Conclusion partielle
Parti des hypothèses selon les quelles
l'établissement de la zone tampon à Kahunga sous une gestion
participative/inclusive du DCR, la création d'un centre d'expression
paysanne avec intégration du SAP et la restauration du pouvoir public
permettrait d'inverser la tendance actuelle qui celle de l'appauvrissement de
la biodiversité du PNVi.
Nous nous sommes assigné l'objectif principal de
déduire l'état de lieux entre l'aide au développement et
la conservation de la nature face à l'atteinte des objectifs du
millénaire pour le développement. C'est ainsi que nous avons
enquêté un total de 100 personnes dont 36 habitant des
localités de Kahunga-Karama, 26 membres du SAP, 2 agents de l'ICCN, 5 de
WWF-PEVi, 1 officier des FARDC et 30 membres des associations de la zone
tampon. Nous servant de plusieurs méthodes et techniques d'enquête
nous avons abouti aux résultats suivants : la population de
riveraine ne bénéficie ou ne tire nul avantage de du PNVi et de
l'établissement de la zone tampon du point de vue socioéconomique
mise à part la régulation climatique par les boisements.
Inexistence d'école et de centre de santé dans les deux
localités riveraine de la ZT à Kahunga, une seule adduction d'eau
potable ; le taux d'analphabétisme est de 58%. La population est
majoritairement originaire de Kiwanja puis suivent les autochtones et celle
provenant des lieux qui font aujourd'hui partie intégrante du DCR.
L'agriculture est la principale activité et source de revenu, bien que
le quasi majorité n'ait pas de terres propres. Les inconvénients
de l'établissement de la zone tampon sont principalement la
déprédation des cultures de la population par les animaux
sauvages et la perte des terres paysannes. La population attend du Parc qu'il y
ait création d'emploi, construction d'au moins une école
primaire, une adduction d'eau potable, le respect par le Parc des engagements
sur la cession des terres par les autochtones et le rétablissement du
pouvoir public ; pas de GIFS ce qui occasionne la fuite de terres en
baisse de rendement, et accroit la pression sur les terres du Parc. Le SAP
investit dans la dévastation de ce que font les autres acteurs pour la
conservation du parc, l'ICCN intervient techniquement mais aussi dans la
sécurisation avec l'appui des FARDC, le WWF en tant que principal
partenaire dans l'établissement de la ZT intervient plus par l'appui
technique, financier et logistique à l'ICCN et aux associations de la
ZT. Toute fois les associations décrient le manque de transparence et la
gestion exclusive des fonds alloués à l'établissement et
à la gestion de la ZT.
Ce qui nous conduit à proposer dans le chapitre
suivant les axes stratégiques d'intervention en guise de solution.
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