Partie I Cadre réglementaire de la
coopération économique et commerciale maghrébine
1. 1 Création de l'Union du Maghreb Arabe (Voir
annexe 2)
« La déclaration instituant la
création de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) a été
signée à Marrakech le 17 février 1989 par les cinq chefs
d'état de la Mauritanie, la Libye, la Tunisie, l'Algérie et le
Maroc, l'UMA. Le traité rentre ne vigueur le 1er juillet
1989.
À la signature du Traité, les pays membres
« ont accepté de coordonner, harmoniser et rationaliser leurs
politiques et stratégies pour un développement durable dans tous
les secteurs des activités humaines ». Mais quels sont les
intérêts de ses membres ?
1.1.1 Intérêts des membres.
Nous aimerions identifier les raisons qui poussent chaque
membre à vouloir signer un accord de libre-échange. Nous
commencerons par les enjeux communs à tous avant de regarder dans le
cahier des charges de chaque pays.
Nous pouvons distinguer les intérêts communs des
particuliers aux différents membres. Les pays ont en commun le besoin de
créer non seulement une zone de libre-échange représentant
un marché important des facteurs de production, de production et de
consommation d'environ 80 millions de personnes. Ensuite vient la
volonté de s'arrimer à l'économie mondiale, et entant
qu'organe composé des pays en voie de développement (PVD), l'UMA
cherche aussi à éradiquer la pauvreté. Pour la Libye, pays
longtemps marginalisé par la communauté internationale à
cause de sa politique de soutien au terrorisme, l'UMA est une
opportunité d'intégrer un vaste débouché pour ses
produits pétroliers. Pays à revenu intermédiaire, le Maroc
qui n'a que 30.5 millions d'habitants à une économie
diversifiée. Elle exporte du phosphate, de l'Engrais, des produits
agricoles et des produits agro alimentaires. Quoique considérée
comme un pays émergeant, le Maroc n'a pas encore connu un
développement économique digne de son rang. Son
intérêt présent est redynamiser son économie, de
réduire la pauvreté, combattre l'inflation et libéraliser
le commerce comme moyen d'accroître et améliorer l'accès
à l'emploi et le revenu familial. À l'heure de la globalisation,
accéder à un marché de proximité pour
écouler sa production et acquérir les produits pétroliers
est devenu un enjeu majeur.
Quant à la Mauritanie, petit pays de 3.2 millions
d'habitants classé parmi les plus pauvres de la planète, il a
besoin d'une zone plus étendue d'où circule biens, services et
personnes pour se sortir de ses problèmes économiques. Son
économie est dominée par les produits miniers. Les minerais de
fer, poisson et produits du pêche et or constituent les secteurs
clés de son économie pour presque 100% de ses ventes à
l'extérieur. Le pays est si pauvre qu'il bénéficie
souvent des programmes d'aide de la Banque Mondiale, du FMI et des accords
bilatéraux d'assouplissement de la dette. L'UMA constitue sans contexte
une zone d'approvisionnement moins cher en produits de première
nécessité et d'échange de ses minerais de fer et produits
du poisson. Pour la Tunisie l'UMA constitue une bonne occasion pour
écouler ces produits manufacturés, les produits chimiques.
Excepté l'Algérie qui dispose d'un vaste
territoire et des grandes ressources en eau, Le Maroc, la Libye et la
Mauritanie sont confrontés au problème de la sécheresse et
de l'avancée du désert. Cependant, leur géographie
inégale n'offre que près de 10% des terres cultivables. C'est
donc dire que ces pays ont besoin de leurs partenaires de l'UMA pour
s'approvisionner en biens primaires et écouler les minerais, le poisson,
et le textile.
Enfin l'Algérie a besoin de ces partenaires de l'UMA
pour faire passer ses gazoducs vers l'Europe et s'approvisionner en produits
agricoles.
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