III.5#177; Enjeux et perspectives de la politique agricole
au Sénégal
Les cultures industrielles ou d'exportation (surtout arachide
et coton) ont connu une croissance de 5.4 % en 2010 avec des projections de 4.7
% et 4 % en 2011 et 2012. La production arachidière, qui était de
731 000 tonnes en 2009, est ainsi passée à 1 032 000 tonnes pour
la campagne 2009/10 et a atteint en 2010/11 un niveau de 1 064 000 tonnes, soit
une augmentation de 3 %.
La filière arachidière est toutefois en
situation difficile du fait de la faiblesse des prix payés aux
producteurs. Sur le terrain, la production est récoltée et
livrée aux huiliers par les Opérateurs privés stockeurs
(OPS) qui se chargent de trouver des financements auprès des banques. Le
prix de l'arachide payé au producteur résulte de consultations
entre les huiliers et le Comité national interprofessionnel de
l'arachide (CNIA) regroupant les différents acteurs de la production.
Pour la campagne 2009/10, le prix fixé par le CNIA se situait à
165 (Franc CFA BCEAO) le kilo. Sur ce prix la subvention de l'État se
chiffrait à 45 le kilo.
La faiblesse du prix versé au producteur est
soulignée par une étude récente réalisée par
des agronomes selon laquelle le prix du kilo d'arachide bord champ pour la
campagne 2009/10 aurait du s'élever à 192 FCFA, soit une perte de
27 CFA par kilo pour le producteur. Pour la campagne 2010/11 le prix
fixé reste toujours de 165 CFA avec une subvention de l'État en
baisse (15 CFA le kilo). A cette faiblesse du prix il faut ajouter le
démarrage tardif de la campagne.
Les dysfonctionnements dans la commercialisation
amènent les agriculteurs à céder leurs récoltes
à des prix parfois inférieurs au prix de 165 CFA fixé (le
kilo est vendu sur les marchés locaux à 90 CFA).
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Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option :
Banque Finance et Assurance Modou SALL
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