Ce terme d'atouts stratégiques est en fait, une
dénomination large englobant différents objectifs allant de
l'acquisition de nouvelles technologies, à l'acquisition de marques, en
passant par l'acquisition de réseaux de distribution. Depuis les
années 1990, les entreprises ont commencé à
s'intéresser à ces atouts stratégiques, en effet, ces
dernières (pour certaines d'entres elles en tout cas) ont
commencé à envisager un changement de stratégie. Les
firmes chinoises ont compris que la stratégie de prix bas très
agressifs n'étaient pas envisageable pour le long terme, contracter au
maximum les prix pour permettre une consommation de masse ne permettait pas
d'engranger suffisamment de bénéfices pour permettre de
réaliser des projets innovants. Il fallait au contraire permettre
l'innovation des produits chinois, et cela passait par une augmentation des
prix. Or, pour augmenter ces prix, les entreprises chinoises doivent se
construire une image de marque, ou en acquérir une. C'est dans cet
objectif très précis de mettre la main sur de nouvelles
technologies et une marque célèbre, que la firme Lenovo
a acheté en 2005 la branche PC du groupe IBM, et que le groupe
China Mobile mit en place une politique de RSE équivalent
à celle des grands groupes mondiaux.
Ce facteur économique privilégia certaines formes
d'expansion, dont les fusions&acquisitions et les entreprises communes en
particulier. Il est vrai que pour
acquérir une marque ou des technologies (brevets et
secrets), les fusions&acquisitions sont la meilleure solution.
Néanmoins, cette forme d'expansion comporte de nombreux risques comme :
assumer le passif de l'entreprise qu'on rachète, intégrer les
nouveaux employés... Les coentreprises, elles, permettent d'apprendre
à travers un partenaire local qui peut être disposé
à partager certains de ses brevets pour permettre une gestion efficace.
Mais au-delà des formes d'expansions, les types d'activité sont
elles aussi influencées par ce facteur économique précis.
Des groupes chinois comme ZTE, et Huawei ont
développé de nombreux centre de R&D à travers le monde
dont en France. Ces centres de R&D implantés à
l'extérieur cherchent à bénéficier de
l'expérience de nombreux pays développés avec des
partenariats locaux (autres entreprises, gouvernement local,
universités...).
Il faut aussi noter, que ce facteur économique vise
surtout les pays développés (Etats-Unis d'Amérique,
Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie, Japon, Corée, Canada...). Les
entreprises chinoises cherchent à bénéficier des avantages
comparatifs de certains pays comme de l'industrie pour l'Allemagne, de la
recherche fondamentale pour la France... Ceci permet de constater que les
entreprises qui exercent ce genre d'activités sont des entreprises
puissantes et matures, capables d'assumer de tels coûts et une
stratégie équivalente à celle des grands groupes mondiaux
comme Hewlett-Packard, Vodafone...