II- GESTION DES CONTRAINTES NUTRITIONNELLES EN
TARISSEMENT
Le tarissement et une opération indispensable pour
préparer la vache au vêlage et pour la prévention des
troubles qui entoure la mise bas, et pour le bon démarrage de la
production laitière. Pendant la phase de tarissement, il suffit
d'assurer à l'animal son entretien et les besoins de gestation.
Théoriquement cette période dure environ, 2 mois, il reste 3
semaines pour préparer la future lactation. Pendant la période de
repos des vaches laitières la priorité alimentaire est
donnée à la fibre (cellulose) pour redonner de la
motricité au rumen. Les équilibres UFL / PDI
doivent être respectés mais surtout avec aucun
excès.
A- Alimentation et pathologie pendant le tarissement :
Erreurs alimentaires
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Mortinatalité
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Acétonémie
« Hépatose »
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Troubles de la reproduction
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Fièvre Vitulaire
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Mammites
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Non délivrance
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Métrite
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Infertilité
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Energie <
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++
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+
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>
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+++
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+++
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+
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+
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+
|
+
|
+
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Excès de
glucides fermentescible
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+++
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+++
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Matières <
protéique >
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++ ++
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+
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+
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+
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Minéraux
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Ca <
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+
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#177;
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-
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>
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+++
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P <
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++
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++
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>
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Oligo <
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++
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+
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+++(Se)
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+++
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Vit A<
vit D<
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+++
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++
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+
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++
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>>
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Alimentation et pathologie pendant le tarissement (Roger
Wolter)
1/ Prévention de La fièvre
vitulaire
1-1Définition de la fièvre de lait.
La fièvre vitulaire est aussi appelée
parésie puerpérale ou encore fièvre de lait. La
fièvre de lait est un trouble métabolique qui intervient
généralement dans les 48 heures, surtout chez de fortes
productrices, plus souvent en 3ème -4ème
lactation suivant le part elle est liée à une brutale
augmentation de la demande en calcium liée à l'entrée en
lactation. En fin de gestation, l'exportation calcique vers le veau
représente environ 4 à 5 g par jour .au démarrage en
lactation cette exportation passe à 35g par jour. Le jour de
vêlage la calcémie chute d'environ 15% elle passe de valeurs
comprises entre 95 à 100 mg /litre à des valeurs de
80-85mg/litre. Il y a donc une hypocalcémie physiologique au
vêlage cependant celle-ci est accentuée chez certaines vaches qui
présentent alors les symptômes de la fièvre vitulaire.
Les vaches représentant une fièvre vitulaire
sont exposées à un risque 3 fois plus important au
déplacement de caillette et à la
dystocie, 9 fois aux mammites (GOFF et HORST
2003).
D'après les recherches récentes, l'excès
de cations (principalement K et Na), par rapport aux anions (Cl et S surtout)
serait le premier responsable il entraînerait une alcalose
métabolique qui entraverait l'efficacité métabolique de la
vitamine D. pendant les trois semaines de tarissement l'équilibre
(K+Na)-(Cl+S), exprimé en milliéquivalents (meq) par kg d'aliment
devrait inférieur à -100. En revanche, après tarissement
il gagne à être supérieur à + 250 pour augmenter
l'appétit et production laitière.
Pour cela, il convient de limiter l'emploi d'aliments
très riches en potassium tels que la luzerne, herbe très jeune,
feuilles de mélasse de betterave ...le recours à des
compléments minéraux à base de sulfures et de chlorures
(de calcium, magnésium et ammonium) peut même être
préconisé, bien que ces sels soient assez fortement
inapparents.
Plus classiquement, on attribue un rôle négatif
aux excès alimentaires de calcium. Ceux-ci exagèrent la fixation
osseuse du calcium, au détriment de sa remise en circulation sanguine.
Intervenant au cours des 2 ou 3 dernières semaines de gestation, ils
augmentent donc les risques d'hypocalcémie à l'entrée en
lactation. Ils procèdent de régime à base de
légumineuse, de betterave et pulpes, de choux ...ils sont
renforcés par l'utilisation de composés minéraux riches en
calcium.
La vitamine D est proposés dans la prévention de
la fièvre vitulaire, la période d'injection
c'est-à-dire entre 2 et 8 jours avant la date de vêlage
conditionne la réussite du traitement (THILSING-HAWSEN et al 2002).
L'administration de vitamine D avant
Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage
ELBOUICHOU
Dossier Technique
~uillet 2008
vêlage permet de prévenir hypocalcémie, mais
aussi les dystocies, ainsi que les rétentions placentaires (CORREA. Et
al 1990).
La prévention de la fièvre de lait consiste
à réduire les apports de calcium, une quinzaine de jours avant le
vêlage, si les apports de l'ensemble de la ration dépassent
largement les recommandations (ARABA IAV).
1-2-Apports calciques à risque :
Lorsque une vache ingère en période de gestation
une dose quotidienne supérieure à 100g, l'absorption de calcium
est réalisée essentiellement de façon passive. Les
mécanismes actifs d'absorption digestive ou de résorption osseuse
sont inhibés. Par conséquence, au moment de vêlage, la
vache n'est pas capable d'utiliser les mécanismes actifs. Elle
présente donc une hypocalcémie jusqu'à ce que l'absorption
active (GOFF et al 1991).
1-3- Influence de phosphore
L'augmentation de la part de phosphore (>80 g/jour) dans la
ration des vaches laitières augmente le risque de fièvre
vitulaire. En effet, une teneur sanguine importante inhibe l'action des enzymes
rénales qui catalysent la production de 1.25-(OH) 2D (nécessaire
à l'absorption intestinale et à la résorption osseuse de
calcium), cela réduit donc la production de 1.25-(OH) 2D, et par
conséquent diminue les mécanismes actifs d'absorption digestive
de calcium (CORREA et al 1990).
1-4- Facteurs de variation :
Les primipares contrairement aux multipares développent
rarement de fièvre vitulaire, cela s'explique par le fait que leur os et
leur intestin s'adaptent pour répondre à la demande en calcium.
Ainsi les vaches âgées présentent moins de
récepteurs à la 1.25 (OH) 2D au niveau de leurs intestins
comparativement aux jeunes vaches (GOFF et al 1988).
En conséquence, les veilles vaches répondent moins
à la 1.25-dihydroxyvitamine D (ORREA et al 1990).
1-5-: prévention de l'hypocalcémie
puerpérale
Figure 1 : prévention de l'hypocalcémie
puerpérale Pendant les 3 semaines avant vêlage.
Equilibre anions/cations : Na+ + K+ - Cl- -
SO4--
< 100 milliéquivalents/kg d'aliment (danger
d'excès Na et K)
=> Compléments de CaSO4, CaCl2,
MgCl2,...
Apports contrôlés de Ca et P :
Ca 70 ou 140g/j (danger maximum à 1.2p.100 de la
ration avec diminution des risques au dessus et en
dessous).
P 30 à 50 g/j (se méfier des excès
comme des carences).
Fourniture suffisante de Mg ( 0.35 %)
Au cours des 8 jours avant vêlage.
Vitamine D : en supplémentation massif
(<5 à 10 millions UI) une seule fois, au moins 2 jours et au plus 8
jours avant vêlage (le renouvellement expose à une grave
hypervitaminose).
Dérivés hydroxylés de la vitamine D
: plus actifs, moins dangereux.
Veille, jour et éventuellement lendemain du
vêlage CaCl2 : 100 à 150 g en pâte ou en
solution buvable
( calcémie pendant 24 heurs).
Prévention de l'hypocalcémie puerpérale
(Wolter)
Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage
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Dossier Technique
~uillet 2008
2-Prévention de Déplacement de la
caillette : A- Facteurs intrinsèques
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