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Caractérisation de la réserve utile des sols viticoles bourguignons dans le réseau de suivi des maladies du bois

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par Soufiane AYACHI
Université de Bourgogne - Master 2 Professionnel "Vigne et Terroir" 2010
  

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Conclusion générale

Références bibliographiques ......

28

Introduction

La vigne est une plante rustique, cultivée dans diverses régions du monde dans différents contextes pédoclimatiques. L'un des facteurs clé de la réussite de sa culture est la bonne maîtrise de son alimentation hydrique et minérale. L'eau constitue l'un des facteurs affectant la production de la vigne (Payan et Salançon 2003). Son rôle est prépondérant en viticulture où les disponibilités en eau offertes par le milieu déterminent à la fois la production et la qualité de la récolte (Van Leeuwen et Seguin 1994; Carbonneau 1998 ; Van Leeuwen et al. 2003; Van Leeuwen et Vivin 2008).

Différentes méthodes sont disponibles pour caractériser et suivre l'état hydrique de la vigne, certaines sont basées sur l'utilisation de la vigne comme indicateur de son propre état hydrique (indicateurs physiologiques) tel que : le potentiel hydrique foliaire de base (Øb) et potentiel tige (Øt) (Choné et al. 2000 et 2001; Van Leeuwen et al. 2003) ; la discrimination isotopique du carbone 13 (Van Leeuwen et al. 2001 ; Gaudillère et al. 2002) ; le débit de la sève (Valancogne et Nasr 1989). D'autres méthodes évaluent la consommation en eau de la vigne en mesurant directement les variations de stock d'eau du sol grâce à différents outils : humidimètre à neutrons, TDR (Time Domaine Reflectometry) et tensiomètre. L'utilisation des modèles de prédiction est une approche couramment utilisée en viticulture. En effet, grâce à certains modèles, il est possible de suivre le vécu de la vigne à partir de certains paramètres relatifs à la culture de la vigne (densité de plantation, architecture de la canopée et le stade phénologique), des paramètres climatiques (température, évapotranspiration et pluie) et d'autres de nature pédologique (réserves en eau du sol (RU) et profondeur d'enracinement) (Riou et Payan 2001; Lebon et al. 2003).

L'utilisation de l'eau par la vigne est fonction de son système d'enracinement (profondeur de sol exploré par les racines), de la présence ou non d'une culture concurrente (enherbement), et de l'état de liaison de l'eau dans le sol (sa disponibilité). La connaissance des propriétés hydriques des sols et de rétention en eau est nécessaire à l'évaluation de la réserve en eau du sol accessible à la plante, et à la description des transferts de l'eau et de solutés. Toutefois, la caractérisation de ces propriétés s'est toujours heurtée à de nombreux obstacles tant en raison d'aspects méthodologiques (exigences de prélèvement, de conservation et la lourdeur des protocoles de mesure), que des coûts liés à l'obtention de données sols, en particulier de données hydriques (Bigorre 2000; Morvan et al. 2004). C'est la raison pour laquelle, de nombreux chercheurs ont très tôt cherché à prédire ces propriétés et d'établir des relations entre des caractéristiques de la composition du sol aisément mesurables (granulométrie, densité apparente et la teneur en matière organique) et les quantités d'eau présentes dans le sol à des états hydriques particuliers (capacité au champ et point de flétrissement) (Bruand et al. 2004). Cela a conduit au développement des fonctions permettant d'estimer la réserve en eau à partir de données sur les constituants des sols. Ces fonctions sont appelées FPT « fonction de pédotransfert » (Bouma 1989). Ce type d'approche a permis de développer des outils performants dès lors qu'ils s'adressaient à une région présentant un même contexte pédoclimatique, mais ils sont rapidement apparus inefficaces hors de la zone où ils ont été calibrés (Bigorre 2000).

Dans la matrice sol, la rétention de l'eau est un phénomène complexe, la quantité d'eau retenue à un endroit et un
moment donnés dépend de plusieurs facteurs: la nature des constituants, la structure du sol et les agents
climatiques. Elle est donc très variable à la fois dans l'espace et dans le temps. Au sein d'un solum, la rétention

en eau correspond à sa capacité à retenir l'eau à un état hydrique donné, caractérisée par une valeur donnée du potentiel matriciel de l'eau dans le sol (Calvet 2003). La connaissance de la teneur en eau du sol aux deux points caractéristiques, à savoir: la capacité au champ et le point de flétrissement permanent, permet d'estimer le stock d'eau que la plante est capable d'utiliser.

Le présent travail est inscrit dans le cadre d'une partie du projet CASDAR (suivi des maladies du bois), et du réseau de suivi de la maturité des vignobles bourguignons. Le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) est l'organisme porteur et financeur de l'étude, et l'Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques de l'Alimentation et de l'Environnement (AgroSup Dijon) est l'organisme d'accueil.

Le contexte général du travail vise à étudier l'eau dans une partie du continuum sol-plante-atmosphère (CSPA) (Philip 1966). L'étude a comme objectifs :

- Comparer deux méthodes d'estimation de la réserve utile : (i) Mesures directes sur des échantillons à structure conservée. (II) Prédiction par la classe de pédotransfert de Bruand et al. (2004) ;

- Caractériser le système racinaire ;

- Suivre le vécu hydrique de la vigne par un modèle de croissance adapté à la vigne (modèle de Lebon et al. 2003).

1. Matériels et méthodes 1.1. Région d'étude

Les sols étudiés sont situés en Bourgogne (centre-est de la France) (Fig. 1), et répartis sur trois départements (Saône et Loire, Côte d'Or et l'Yonne).

Figure 1: Localisation de la région d'étude et répartition des parcelles de suivi (à gauche). Carte géologique de la région d'étude (à droite) ( http://www.bourgogne-nature.fr)

La région d'étude est caractérisée par une grande diversité géologique. Les sols sont installés sur des formations géologiques de différentes natures (schistes, grès, calcaires, et marnes) (Fig. 1). Le tableau 1 résume les formations géologiques de chaque parcelle d'étude.

Le système pédologique de la région est très variable en fonction de la topographie, qui conditionne la répartition et l'épaisseur des formations superficielles. D'après le référentiel pédologique français (Baize et Girard 2008), et les travaux de Chrétien (2000) et Laroche (2005), la région est caractérisée par une diversité pédologique. On trouve différents types du sol, tel que: Colluviosol, Néoluviosol, Brunisol, Rankosol, Rédoxisol, Calcosol, Calcisol, Rendosol et Rendisol.

Le climat de la région est de type semi-continental, avec des tendances climatiques océaniques, continentales et méditerranéennes. C'est un climat caractérisé par des hivers froids et des étés chauds et ensoleillés.

Initialement, 14 parcelles ont été sélectionnées pour ce travail, elles sont réparties sur les trois départements : 6 parcelles en Côte d'Or, 4 parcelles en Saône et Loire et 4 parcelles dans l'Yonne (tableau 1).

Tableau 1 : Récapitulatif des parcelles d'étude.

Région

Département

Identifiant

Pierrosité de la surface
(%)

Formation géologique

Géomorphologie
du terrain

Corgoloin

Côte d'Or

(21)

CDc 3

7% (graviers et cailloux)

Formation sur grèze

litée

Pente de 3%

Volnay

Côte d'Or

(21)

CD 8

1% (graviers)

Formation de cône de

déjection

Surface plane

Meursault

Côte d'Or

(21)

CDc 1

1% (graviers)

Formation de cône de

déjection

Surface plane

Chassagne Montrachet

Côte d'Or

(21)

CD 9

1% (graviers et cailloux)

Formation de cône

déjection

Pente de 1%

Saint-Vallerin

Saône et Loire

SLc1 P1

1% (graviers et cailloux)

Calcaire Sinémurien

Pente de 1%

 

(71)

 
 
 
 

Chichée

Yonne (89)

Yc1 P1

40% (graviers et
cailloux)

Calcaires Kimméridgien
moyen et supérieur

Pente de 7 %

1.2. Méthodes utilisées

Avant de commencer le creusement des fosses pédologiques, des sondages à la tarière ont été effectués à une profondeur maximale de 120 cm. Ils ont permis de vérifier l'homogénéité parcellaire, notamment pour certaines parcelles où la géomorphologie de la surface est irrégulière et de décider de la localisation des fosses.

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