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Gestion des contraintes nutritionnelles autour de vèlage

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par El Houssain BOUICHOU
 - Ingénieur Zootechnicien 2006
  

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G-B- Fractions protéiques du mélange de concentrés

La quantité de protéines fournie par le mélange de concentrés revêt une grande importance. La sorte de protéines est également importante (tableau 4). La protéine alimentaire se compose de deux fractions protéiques principales. La protéine digérée dans le rumen par la population microbienne est la protéine dégradable dans le rumen (PDR). Les aliments riches en PDR sont l'ensilage préfané, le soya cru et l'urée. À peu près 55 à 65 % de la protéine totale dans la ration devrait être dégradable dans le rumen.

La protéine non digérée par les micro-organismes du rumen est la protéine absorbable dans l'intestin (PAI). C'est la protéine «tannée», qu'on dit «soustraite à la dégradation ruminale» parce qu'elle traverse le rumen sans y être digérée. Quelques exemples d'aliments riches en PAI de sources végétales sont le soya torréfié, les drêches de distillerie, les drêches de brasserie et la farine de gluten de maïs. La PAI devrait constituer environ 35 à 45 % de la protéine de la ration. Le niveau de 35 % convient aux vaches dans la seconde moitié de leur lactation. En début de lactation, les vaches à haute production ont besoin de 40 à 45 % de PAI dans la MS de la ration. Pour les vaches qui consomment de grandes quantités de gras alimentaire, les besoins de PAI sont de 45 à 50 %.

G-C- Recommandations concernant l'énergie, la fibre et les lipides dans les mélanges de concentrés

Même si elle consomme 14 à 16 kg (30 à 35 lb) de grain par jour, une vache à forte production ne peut pas absorber assez d'énergie pour satisfaire à ses besoins en début de lactation. La vache doit donc puiser dans ses réserves corporelles de gras pour compléter son apport en énergie alimentaire. Brûler des graisses de réserve corporelle peut fournir l'énergie nécessaire, mais la dépendance à l'énergie des réserves doit rester faible.

Une carence en énergie alimentaire amène la vache à faire une dépense excessive de ses réserves corporelles. Une mobilisation rapide des lipides du corps accompagnée d'un apport faible en aliment ou en énergie conduit à l'acétonémie. La vache maigrit et son bilan énergétique devient négatif. Ses chaleurs sont moins apparentes et son taux de conception est plus bas que celui des vaches qui progressent en état de chair et connaissent un bilan énergétique positif. En début de lactation, la plupart des vaches à

Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage ELBOUICHOU

Dossier Technique ~uillet 2008

forte production sont dans un faible état (chronique) d'acétonémie, ce qui pose peu de problèmes exception faite de l'amaigrissement graduel.

Le maïs est le grain le plus énergétique, suivi de l'orge puis de l'avoine. Les grains sont très riches en amidon. Digéré par les micro-organismes du rumen, l'amidon est transformé en produits acides. L'augmentation d'acidité dans le rumen nuit à la digestion de la fibre. Il peut en résulter un refus des aliments ainsi qu'une diminution de la production laitière et de la teneur en matière grasse du lait. Il faut donc augmenter la densité énergétique de la ration en servant plus de grain à haute énergie. On doit aussi maintenir un niveau de fibre assez élevé pour une bonne santé du rumen et de la vache.

Les glucides solubles (GS), c.-à-d. qui ne renferment pas de fibre, sont rapidement digérés. Ils forment un groupe de glucides qui comprennent les hydrates de carbone, l'amidon et la pectine. On détermine leur quantité dans un aliment au moyen de l'équation suivante : 100 - (NDF + PB + lipides + cendres). Dans la ration totale, les GS doivent constituer au moins 20 à 25 % de la MS mais pas plus de 40 à 45 %. Les rations dont la MS renferme de 35 à 37 % de glucides solubles ne causent aucun des troubles métaboliques généralement associés aux hautes teneurs en amidon des mélanges de grains et des compléments. Dans le cas de régimes qui contiennent beaucoup d'ensilage de maïs ou de grain, l'utilisation de sous-produits alimentaires riches en fibre contribue à réduire la charge d'amidon dans le rumen. Les sous-produits tels que les enveloppes de soja, le son de blé, les drêches de brasserie et de distillerie sont tout indiqués pour les rations visant une forte production laitière puisqu'ils sont pauvres en glucides solubles.

Quand les niveaux de grain sont au maximum, l'ajout de gras est un moyen plus coûteux d'élever le niveau d'énergie. Le gras coûte trop cher pour être servi à des vaches qui ne sont pas en début de lactation ou qui ne produisent pas au moins 35 à 40 kg de lait. Le gras contient au-delà de 21/4 fois plus d'énergie que les grains. Le gras ajouté améliore le bilan de l'énergie en diminuant la perte de poids de la vache, en prolongeant la production de haut niveau et en favorisant le retour précoce à un bilan positif d'énergie

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery