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Du label ville internet au projet villes internet Afrique : proposition d'un manuel d'adaptation du label aux collectivités africaines

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par Komi KOUNAKOU
Université Toulouse Le Mirail - Master II en eAdministration et solidarité numérique 2008
  

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4.1 -La démarche projet : l'ordonnancement des tâches.

« L'ordonnancement est l'élaboration d'un plan d'action permettant de déterminer les séquencements ou au contraire les parallélismes possibles entre l'exécution des tâches précédemment identifiées 19(*)».

Dans le cas de notre projet, une planification des tâches est élaborée avec une marge de flexibilité pour éviter les blocages, c'est à dire que nous avons pu prévoir plusieurs scénarios possibles concernant la répartition des tâches à exécuter. C'est une méthodologie pratique qui a pour fonction de minimiser les risques. Dans le cas du Label Villes Internet Afrique, deux démarches de séquençage des tâches sont utilisés pour évaluer sa faisabilité. D'abord une approche théorique fondée sur des enquêtes et des études du territoire circonscrit et la démarche empirique qui a consisté à la mise en oeuvre des résultats théoriques. Le déploiement d'un projet TIC de cette importance sur le continent africain mérite une étude approfondie d'efficience et de faisabilité pour garantir sa réussite et sa pérennité. Donc dans cette perspective, certains paramètres clés ont été examinés. D'abord est pris en compte une étude cartographique des sites web des collectivités territoriales de la sous-région. Cette première technique d'approche de la question a pour objectif de rendre visible ces sites mal référencés pour la plupart et méconnus du grand public et constituer ensuite une collecte d'informations qui servira dans la suite des analyses.

4.2- Cartographie des sites web des villes et communes de la sous-région

Notre démarche est basée sur les études antérieures et celles que nous avons faites sur le terrain. En effet dans le cadre du premier projet eAtlas des études préliminaires ont été faites sur l'état des lieux des TIC et le développement dans la sous-région ouest africaine. L'étude est portée sur un échantillon représentatif de six pays. Les récents travaux du Doctorant M. Sylla Ibrahima et ceux des étudiants du Master II de l'université Jean François Champollion sur les sites web communaux constituent des références notables et des jalons du projet Villes Internet Afrique qui a été expérimenté en décembre 2007 au Sénégal.

D'après les travaux de M. Sylla «  en 2000, la Mairie de Dakar, les Conseils généraux de Louga et Tambacounda étaient visibles sur le web. Aujourd'hui, plus d'une trentaine de collectivité disposent d'un site web et beaucoup d'autres envisagent de le faire »20(*)Ces conclusions sont des matériaux précieux au fil desquels le projet se fonde pour interroger les autres pays sur leur niveau d'appropriation des TIC.

Ce faisant, nous avons procédé à l'identification de toutes les collectivités locales visibles sur le web. Selon les études de l'ONG « le Partenariat pour le Développement Municipal21(*) » les pays francophones de l'Afrique de l'ouest regroupent 1768 communes ou départements et plusieurs autres communes rurales non déclarées officiellement. Ce chiffre justifie l'étendue du territoire du projet Villes Internet Afrique. La preuve en est que sur les 1768 communes identifiées, moins de 20 sont visibles sur un site internet. Le projet devra donc développer un dispositif de cartographie spécialisé en système d'information géographique de ces collectivités. Cette démarche consiste à identifier tous les sites web des villes et des communes de chaque pays francophone faisant partie de notre territoire d'expérimentation puis les localiser sur Google Map pour plus de visibilité des enjeux du projet.

Les objectifs sont multiples. D'abord, repérer les villes et communes visibles sur Internet pour se faire une idée du niveau d'innovation de ces villes africaines en matière des TIC ; ensuite, identifier par cette approche les pays dans lesquels le projet peut être vite déployé pour attirer les autres par effet de « contamination » , nous servir des résultats de l'enquête pour mieux orienter les plans d'actions à mettre en oeuvre dans chaque pour constituer, enfin, une base de données fiable comme un outil de référence-témoin pour les évaluations futures.

La collecte d'information a pris plusieurs jours de travail sur les moteurs de recherche et sur les portails officiels des pays concernés. A la suite de cette enquête, l'on a pu identifier plus d'une vingtaine de villes urbaines et rurales connectées à Internet. Ces villes sont potentiellement les premières cibles du projet. Les informations recueillies ont permis d'établir un tableau des villes numériques de l'Afrique de l'ouest. Il ressort de ces résultats que le projet Villes Internet Afrique est une initiative innovante par laquelle les collectivités locales africaines seront finalement visibles à travers l'Internet.

Dans le même ordre d'idées, nous nous sommes intéressé aux associations nationales d'élus. Cette deuxième enquête nous a aidé à répertorier toutes les organisations de communes et d'élus dans un fichier unique. Le but de cette collecte est d'établir des contacts avec les responsables de ces unités associatives dans le cadre d'un programme stratégique de sensibilisation et de marketing autour du projet. Les résultats de ces fouilles sont concluants. Tous les pays prévus comme territoire de déploiement possèdent une structure locale d'élus ou de collectivités locales. Au total une dizaine dans le périmètre du projet et plus de quinze associations du même type si l'on élargit le périmètre aux pays du centre de l'Afrique.

Cette évaluation est rendue possible grâce aux moteurs de recherche. C'est une étape fondamentale de collecte d'informations sur l'approche prospective de terrain.

Ces deux types d'enquêtes faites sur le terrain ont pour finalité de repréciser le choix du Sénégal comme territoire d'expérimentation du projet. En effet, le nombre de sites web communaux dans ce pays est représentatif dans les chiffres que nous avons enregistrés. C'est dire qu'un effort considérable se fait sur le plan d'aménagement numérique au sein des collectivités locales de ce pays. En effet, ce qui est remarquable au Sénégal est que la plupart des portails communaux sont hébergés par un dispositif public et basique sous le nom de « Système d'Information Populaire au Sénégal (SIPS) ». Il s'agit d'un portail sur lequel l'on trouve tous les liens des collectivités locales ayant participé à la première édition du label Villes Internet Afrique. C'est un portail dédié aux collectivités locales et de ce fait possède des prédispositions pour aider le projet Villes Internet Afrique à s'étendre aux autres régions du pays et de la sous-région ouest africaine comme l'affirme M. Mamadou GAYE 22(*):

« La mission du SIP est d'appuyer le processus de décentralisation au Sénégal par la mise en place de bases de données pour la planification communale et un flux d'informations entre les autorités locales et leurs services techniques, les populations et leurs associations.23(*) »

A l'opposé, des pays comme la Guinée Conakry, le Niger et le Togo ne disposent presque pas de portails communaux. Aucune commune n'est visible en ligne dans ces pays et cet état de fait constitue pour le projet des enjeux territoriaux à relever. Dans ces pays où sévit une double fracture numérique (infrastructures et usages), le projet doit définir une véritable politique de communication et de sensibilisations au niveau national sur les enjeux de l'Internet de proximité. Outre le label, ces politiques stratégiques de communication sur les TIC et la société doivent constituer un panel de défi pour les porteurs du projet afin de mettre à disposition de ces états cibles l'expertise nécessaire dans le domaine du déploiement de l'Internet citoyen.

Figure 14 : Tableau des Sites communaux visibles sur Internet

Pays

Commune

Site web

Bénin

(2 sites)

Ville de Natitingou

http://www.natitingou.org

La ville d'Ouidah

http://www.villedeouidah.org

 
 

Burkina Faso

(3 sites)

Bobo Dioulasso

http://www.mairie-bobo.bf

Mairie d'Ouaga

http://mairie-ouaga.bf

Ville de Yako

http://www.mairieyako.bf

 
 
 
 
 

Cote d'Ivoire

(2 sites)

Ville d'Abidjan

http://www.abidjan.net

 
 

District de Yamoussoukro

http://yamoussoukro.org

 
 
 

Mali

(1 site)

 
 

Municipalité de Bamako

http://mairiebamako.africa-web.org

 
 
 
 
 

Sénégal

(Plusieurs)

 
 

Collectivités locales du Sénégal

www.dcl.sn

Le grand Dakar

www.dakarville.sn

La ville de Rufisque

www.rufisquenews.com

Ville de Waoundé

www.waounde.com

Commune de Louga

www.sipsenegal.org/louga

Grand Yoff

www.sipsenegal.org/GrandYoff/

HANN BEL AIR

www.sipsenegal.org/Yarakh

Médina

www.sipsenegal.org/Medina/

Mermoz

www.sipsenegal.org/mermoz

Medina Gounass

www.sipsenegal.org/medinagounass

Parcelles assainies

www.sipsenegal.org/parcelles

Tambacounda

www.sipsenegal.org/tambacounda

Yoff

www.sipsenegal.org/yoff/

 
 
 

Togo

(2 sites)

Aného

www.aneho.net

Kara

www.kara-tg.com.

(Réalisation : tableau Komi KOUNAKOU à partir des collectes de données sur les moteurs de recherches et sur les sites web des pays concernés.)

Figure 15 : Tableau d'associations de maires de l'Afrique francophone de l'Ouest

Pays

Associations

Communes

Date de création

Bénin

Association Nationale des communes du Bénin (ANCB)

77

Novembre 2008

Burkina Faso

Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF)

351

2 décembre 1995

Cote d'Ivoire

Union des Villes et communes de Cote d'Ivoire (UVICOCI

197

6 juillet 1983

Guinée Conakry

Association des Maires de Guinée (AMG)

38

29 juillet 2005

Mali

Association des Municipalités du Mali (AMM)

703

Avril 1993

Sénégal

Association des maires du Sénégal (AMS)

103

1996

Togo

Union des communes du Togo (UCT)

30

1996

Source : « Les associations des pouvoirs locaux » Partenariat pour le développement Municipal (www.pdm-net.org).

Figure14 : La cartographie des sites web du territoire délimité (Réal. Komi KOUNAKOU)

Echantillon de collectivités indexées dans la sous-région (réalisation Komi K.)

La réalisation de ces cartes a été pour nous un moment d'apprentissage et prise en main de l'outil. Ce qui nous a beaucoup intéressé est la facilité d'utilisation de l'open source « Google Map ». Sur le plan technique, c'est une autre expérience acquise pour nous en servir dans les différentes missions et professions liées à ce genre de thématique. En termes d'apprentissage, cet exercice est valorisant en ce qu'il favorise la découverte du logiciel Google Map et son environnement technique. Sur le plan d'information, nous nous sommes servi pour partager certains contenus avec M. Ibrahim Sylla. Etant donné que c'est outil simple, nous pourrons nous en servir pour former les élus locaux, les personnes en charge des TIC pour cartographier leurs initiatives locales pour mieux les mettre en valeur ou les mutualiser. Dans ces pays où l'agriculture reste la principale ressource économique, former les agriculteurs à localiser les champs serait un avantage pour eux de se faire connaître géographiquement et vendre les produits de leurs récoltes sans trop grande difficulté. Personnellement, Google Map est un véritable outil de partage et mutualisation susceptible d'apporter de l'innovation au sein des collectivités locales pour leur développement économique et social et local.

5.-LES MISIONS DE CHARGE DU PROJET

Pour mieux comprendre les tâches qui sont assignées à un chargé de projet, essayons de définir le concept.

« Un chargé de projet intervient essentiellement dans la phase de création. A la différence du consultant qui intervient avant même le démarrage opérationnel du projet, son rôle est de donner corps au projet. Interface et point de rassemblement de toutes les compétences qui vont intervenir (comité de pilotage, experts, équipe projet, partenaires, responsables éditoriaux, etc.), il est le garant de l'avancée des travaux et du respect des délais impartis24(*) » 

Au carrefour donc de toutes les compétences agissant directement ou indirectement sur le projet, le chargé de projet est le moteur stratégique d'une projection pour atteindre un but ou une finalité dans un intervalle de temps donné. Nommé par le chef d'oeuvre, le chargé de projet est un délégué qui a pour rôle de conduire la gestion d'un travail précis, dans les meilleures conditions de coûts, de délais et de qualité. De la conception à la réalisation d'un prototype, il est le garant du respect du cahier des charges, des méthodes et des normes de développement.

Comme il est susmentionné, à l'occasion de ce stage, nous avons eu pour mission de piloter le projet Villes internet Afrique suivant un schéma particulier établi en fonction du terrain sur lequel intervient le projet et de la disponibilité des différents partenaires associés au pilotage. Vu que plusieurs acteurs impliqués dans la mise en place et l'exécution du projet vivent sur différents territoires, nous avons élaboré une structure des tâches décloisonnée pour mieux suivre le déroulement normal des actions.

La méthodologie de pilotage suit le workflow* souple de validation des actions et démarches administratives liées au projet. Cette méthode est pertinente dans la mesure où, elle permet à chaque acteur du circuit d'avoir les mêmes documents en temps réels pour collaborer efficacement aux prises de décision. Et l'un des avantages de ce processus réside dans la traçabilité des documents et de tous les actes. Ce système permet à tous les partenaires d'être du moins informé de l'évolution du projet et savoir où l'on en est. Étant donné que tous les partenaires n'ont pas les mêmes pratiques des applications numériques et surtout les mêmes facilités de connexion à Internet le système de transmission des informations est effectué par mail de préférence.

Les documents et les décisions une fois produits ou suggérés, ils sont ventilés à tous les membres pour validation commune. C'est cette méthode de groupe que nous avons adoptée durant les trois premiers mois du projet.

Pour rendre plus efficace et performante cette méthode, nous nous sommes constitués en un réseau de cinq équipes. : Equipe A (France), Equipe B (Sénégal) Equipe C (Mali), Equipe D (Burkina et Togo) Equipe E (Cote d'Ivoire).Le choix de cet éclatement du projet se justifie par la nécessité de sensibilisation qui le caractérise.

* 19 La gestion du projet voir. www.gestiondeprojet.net

* 20 Les sites web de l'Information urbaine dans l'agglomération dakaroise, Ibrahima Sylla, UCA-UTM.CIEU, 17-18 décembre 2007

* 21 ONG régionale de collectivités locales basée en république du Bénin.

* 22 Codirecteur de l'ONG Centre de Ressources pour l'Émergence Sociale Participative CRESP

* 23 « Missions du SIP » , système d'information populaire (sip) au Sénégal http://www.sipsenegal.org/

* 24 www.studyrama.com

*On appelle "WorkFlow" (traduisez littéralement "flux de travail") la modélisation et la gestion informatique de l'ensemble des tâches à accomplir et des différents acteurs impliqués dans la réalisation d'un processus métier (aussi appelé processus opérationnel). Le terme de Workflow pourrait donc être traduit en français par Gestion électronique des processus métier. Un processus métier représente les interactions sous forme d'échange d'informations entre divers acteurs tels que des humains, des applications ou services, des processus tiers.

De façon pratique, un WorkFlow peut décrire le circuit de validation, les tâches à accomplir entre les différents acteurs d'un processus, les délais à respecter, les modes de validation.

Le workflow ad hoc basé sur un modèle collaboratif dans lequel les acteurs interviennent dans la décision du cheminement : le cheminement du workflow est dynamique.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle