le miel est donc un aliment que l'humanité
connaît depuis la nuit des temps. Les usages qu'en faisaient les Anciens
étaient très variés, que ce soit en Egypte où,
considéré comme source d'immortalité, il servait à
conserver la dépouille du pharaon, à Babylone où il
était employé en ophtalmologie et pour les maladies de l'oreille
et en Afrique où il joue un grand rôle dans l'alimentation et la
pharmacopée pour soigner brûlures, morsures de serpent ou plaies
infectées.
L'origine du mot miel est à rechercher dans le mot
sanskrit medhu. Connu sous le nom de melikraton durant toute
l'Antiquité, il a eu une valeur religieuse très importante. Chez
les Scandinaves, il donnait l'hydromel, la boisson des dieux, à Babylone
on l'offrait en sacrifice aux divinités à l'occasion de la
construction d'un temple, en Afrique, il avait une grande importance dans le
rituel de la naissance et de la mort, comme en Inde ou chez les Germains.
Enfin, les Livres Saints comme la Bible et le Coran ne
manquent pas de louer les vertus du miel. Il est le symbole de la
prospérité et de l'abondance lorsqu'il est question de la Terre
Promise, pays ruisselant de lait et de miel. Aujourd'hui, le miel est un
aliment qui est aussi apprécié qu'autrefois (les
constituants chimiques du Miel, EMMANUELLE HUCHET, JULIE COUSTEL ET LAURENT
GUINOT, 1996).
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