G- formulation des rations complètes
La conception de la ration réalisée avec les
aliments produits sur l'exploitation, fourrages grossiers et
céréales d'une part, les aliments du commerce dont les
aliments composés et correcteurs, d'autre part, doit répondre aux
préoccupations suivantes :
* valoriser au mieux les aliments produits sur l'exploitation
* stimuler l'appétit des animaux pour améliorer
l'ingestion
* favoriser la digestion de la ration totale pour en retirer le
maximum d'énergie
* limiter les risques de désordres métaboliques
* limiter la phase d'amaigrissement dans sa durée et dans
son ampleur
La digestion de la ration dépend de sa formulation qui
doit associer des aliments, fourrages et concentrés,
de dégradabilités complémentaires, de façon
à réunir un cocktail d'énergie, d'azote, de
minéraux et de vitamines capables de stimuler l'activité
microbienne dans le rumen. L'objectif du nutritionniste est d'optimiser,
grâce à cette activité microbienne, l'attaque des parois
végétales (cellulose), facteur notable de l'amélioration
de la digestibilité de l'ensemble des aliments composant la ration.
La stimulation de l'activité de la flore microbienne
contribuera à produire plus d'AGV (Acides Gras Volatils) dans le rumen.
Ces AGV, produits terminaux des fermentations du rumen, représentent, en
moyenne, 70 à 75 % de l'énergie absorbée par une vache
laitière. Produits essentiellement à partir de la
dégradation des fourrages, ils sont la principale source
d'énergie chez les ruminants.
Obtenir un fonctionnement correct du rumen en respectant la
physiologie du ruminant et son aptitude à valoriser la cellulose c'est
donner à la vache laitière toutes ses chances d'exploiter son
potentiel génétique.
Pour réussir ce pari délicat, lors duquel la
production et la reproduction sont pratiquement en concurrence,
l'éleveur dispose d'un puissant levier d'action : l'alimentation.
Pour bien produire et faire reproduire, il faut
impérativement bien nourrir. En la matière, les petites
économies provoquent de grandes catastrophes ...
Loin d'être une charge pour l'éleveur, la
ration est un investissement pour l'avenir !
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G-A- Teneur en protéines brutes du mélange de
concentrés
La teneur en protéines brutes du mélange de
concentrés dépend de l'espèce et de la qualité de
fourrage, de la production laitière, de la teneur en matière
grasse du lait et du stade de lactation. Le guide de niveau de protéines
dans le mélange de concentrés s'applique aux vaches produisant 25
kg de lait à 4 % de matière grasse par jour.
Il faut utiliser la donnée minimale de la plage
appropriée du tableau si l'ensilage de maïs a été
ammonié. Le niveau de l'apport de grain affectera le pourcentage de
protéines brutes requis dans le mélange de concentrés. Les
vaches à faible production consommant peu de grain doivent recevoir un
mélange de concentrés à teneur en protéines brutes
« PB »plus élevée. Les niveaux et fractions de
protéines du tableau 4 reflètent les nouveaux besoins
nutritionnels des bovins laitiers (NRC, Nutrient Requirements of Dairy
Cattle, 1989).
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