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Gestion des contraintes nutritionnelles autour de vèlage

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par El Houssain BOUICHOU
 - Ingénieur Zootechnicien 2006
  

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Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage ELBOUICHOU

Dossier Technique ~uillet 2008

A-2-2 Impacte d'une ration riche en protéines

Les rations riches en protéines sont pour certains auteurs des facteurs de risque pour le DCG., ces derniers émettent l'hypothèse qu'il existe de plus en riche en azote : suite au vêlage la microflore du rumen ne s'est pas encore adaptées à ces concentrés, le rumen devient alors atone et la digestion des protéines par la microflore libère de l'histamine en quantité importante, ce qui favoriserait alors le DCG.

A-2-3 Importance des vitamines

Rrenkink et Geishauser (1991,1995) ont émis l'hypothèse que des rations riches en vitamines D ou pauvre en vitamine A augmenteraient l'incidence des cas de DCG. En effet, dans un élevage carencé en vitamine A avec expression clinique de la carence [Markusfhd] a constaté que 20% des vaches présentaient un déplacement de caillette .or c'était un élevage auparavant indemne de DCG et même les génisses

étaient atteinte, l'auteur à donc pu suspecter que cette carence en a était à l'origine de l'incidence élevée de DCG.

A-2-4 Importance des minéraux

Même si l'hypocalcémie ne semble pas être un facteur déterminant de DCG, la bonne teneur en minéraux de la ration reste une garantie et une sécurité afin d'éviter de l'épidémies de fièvre vitulaire , de vaches déminéralisées et couchées . Des études montrent que excès de calcium ou/ de phosphore en fin de tarissement sont des facteurs de risques, et apports de magnésium au tarissement réduit le risque.

B- Gestion de tarissement pour prévenir le DCG :

Les vaches au tarissement sont nourries à partir d'une ration très riche en fourrage et pauvre en énergie ( GOFF. JP, HORSTRL). Cette ration provoque des modifications au niveau ruminal :

ü La population bactérienne produisant du lactate diminue (Streptocccus bovis et lactobacillus). Les bactéries capables du transformer le lactate en AGV diminuent également. Au contraire, les bactéries cellulitiques et les bactéries productrices de méthane augmentent suite à ce régime alimentaire.

ü La longueur des papilles ruminales diminue et donc la capacité de la muqueuse à absorber les AGV, On estime une réduction de 50% de cette capacité d'absorption. Lorsque la vache est soumise à une ration haute en énergie, les bactéries productrices de lactate s'adaptent rapidement et produisent de grande quantité de lactate, par contre, celles transformant le lactate ont besoin de 3 à 4 semaines d'adaptation .le lactate s'accumule alors dans le rumen car :

> Il est moins absorbé que les AGV par la muqueuse.

> La capacité d'absorption est diminuée par le manque de papille.

Ainsi il est possible de distribuer les rations hautes en énergie sans exposer au DCG, mais il faut alors habituer le rumen en incorporant progressivement les concentrés dans la ration.

En effet, selon une étude réaliser par Curtis, le risque de développer un DCG diffère si les rations riches en énergie sont introduites abruptement au vêlage ou ces rations sont introduites par papilles 4 à 6 semaines avant le vêlage. Ce 2ème type de rationnement permet de laisser le temps à la microflore ruminale et au métabolisme de la vache de s'adapter aux rations riches en énergie au début de lactation. Cette adaptation permet de diminuer les problèmes liés à l'inappétence et à l'acidose subclinique qui sont rencontrés lors de transition trop brutale entre ration de tarissement et ration de début de lactation .

Il faut donc prévenir, l'accumulation de lactate dans le rumen en réalisant une transition alimentaire afin d'adapter les microorganismes et les papilles. Cette transition au niveau de la ration doit se faire sur 3 à 4 semaines, il est donc conseillé de démarrer la distribution de concentrés trois semaines avant le vêlage et leur quantité progressivement.

Les recommandations de rationnement pour éviter l'acidose et l'augmentation de la concentration en acides gras volatils (AGV) dans la caillette sont :

* 0,5 à 0,75 % PV, soit 3,5 à 5,5 kg de concentrés à 89 % de Ms par vache de 640 kg durant les trois semaines précédent le vêlage.

* 16 à 17 % de fibres brutes au minimum dans une ration.

* Eviter tout changement alimentaire brusque.

Après le vêlage, accroître progressivement les concentrés : 0.2 à 0.25 kg/jour sur 3 à 4 semaine

Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage ELBOUICHOU

Dossier Technique ~uillet 2008

3-Effets de Suralimentation en tarissement

Qui arrive-t-il aux vaches laitières qui vêlent trop grasses ?

Blessures
mécaniques
compression des
nerfs sciatiques

Dépôts graisseux

Immobilisation
(Vache couchée).

dans les voies
génitales

Inflammation de la
région génitale.
Problème

d'évacuation de

Vêlage en Etat trop gras

l'arrière faix

Déficit énergétique
croissant.
Mobilisation excessive
des graisses
corporelles.
Fort amaigrissement

Réduction du

niveau
d'ingestion.

Augmentation du
risque de
disfonctionnements
métabolique
(acétonémie)
Apports protéique

Tous ces facteurs ont une influence négative sur la fertilité. Les problèmes de fertilité rencontrés dans la pratique sont principalement dus à une suralimentation à la fin de lactation précédente et à une surconsommation prés le vêlage.

Cette suralimentation serait plus dangereuse en stabulation, surtout avec des aliments
acides (ensilages) ou acidifiants (concentrés amylacés), alors qu'elle semble mieux
tolérée au pâturage (peut-être parce que l'activité physique facilite la combustion

musculaire des corps cétoniques). Elle tend à diminuer l'appétit en début de lactation et donc à exagérer alors l'amaigrissement et la maladie du foie gras (stéatose hépatique) ou « syndrome de la vache grasse ». Ces dernières affections pathologiques sont également aggravées par le défaut de transition alimentaire à la période qui entoure le vêlage, par une médiocre qualité des fourrages et par une complémentation trop parcimonieuse en début de lactation .

Discussion (le non tarissement) ?

Est-ce que possible ? Oui : quelques élevages en font actuellement l'expérience. Les scientifiques physiologiques et nutritionnistes devront se pencher sur ce problème dans les années à venir.

4- Prévention de Rétention placentaire :

La non délivrance seule n'est pas grave mais, dans la majorité des cas, elle est compliquée de retard d'involution utérine et de métrite. Les phénomènes qui provoquent la rétention sont male connus. Les contractions utérines n'ont pas généralement d'influence sur la rétention.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote