B- 6- Prévention de l'infertilité
La reproduction est une fonction de luxe dont
héritabilité est à peu près nulle, elle est la
première affectée par toute erreur alimentaire, même
très nuancée, difficile à identifier, se manifestant de
manière généralement insidieuse et non spécifique
.de ce fait l'implication de l'alimentation lors d'un problème de
fertilité oblige à écarter au préalable les autres
causes éventuelle (depuis la détection des chaleurs jusqu'aux
infections), puis à examiner avec précision l'ensemble de
rationnement alimentaire ,y compris en période de tarissement et pendant
tout le début de lactation.
Sur le plan alimentaire, toute surcharge, toute carence, tout
déséquilibre peuvent intervenir.
Les différents facteurs concernés
s'établissent suivant une hiérarchie dont il convient de tenir
compte pour une approche méthodique de l'infertilité
nutritionnelle dans les troupeaux de vaches laitières : déficit
énergétique, excès d'azote dégradable,
déficiences minérales, carence en vitamine A et/ou
carotènes, contaminations nocives.
C-Ration azotée et trouble de reproduction
Les carences azotées ne peuvent être
impliquées dans des troubles de la reproduction que lorsqu'elles sont
fortes et prolongées : elles rentrent alors dans le cadre d'une
sous-nutrition globale, telle qu'on la rencontre parfois en troupeau allaitant.
Rappelons qu'un déficit d'azote dégradable entraîne
indirectement un déficit énergétique de par une moins
bonne digestion ruminale.
L'excès alimentaire d'azote dégradable
entraîne une intoxication ammoniacale qui entrave la maintien ou le
rétablissement de la glycémie. Elle imbibe aussi la
synthèse de progestérone et elle est directement toxique pour
l'embryon (d'où des retours tardifs) ou le foetus (d'où des
avortements) les causes sont :
cr Excès d'azote soluble et/ ou non protéique
caractérisé par un excès de PDIN
rencontrés lors de ration composée d'herbe jeune ,
luzerne et leur ensilages , choux , colza fourrage , ou de
complémentations abusives ou mal raisonnés en urée ou en
ammoniac. Rappelons à ce propos que le dosage de l'urée du lait
(> 0.3 g/L) est alors un excellent indicateur.
cr Insuffisance de glucides fermentescible : déficit en
PDIE, absence de céréales, richesse de la ration herbe jeune.
cr Désynchronisation des apports
énergétiques et azotés : régime dissociés,
déséquilibrés, peu nombreux, mal répartis.
cr Insuffisance de transition alimentaire
Une telle relation, avec caractérisation de l'excès
d'azote dégradable par l'urémie, est présentée sur
la figure 9.
60
Taux de reussite (%)
50
40
30
20
10
0
< 0,22 0,22-0,44 >0,44
Urémie (g/l)
Figure n° 9 : Relation entre
urémie et taux de réussite à l'insémination
(Ferguson, 1991)
Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage
ELBOUICHOU
Dossier Technique
~uillet 2008
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