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De 1995 à 2000, la volonté du Gouvernement de
développer l'agriculture au sens large a été traduite dans
plusieurs Lettres de politique de développement sous sectoriel parmi
lesquelles on peut noter :
La première Lettre du genre adoptée par le
gouvernement en avril 1995 est la Lettre de politique de développement
agricole (LPDA) qui en retenant trois objectifs généraux
(sécurité alimentaire, accroissement des revenus en milieu rural
et durabilité des ressources naturelles) définit les grandes
orientations de la politique du développement agricole à moyen et
long
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terme conforme à la stratégie de
développement macro-économique adoptée à la suite
de la
dévaluation du FCFA de janvier 1994. Elle s'est
fixé une croissance agricole de 4% par an.
· La Lettre de politique institutionnelle du secteur
agricole (LPI) a été adoptée en octobre 1998. Elle est
axée sur la mise en place d'institutions de développement
agricoles capables de faire des OP les partenaires privilégiés du
monde rural, de 25 promouvoir un entreprenariat agricole privé dynamique
et renforcé et de recentrer l'État sur ses missions de services
publics. Elle prévoit que le mode d'organisation dominant de la
production agricole à l'horizon 2010 sera l'agriculture paysanne
à travers des exploitations familiales polyvalentes, malgré
l'émergence d'une agriculture de type entrepreneurial. Celles-ci seront
soutenues par le PSAOP avec comme objectifs d'améliorer l'accès
au marché des producteurs ou organisations de producteurs, de promouvoir
un cadre réglementaire et législatif approprié (en
restructurant les services agricoles pour des missions régaliennes
essentielles) et de mettre en place des services en conseil et recherche
agricole et rurale capables de répondre à la demande paysanne (en
créant l'ANCAR).
· La Lettre de politique de développement rural
décentralisé (LPDRD) a été adoptée en
octobre 1999. Elle s'appuie sur une stratégie de développement
rural décentralisé à l'horizon 2015, qui appelle une
synergie de l'ensemble des acteurs et des programmes sectoriels, ainsi qu'une
responsabilisation transparente de cogestion décentralisée des
investissements communautaires. La stratégie s'articule ainsi sur le
recentrage des processus de développement local autour des
collectivités locales ainsi que sur l'accompagnement de ce processus par
la poursuite des réformes institutionnelles de la
décentralisation, le renforcement des capacités de ces
populations et le financement des actions locales et
décentralisées.
Lors de la réunion du Groupe consultatif des bailleurs
de fonds sur le Sénégal d'avril 1998, le Gouvernement a
présenté le Document d'Orientations Stratégiques pour le
secteur (DOS) et s'est engagé à établir les conditions de
réalisation d'une croissance soutenue du secteur agricole sur la base
d'un renforcement de la capacité du secteur à améliorer sa
productivité et sa compétitivité. Il s'agissait de
développer de façon réaliste le secteur primaire et de
relever progressivement le niveau du PIB rural par habitant (4% par an en
moyenne, soit 3,5 à 4% pour l'agriculture et 4,5 à 5% pour
l'élevage à l'horizon 2010-2015) à travers des actions
d'intensification, de diversification et d'équilibrage régional
et local en inversant toutes les tendances négatives du scénario
tendanciel.
Cela nécessitait, comme développé dans la
problématique ci-dessus, de :
· Désengager davantage l'État par
l'accélération du processus de privatisation (SONACOS,
SONAGRAINES, SODEFITEX, CNCAS...) et la restructuration des services et
entreprises (SAED,...) avec l'objectif d'une amélioration de la
situation des producteurs et consommateurs ;
· Réorienter l'investissement public vers les
secteurs productifs, les aménagements structurants (à coûts
élevés) et les infrastructures rurales et socio-collectives de
base ;
· Développer l'investissement privé rural
en adaptant le cadre réglementaire (code des investissements, charte de
l'irrigué, code forestier...), en sécurisant le foncier et en
restaurant la fertilité des sols ;
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· Rééquilibrer le développement
régional et local et créer des «pôles secondaires
» de développement pour inverser totalement l'exode rural et
créer des emplois, et atténuer la polarisation urbaine vers les
zones côtières et Dakar ;
· Développer la compétitivité de
l'agriculture, des filières existantes et des nouvelles filières
prometteuses (maraîchage, fruits...) dans le cadre sous-régional
(UEMOA, Convention ACP/CEE) et international (OMC).
La Loi d'orientation agricole adoptée le 25 mai 2004
à l'Assemblée Nationale, dont on peut évoquer le «
gout d'inachevé », résulte d'une large concertation entre le
Gouvernement et la profession au travers du CNCR. Elle regroupe cinq titres qui
pourraient constituer les divers chapitres d'un futur code rural :
· Dispositions générales
· Métiers organisation et exploitation agricole
· Stratégies de développement agropastoral
· Mesures d'accompagnement
· Dispositions diverses et finales
Il est affirmé que «l'agriculture moteur de la
croissance économique doit privilégier dorénavant le
développement de filières d'exportations agricoles
répondant à la demande internationale », ce qui impliquerait
le développement d'une agriculture de type industriel.
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