La Chine s'est toujours présentée comme un pays
en développement (?\u23637«Wrt:tI1\u23478%oÆ :
fazhdnzhong guojia) face aux autres pays développés.
Ceci est une image de marque que le pays essaie d'entretenir depuis ses
débuts, malgré un relâchement durant les années
1990. En effet, l'arrivée au pouvoir du président chinois Jiang
Zemin (E?\u27665- : Jiang Zémín) marqua un tournant dans
la politique chinoise. Le pays se détourna durant un cours moment des
pays en développement pour se tourner vers les grandes puissances
(Etats-Unis, Europe, Russie,...). Néanmoins, cette politique ne dura
pas, et un retour de
la Chine se manifesta après le rétablissement
d'accords diplomatiques entre le Sénégal et Taiwan.
Ce retour se caractérisa aussi par le besoin pour le
pays de commencer à s'assurer des approvisionnements extérieurs
en ressources naturelles (pétrole, minerais...), mais aussi sur le plan
agricole avec des produits alimentaires de base comme le maïs ou le
blé. Pékin joua à nouveau la carte de l'entraide entre les
pays du sud contre ceux du nord, relations qui devaient être plus
gagnantes pour les pays africains, latino-américains... De plus le PCC
ne s'embarrasse pas des problèmes de démocratie, vu que le
régime ne l'est pas, au contraire il tend à promouvoir une
alternative à l'occident à travers un régime autoritaire
qui accumule des succès indiscutables. La Chine connaît depuis
1949 une croissance forte de son IDH qui atteint en 2007 le score de 0,772
(soit 0,009 points de plus qu'en 2006), et qui fait de l'IDH du pays l'un des
plus forts parmi les IDH considérés comme moyen. Ces
succès se veulent comme preuve de l'efficacité du modèle
chinois et que Pékin essaie de diffuser via ses firmes et ses
échanges avec les pays en voie de développement. C'est pourquoi
la Chine n'hésita pas à encourager ses entreprises à
investir dans des pays qui connaissent des problèmes politiques graves,
et que la communauté internationale accuse de violer les droits de
l'Homme comme : le Soudan, la Zambie, le Bangladesh, et même l'Iran (qui
possède le statut d'observateur au sein de l'organisation de
coopération de Shanghai).
Ainsi, la Chine essaie, à travers certains
investissements, de promouvoir son modèle et de trouver des
alliés prêts à la soutenir diplomatiquement sur la
scène internationale. Elle tente aussi de devenir le porte-parole, plus
ou moins officiel, que d'autres pays essaient d'isoler comme l'Iran, et de
s'imposer comme une puissance nouvelle, capable d'assumer des
responsabilités sur la scène internationale, ou en tous cas,
d'être un acteur incontournable du jeu diplomatique international. Elle
utilise pour ça différents moyens dont celui de l'économie
à travers ses firmes multinationales d'Etat qui peuvent se retrouver
à devoir assumer des objectifs politiques allant dans les
intérêts de Pékin. Cependant, les facteurs politiques dans
les stratégies d'expansion des firmes chinoises tendent à
s'estomper au profit d'objectifs strictement économiques. Ceci peut
être expliqué par différents facteurs comme :
l'assouplissement du contrôle par le régime,
la critique internationale, le renforcement du secteur
privé en Chine... le fait est que le PCC contrôle de moins en
moins ses firmes de façon aussi directe que par le passé. Le
privé commence petit à petit à s'affranchir du dirigisme
économique des institutions, pour mener des stratégies
indépendantes de tout facteur politique. Seuls certains secteurs comme
l'extraction et l'exploitation des ressources naturelles reste encore
véritablement sous le contrôle total de Pékin, tant la
sécurité énergétique du pays est primordial.
Cependant ceci est vrai pour de nombreux autres pays qui cherchent, eux aussi,
à assurer leur sécurité énergétique.
Les stratégies d'expansion des firmes chinoises sont
ainsi donc faites, avec un mélange de facteurs économiques et
politiques, et où ce dernier tend à laisser plus de place au
premier. Il est donc difficile de faire la part des choses, mais il ne faut
surtout pas diviser ces facteurs, au contraire, il faut tous les prendre en
compte pour mieux comprendre la mise en place des stratégies d'expansion
par les firmes multinationales chinoises. Ce qui est sur, c'est que le pays est
loin d'avoir fini ses réformes, bien au contraire, il en est qu'au
commencement. Ces firmes chinoises cherchent encore leurs places entre
économie et politique, dans ce pays à « l'économie
socialiste de marché ».