B- Gestion du risque de change
Sachant que le fournisseur (exportateur) marocain, pour ce
couvrir des risque de fluctuation du Dirham, facture en MAD Marocain
(affacturage), une partie du risque de change est donc transférée
à l'entreprise X.
· Politique de couverture de l'entreprise X
:
Au niveau de l'entreprise X on sait ceci :
- Les factures en Dirham ne changeront pas de valeur nominale en
devises (Dirham) ;
- L'importateur marocain se couvre contre un risque de
dépréciation du dirham par rapport au CFA, mais n'anticipe pas
une hausse du dirham par rapport au CFA.
L'entreprise X pour se couvrir du risque de change, peut adopte
3 attitudes différentes selon la conjoncture.
Pour se couvrir contre le risque de baisse du CFA,
- Elle peut consolider ses position en optant pour un change
à terme, lors de l'établissement de son crédit
documentaire.
Pour anticiper une hausse du CFA par rapport au Dirham,
- Elle peut opter pour une option de change à terme
à taux variable
Elle peut aussi jouer sur une conjoncture défavorable
à échéance, en retardant son paiement, jusqu'à une
période moins risquée ou technique du termaillage.
· Instrument de couverture et fonctionnement
:
Pour choisir l'instrument de couverture à utiliser, le
trésorier de l'entreprise X, analyse la volatilité du Dirham MAD
par rapport au F CFA ; Pour essayer d'anticiper ou de se couvrir contre
une variation favorable ou non. D'après le graphe de l'historique des
cours Dirham / CFA, il constate une tendance haussière depuis le
04/01/2010 (date à la quelle la facture lui est parvenue).
Les deux situations face auxquelles l'entreprise X peut
être confrontée une fois le délai de paiement encouru sont
les suivantes :
Importateur X
Réévaluation du DH par rapport au
FCFA 1 USD > 57,8697 FCFA
Dévaluation du DH par rapport au
FCFA 1USD < 57,8697 FCFA
Il devra finalement payer plus 2 893 485 de
FCFA Perte
Il devra finalement payer moins de 2 893 485
FCFA Gain
Pour annuler le risque systémique (spéculation), le
trésorier de l'entreprise X, décide d'opter pour une couverture.
Lors de l'élaboration de son crédit documentaire, son banquier
lui propose 2 options :
- Le change à terme, taux DH/CFA à 3 mois ;
- L'option CALL, qui lui confère le droit et non
l'obligation d'acheter à une échéance donnée un
montant de devise (Dirham) contre le CFA à un taux
fixé d'avance (Strike ou prix d'exercice).
Le trésorier de l'entreprise X comprend directement
que, contrairement au change à terme qui lui permet de couvrir ses
positions sur une fluctuation défavorable du DH/CFA, l'option lui permet
en plus de se couvrir, de profiter des fluctuations favorables. Mais en contre
partie d'un cot ou prime d'exercice.
Il évalue et compare le coût du dispositif des
options que lui propose son banquier. Après ses calculs il constate que
le cot d'un dispositif d'une option CALL vaut 4/3 du coEt du dispositif du
change à terme. Et en plus il n'anticipe pas (d'après ses
estimations) une hausse probable du CFA par rapport au DH. Il décide
donc de choisir le CHANGE A TERME.
Le banquier lui propose un taux de change à terme, DH/FCFA
(à 3 mois) = 58,0104 ; (rappelons que le cours spot est 1 DH =
57,8697). Le trésorier décide alors de
l'exercer.
A terme (le 04- 03 #177; 2010) on a un cours DH/CFA suivant :
58, 4846
Fluctuation DH / FCFA sur la période
En exerçant le Change à terme, l'entreprise X
s'est couverte d'une hausse du dirham par rapport au CFA. En effet elle payera
à terme :
50 000 X 58,0104 = 2900520 CFA Au lieu de
50 000 X 58,4846 = 2924230 CFA
Soit une économie de 2 924 230 #177; 2 900 520= 23 710
FCFA.
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