III.2 #177; Evolution de la politique agricole depuis
1981
Entre 1980 et 1985, l'ONCAD est dissoute avec un passif de 142
milliards et sur ces cendres, est créée la SONAR, elle même
dissoute dans la même période avec un passif de 27 milliards, pour
laisser place à la SONAGRAINES pour la distribution des semences et la
collecte de la production arachidière.
En 1984 le pays adopta un Programme d'Ajustement Structurel
(PAS) et définit une Nouvelle Politique Agricole (NPA) marquant ainsi le
désengagement de l'Etat, la privatisation des entreprises publiques, la
libéralisation des prix, la suppression des subventions et la mise en
place d'un nouveau mécanisme de crédit agricole par la
création de la Caisse Nationale de Crédit Agricole du
Sénégal (CNCAS). La CNCAS comme les sociétés
publiques de développement rural
28
Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option :
Banque Finance et Assurance Modou SALL
s'est aussi concentrée sur le financement des
productions organisées en filières telles que l'arachide dans le
bassin arachidier, le coton au Sénégal Oriental et le riz dans la
vallée du fleuve. Le désengagement de l'Etat au profit du secteur
privé et des organisations paysannes(OP), permit l'émergence de
nouvelles organisations paysannes. Le Groupement d'Intérêt
Economique (favorisé par la loi de 1984 sur les GIE) fut mis en place
pour permettre aux producteurs la réalisation d'activités de
production et de commercialisation. Il vient ainsi renforcer les anciennes
formes d'organisations, les coopératives qui avaient longtemps
constituées l'un des instruments de politique agricole depuis
l'indépendance jusqu'alors. La création du GIE répondait
au besoin d'adaptation des OP au nouveau système de crédit.
Durant cette période, le réseau des ONG prolifère et
diversifie ses secteurs d'intervention.
En 1993, l'ensemble des organisations du monde agricole se
sont regroupées au sein du Conseil National de Concertation et de
Coopération des Ruraux (CNCR) pour défendre leurs
intéréts et s'engager dans un partenariat avec l'Etat et les
autres acteurs économiques.
L'Etat a réaffirmé sa volonté de relancer
le développement en adoptant après la dévaluation du FCFA
en 1994 une Lettre de Politique de Développement Agricole (LPDA)
présentée comme un Programme d'Ajustement Sectoriel Agricole
(PASA) avec un Programme d'Investissement du Secteur Agricole (PISA), le PISA
étant la base d'identification des projets et programmes à
financer pour relancer l'agriculture. C'est dans ce cadre qu'a
été mis en place un plan de relance agricole avec
différents programmes : PMIA, PNIR, PPEA, PSAOP (Ministère de
l'Agriculture et de l'Elevage, 2001).
|