Chapitre IV. ORIENTATIONS
STRATEGIQUES POUR UNE MISE EN APPLICATION DU 7ième OBJECTIF DES
OMD DANS LA GESTION DE LA ZONE TAMPON DU PNVI A KAHUNGA
4.1. Introduction
L'avènement des réfugiés rwandais en 1994
et la série des guerres et autres conflits armés de 1996 à
nos jours ont occasionnés des dégâts écologiques
importants et une violation des aires protégées du pays surtout
celles de l'Est ; mais aussi, l'avilissement de l'Etat ont affaibli la
capacité de l'ICCN de conserver les APs dont le PNVi qui servent
jusqu'à nos jours de bastion des différents groupes armés
encore actifs dans la partie Est de la République. L'explosion
démographique avec comme induction la croissance de la densité
des populations des périphéries du PNVi, accentuant de ce fait la
pression sur les ressources naturelles, surtout la forêt (bois) comme
principale source énergétique et les terres du parc par la
population majoritairement paysanne en croissance perpétuelle.
Vu ce
qui précède, il sied en guise de piste de solution aux
problèmes enchevêtrant la gestion de la ZT du PNVi à
Kahunga, dans le groupement de Bukoma, territoire de Rutshuru en province du
Nord-Kivu, penser un plan stratégique de gestion durable.
L'essor économique de la RDC ne s'appuierait
que sur la qualité et l'intégrité de ses innombrables
ressources naturelles, du fait que, les biens environnementaux procurent des
opportunités immenses dans la perspective d'une croissance
économique durable. La RDC comme la Nord-Kivu ne peuvent donc se
permettre de perdre, suite au gaspillage, les biens environnementaux, au risque
de compromettre leur développement socioéconomique. En RDC, plus
d'une cinquantaine de millions d'habitants dépendent directement ou
indirectement de ces biens et service qui expliquerait l'écart du niveau
de vie entre la population urbaine et rurale. La volonté politique
manque au rendez-vous chez nous pendant que les gouvernements africains
reconnaissent ce fait en mettant en place des mesures pour sauvegarder ces
biens précieux pour bon nombre de pays, singulièrement l'adoption
fondamentale du Plan d'action de Lagos en 1980 (NEPAD). Celui-ci proposait des
mesures concrètes pour prendre en charge la corrélation entre
l'environnement et le développement et stipulait, entre autres, la
nécessité que les gouvernements africains définissent des
options politiques, des stratégies et des programmes réalistes
pour incorporer les considérations environnementales à la
planification du développement (Rajab Elwaer A., 2006). La RDC semble
marquer les pas pour ce qui est de l'application des différents textes
de loi et conventions.
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