4.1.4. Conséquences du commerce de la viande de
brousse.
Le lièvre est consommé et ne fait d'aucun tabou,
contrairement à son rejet par certaines populations du Botswana, suite
au fait que la hase, à l'instar de la femme, exhibe des périodes
de menstruation. (GRIVETTI, 1979).
Par contre l'écureuil et la musaraigne font l'objet de
certains tabous. La consommation de la chaire du premier est interdite à
la femme enceinte pour prévenir que l'enfant à naître n'ait
de syncope, analogie avec la léthargie de l'écureuil qui est un
sujet de perpétuel étonnement, tandis que la consommation de la
chaire de la seconde est à éviter par les garçons lors des
cérémonies accompagnants la circoncision, la longueur du museau
de la musaraigne contrastant avec le raccourcissement du
prépuce(GREVICE, 1950).
Les rongeurs sont hôtes des parasites bien connus, et
certains auteurs considèrent qu'ils jouent un rôle important dans
la transmission des maladies endémiques, telle la peste noire. Plusieurs
ouvrages développent l'importance du complexe parasitaire de divers
rongeurs, comme le rat de Gambie ou la souris multimamelée.
L'augmentation du risque de transmission des maladies dangereuses
pour l'homme. L'éruption du virus d'Ébola qui a causé la
mort à plusieurs personnes dans le Nord Est du Gabon suite à la
consommation de la viande du chimpanzé (KIBARI, N et LUNGAZI, M
1998).
En territoire de Bemba, les hommes chassent le porc épic
et s'attellent à la pose des pièces ; les femmes capturent
des gerboises et autres petits rongeurs. La chasse aux rongeurs ne connais pas
de règles, elle est ouverte en toutes saisons. De plus le taux
élève de reproduction de plusieurs espèces tolère
un effort prolongé de chasse sans que leurs populations ne soient
décimées. Le facteur limitant est donc davantage la connaissance
approfondie de leur écologie que leur densité de population.
Selon (WHITE, 1959) insiste d'ailleurs sur le fait que leur
capture nécessite une connaissance préalable de leur
éthologie, leur habitat et leur écologie.
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