B) Structure géographique :
Après l'étude des IDE chinois, il est
désormais intéressant de se pencher sur l'étude des
marchés visés par ces mêmes investissements. D'après
un rapport de l'OCDE, depuis 1999 la grande majorité des flux d'IDE
chinois sont dirigés vers les pays en voie de développement
(PED). De 2003 à 2006, les PED ont reçu 94,7% de ces flux, et en
2006, on a pu calculer que 95,3% du stock d'IDE chinois étaient
tournés vers les PED. Cependant, « où vont les entreprises
chinoises ? » reste une question pertinente, et pour mieux y
répondre il est important de classer les zones de destination des
investissements. On peut alors se permettre de diviser ces marchés en
trois groupes principaux ayant chacun leurs propres caractéristiques :
le marché asiatique et les pays limitrophes de la Chine (l'Asie
est la principale zone d'implantation des firmes multinationales chinoises),
le marché africain (un marché en forte progression
où se mélange IDE et aides au développement), et le
marché européen et nord-américain (un marché
pas si tardif, mais qui récemment connaît une forte progression
avec l'installation des plus puissantes firmes chinoises).
a) L'Asie et les pays limitrophes à la Chine : un
marché prépondérant :
Aujourd'hui, l'Asie représente la première
destination des investissements des entreprises chinoises. Ceci semble logique
à cause de la proximité géographique, que l'Asie ait
été la première zone d'implantation des entreprises
chinoises et qu'elle soit encore à l'heure actuelle la principale
destination des IDE chinois, or cela n'est pas le cas. D'après une
enquête, sur 344 entreprises chinoises ayant investi à
l'étranger, pour 49% d'entre elles, l'Asie fut la zone ciblée. On
peut donc s'apercevoir que cette zone est bien la principale cible des
investissements chinois. Cependant, les investissements chinois dans cette zone
n'ont vraiment commencé que vers les années 1991 et pas avant.
Cependant, depuis cette époque les investissements chinois se sont
surtout concentrés sur cette partie du monde avec en moyenne 47% des
flux d'IDE de 2003 à 2006. Si l'on réfléchit en terme de
stocks d'IDE, c'est 64% de ces derniers que l'Asie a concentrée,
divisée entre quatre principaux pays (graphique IiB.1, voir page
suivante). L'analyse de ce graphique permet de constater le poids
gigantesque de Hong Kong face aux autres
pays d'Asie, pouvant s'explique facilement par les liens
étroits qui unissent les deux pays (cf. encadré sur Hong
Kong). Les trois autres pays qui attirent majoritairement les
investissements chinois restent la Corée du Sud (2%), Macao (1.3%) et
Singapour (1%). La Corée du Sud et Macao sont des pays limitrophes de la
Chine, même s'il est important de faire la différence entre les
deux.
Graphique II.B.1 : Principales zones d'investissement
en Asie
Autres
Singapour
Macao
Corée du Sud
Hong Kong
1%
1,30%
2%
7,70%
88%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Source : OCDE
En effet, Macao (cf. encadré sur Macao, voir page
suivante), comme Hong Kong, entretient une relation particulière
avec la Chine continentale et permet d'expliquer le fort taux d'investissement
chez eux, la situation de la Corée du Sud quand à elle peut
s'expliquer par différents facteurs que sont : une situation
géographique très proche, une forte communauté
coréenne présente en Chine (particulièrement en Chine du
Nord), un marché en expansion, des intérêts
technologiques... Singapour quand à elle est une zone riche,
prospère, et peuplée à 85% de chinois. Le poids de
la diaspora chinoise (et l'unité de la langue) permet d'expliquer aussi
l'attrait de ce territoire relativement proche et qui propose de nombreuses
opportunités (infrastructures portuaires, place
financière,...).
HONG KONG
L'histoire moderne de Hong Kong (\u-26215çç` :
xiâng g?ng) commence en 1842 après le traité de
Nankin qui cède ce territoire à la couronne britannique. Ce
dernier va s'élargir petit à petit après la seconde guerre
de l'opium (1856-1858), et la signature d'un bail de 99 ans pour les «
Nouveaux Territoires » en 1898 : la superficie totale de l'archipel
atteint 1100 km2. En 1949, le PCC qui vient d'accéder au
pouvoir tolère la présence
|
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britannique, et s'assure en premier d'unifier la Chine
continentale. Il faudra attendre le 1er juillet 1997 pour que la
totalité de Hong Kong soit rétrocédée à la
République Populaire de Chine, et accède dès lors au titre
de Région Administrative Spéciale (RAS) pour au minimum 50 ans.
Ce régime fut crée à l'initiative du président Deng
Xiaoping qui voulait : « Un pays, deux systèmes », et permet
à Hong Kong de conserver une autonomie politique, juridique, et surtout
économique. Aujourd'hui, Hong Kong dispose de sa propre monnaie (le Hong
Kong dollar) et est la troisième place financière mondiale
(Même si le siège social fut transféré à
Londres en 1997, les bureaux du PDG de la banque HSBC (Hong Kong Shanghai
Banking Corporation, deuxième banque mondiale) demeurent à
Hong Kong). Cette indépendance économique se traduit aussi avec
une autonomie sur le plan douanier, ainsi que sur la gestion des
réserves de change. Hong Kong permit aussi d'amener une
expérience capitaliste à la Chine et en particulier aux zones
économiques spéciales, avec de forts investissements sur ces
territoires.37
MACAO
La colonisation de Macao (\u28595àS? : ào
mén) par les Portugais commença en 1553, avant une
reconnaissance officielle par la Chine de la souveraineté du Portugal
sur cet archipel en 1862 avec le traité de Tianjin. Comme pour Hong
Kong, le PCC en 1949 tolère la présence portugaise et maintient
le statu quo. Le 20 décembre 1999 Macao passe à nouveau
sous souveraineté chinoise et obtient le statut de RAS. L'archipel est
surtout connu pour ses casinos et son industrie du jeu, cependant des efforts
sont fais par les autorités locales afin de moins dépendre de
cette industrie et de développer d'autres activités du secteur
tertiaire. Récemment, Macao connaît une prospérité
nouvelle, en effet, à peine une heure de ferry la sépare de Hong
Kong. De nombreux hongkongais ont depuis les années 2000 commencé
à investir et à s'installer dans cet archipel jugé moins
pollué, et plus prospère aux affaires.38
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Or, si l'on regarde de plus près ce graphique, on
s'aperçoit que 7,7% des investissements fais en Asie vont ailleurs que
dans ces quatre destinations principales.
37 Françoise LEMOINE, Op. cit., p.96.
38 Ming K. CHAN et Shiu-hing LO, Historical
Dictionary of the Hong Kong SAR and the Macao SAR, 2006, Scarecrow Press,
Lanham Md.
D'autres territoires intéressent les IDE chinois,
comme : les pays d'Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan,...), l'Inde,
et les pays membres de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN)
et en particulier le cas du Vietnam. Taiwan reste quand à elle un
territoire spécial, les procédures d'évaluation des IDE
font cas à part de cette île qui connaît
régulièrement de fortes tensions avec le PCC39.
L'Asie centrale est depuis au moins cinq ans devenu une zone
importante pour Pékin qui y voit un intérêt à
développer des relations commerciales avec ces pays limitrophes, qui
bordent de plus une région très instable en Chine : le Xinjiang
(\u26032êVOE : Xînjiâng)40. En
Décembre 2009, La Chine organisa une table ronde avec le Kazakhstan afin
d'améliorer les relations bilatérales des deux pays et de pousser
plus loin la coopération économique. Le gouvernement central
chinois est surtout intéressé par les réserves en
hydrocarbure de la région afin de pouvoir s'émanciper du
pétrole transporté par voie maritime. En 2005, 988km de pipeline
ont été inaugurés entre les deux pays et devaient
permettre d'acheminer en Chine trois millions de baril par jour pour 2015. En
2009, l'entreprise pétrolière chinoise Petrochina Co
acheta 50% de l'entreprise Kazakhe Ao Mangistaumunaigas, on
estimait alors que l'entreprise possédait six milliards de barils de
pétrole en réserve. En 2008, la Chine est devenue le
troisième partenaire commercial du Kazakhstan avec un accroissement des
échanges commerciaux de 27%. Des accords se mettent aussi en place en
parallèle avec l'Ouzbékistan et le Turkménistan afin de
mettre la main sur d'autres champs pétroliers, afin de pouvoir maintenir
le développement soutenu du pays. De plus, ces accords se
réalisent avec l'aval de la Russie, qui voit dans l'Asie centrale une
zone stratégique pour elle-même41. Ces deux pays
travaillent ensemble au sein de l'Organisation de Coopération de
Shanghai (OCS), qui regroupe en plus de ces deux pays le Kazakhstan,
l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, et le Kirghizstan (voir
encadré page suivante). Cependant, les échanges commerciaux
restent largement limités au secteur énergétique et
d'extraction de pétrole. L'Asie centrale bien qu'importante sur un plan
politique, reste économiquement pour la Chine des partenaires
secondaires face à d'autres comme : l'Inde ou les pays membres de
l'ASEAN.
39 Pékin ne reconnaît pas le statut
actuel de Taiwan et exige son retour dans le giron de la Chine continentale au
sein des RAS.
40 Le Xinjiang ou la région autonome
Ouïghour du Xinjiang connaît régulièrement des
troubles à cause d'un grave sous-développement économique
et des problèmes culturels. Cette région reste stratégique
pour la Chine, car elle représente 1/6 de la superficie totale de la
Chine et possède une frontière commune avec huit pays
différents.
41 Boris Eisenbaum, Guerres en Asie
centrale, Paris, 2005, Edition Grasset.
ORGANISATION DE COOPERATION DE
SHANGHAI
L'OCS (#177;\u28023Cçf'ftR : shànghai
hézuò zuzhî) est un organisme international qui
regroupe : la Chine, la Russie, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, la
Tadjikistan et le Kirghizstan. Cette organisation créée
après la signature d'un traité en 2001 fait suite à une
coopération officieuse de ces Etats afin de garantir les
frontières des pays après la chute de l'URSS en 1991. Pour la
Chine, l'enjeu était à l'époque de limiter l'influence du
Kazakhstan et du Kirghizstan sur la province autonome du Xinjiang. Les buts
affichés sont de renforcer la coopération des Etats membres (sur
le plan : politique, économique, scientifique, et culturel), d'assurer
la stabilité de la région et sa sécurité, et de
permettre la création d'un nouvel ordre politique et économique
mondial (juste et démocratique). Il est surtout intéressant de
constater qu'à l'heure actuelle, cette organisation regroupe 20% des
ressources mondiales de pétrole, 38% des ressources de gaz naturel, 40%
de charbon et 50% des ressources d'uranium. Cette organisation possède
deux structures permanentes qui sont : le secrétariat à
Pékin, et la Structure anti-terroriste régionale à
Tachkent. Aujourd'hui, les propositions d'adhésion de l'Inde et de
l'Iran sont à l'étude.
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L'Inde est aussi un partenaire économique grandissant
de la Chine depuis 2008. En effet, le commerce bilatéral atteignait en
2008 51 milliards de dollars, ce qui représentait une augmentation de
34% par rapport à 2007. Cependant, en 2009, le commerce bilatéral
n'atteignit que 43,4 milliards de dollars. Les relations commerciales n'ont
cessé de se nouer depuis 2008 avec la visite du premier ministre indien
Manmohan Singh en Chine, avec en parallèle une lutte Chine/Inde sur les
marchés mondiaux via les firmes multinationales. Les importations
indiennes de produits chinois représentaient durant la même
année, 11,1% des importations totales du pays, les exportations vers la
Chine étaient, quand à elles, de 9,3%. L'Inde reste un rival
important à la Chine, surtout que le pays à la différence
de « l'Empire du Milieu », s'est développé
dans les produits innovants (logiciels informatiques...) et que
l'évolution démographique joue en sa faveur42.
Cependant d'autres facteurs sont à l'avantage de la Chine comme : un
meilleure éducation de sa population, un nombre de personnes vivant sous
le seuil de pauvreté plus
42 Selon l'Organisation des Nations Unies (ONU), la
population indienne devrait dépasser la chinoise à l'horizon
2030.
bas...43. Actuellement la Chine conserve une
avance ce qui lui permet de moins dépendre de l'Inde, mais l'inverse
n'est pas forcement vrai, en effet, le déficit commercial indien
s'accentue avec 11,2 milliards de dollars en 2008 et 16 milliards en 2009, la
Chine dès lors devrait quand même, bien avant l'Inde,
dépasser les Etats-Unis sur la plan économique. Les firmes
multinationales chinoises qui s'installent actuellement en Inde sont surtout
des entreprises de télécommunication comme Huawei ou
China Mobile44, et des entreprises informatiques comme
Lenovo, ces dernières profitent sur place de l'avance
technologique indienne et d'un marché en plein essor (surtout pour les
abonnements mobiles et les réseaux téléphoniques).
L'ASEAN qui fut fondé en 1967 regroupe actuellement
dix pays qui sont : L'Indonésie, la Malaisie, les Philippines,
Singapour, la Thaïlande, le Brunei, le Vietnam, le Laos, le
Myanmar45, et le Cambodge. Cette organisation politique et
économique a vu ses relations s'améliorer avec la Chine, le
Japon, et la Corée du Sud depuis 1995 avec la création de
l'ASEAN+3. Avec la Chine, les relations ont particulièrement pris
un nouveau tournant à partir du 31 décembre 2009, avec la mise en
place d'une zone de libre échange entre : l'Indonésie, la
Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et Brunei (le Laos, le
Cambodge, le Vietnam et le Myanmar devant rejoindre cette zone de libre
échange à l'horizon 2015) et qui regroupe au final 1,7 milliards
de personnes. En effet, l'étude des chiffres montre que le poids
économique de l'ASEAN est important pour la Chine et devrait dans un
avenir très proche en prendre encore plus. En 2007, le PIB cumulé
de l'ASEAN atteignait 876 milliards de dollars et un volume global
d'échanges de 850 milliards de dollars, avec de janvier à octobre
2005, un volume des échanges commerciaux qui s'élevait à
129,91 milliards de dollars avec la Chine, soit 23% de plus qu'en 2004 sur la
même période de temps46. L'établissement de
cette zone de libre échange, qui prenait exemple sur
l'européenne, amena à une suppression des droits de douane sur
90% des échanges commerciaux, pour favoriser les relations entre les
pays concernés. En 2010, on estimait que le volume commercial
était de 4 500 milliards de
43 Françoise LEMOINE, L'économie de
la Chine, Paris, 2006, Collection REPERES, quatrième
édition, Editions La Découverte, 125 pages, p.17.
44 En 2010, China Mobile devait compter 500 millions
d'abonnés mobiles en Inde, selon une étude faite par Informa
Telecoms Media.
45 Anciennement dénommé Birmanie, la
pays changea de nom le 18 juin 1989. De nombreux pays anglophones, ainsi que la
Thaïlande et la France utilisent cependant encore, de façon
officielle, la dénomination Birmanie.
46 Source : Bureau National des Statistiques de Chine
(4 A\u27665-*U\u22269çç%oÆ??\u23616Ç :
Zhônghuá rénmín
gònghéguóguójiâ
tongjìjú). Années 2005/2007.
dollars, et cela grâce à un passage des droits
de douane du côté chinois de 9,8% à 0,1% et du
côté de l'ASEAN de 12,8% à 0,6%. L'intérêt des
pays d'Asie du Sud-est est de pouvoir accéder plus facilement au
marché chinois, même si au contraire cela a permis aux firmes
multinationales chinoises de pouvoir en même temps plus facilement
accéder aux marchés respectifs des pays co-signataires. Les
entreprises chinoises étaient fortement intéressées par la
production locale de Caoutchouc et une main d'oeuvre meilleure marché
que la chinoise, ils se sont mis, à leur tour, après le Japon, la
Corée du Sud, et Taiwan, à appliquer le modèle du vol
d'oies sauvages (voir encadré).
Modèle du vol d'oies
sauvages47
Ce modèle de développement économique fut
inventé en 1937 par le Japonais Kaname Akamatsu et
complété en 1982 par Shinohara. Il se divise en trois phases :
· Le pays importe un produit de faible technicité
afin d'alimenter le marché national, tout en étudiant la
conception de ce dernier.
· Le pays après avoir compris la conception du
produit, remplace les importations par une production nationale. Il se met
dès lors, à alimenter le marché national et même
à exporter aux pays voisins.
· A cause de l'amélioration économique du
pays et de l'augmentation des salaires, la production n'est plus aussi rentable
et le produit est abandonné pour un autre à plus haute valeur
ajoutée. Or, au lieu d'un simple abandon de la production du produit on
assiste, en réalité, à une délocalisation de la
production de ce dernier vers des pays voisins où la main d'oeuvre est
meilleure marchée.
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Le Vietnam occupe au sein de l'ASEAN une place
particulière. En effet, ce pays accueillit selon une étude de
2010 portant sur 344 entreprises chinoises, 6% de ces
dernières48. Ceci classe le Vietnam dans les dix pays qui
attirent le plus les IDE chinois, et ce, depuis deux années
consécutives. Or, la Chine en même temps qu'une
opportunité, se révèle comme une menace pour ces pays. Ces
derniers craignent, en effet, que la Chine
47Evelyne DOURILLE-FEER, L'économie du
Japon, Paris, 2005, Collection REPERES, Editions La Découverte.
48 Survey on current conditions and intention
of outbound investment by Chinese enterprises, April 2010, by the China
Council for the Promotion of International Trade, the European Commission, and
the United Nations Conference on Trade and Development (UNCTAD).
n'use de son poids afin de mieux les contrôler, et des
actions révèlent ces inquiétudes. Par exemple, la Laos qui
est devenu en 2010 le prochain pays à accueillir les Jeux asiatiques du
Sud-est, s'est vu offrir l'aide de la Chine pour construire un nouveau stade en
échange d'un bail de 50 ans sur 1600 hectares à la
périphérie de la capitale Vientiane à l'entreprise
Suzhou Industrial Park Overseas Investment Co. Cet acte entraîna
des protestations du peuple laotien en sachant que la construction de cette
infrastructure serait faite pas des ouvriers chinois.
Cependant, même si en stock l'Asie reste la
première zone d'investissement des firmes multinationales chinoises, en
terme de flux, l'Asie perdit la première place face à
l'Amérique Latine et les Caraïbes (voir graphique II.B.2).
Ceci est confirmé par les intentions des entreprises chinoises, qui ne
sont plus que 36% à vouloir investir en Asie dans un futur proche.
Graphique II.B.2 : Partage des flux d'IDE chinois
entre 2005 et 2006
60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
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2005 2006
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Amerique Latine et Caraïbes Asie
Autres destinations
Source : OCDE
La majorité des investissements chinois (97% selon
l'OCDE) destinés à l'Amérique Latine et aux Caraïbes
durant la période s'étendant de 2003 à 2006 visait des
placements offshore : Les Bahamas, Les Îles Vierges
Britanniques, et les Îles Caïmans. En effet, à la
différence de l'Asie, les investissements sont foncièrement plus
« spéculatifs » que destinés à l'économie
réelle et ne peuvent montrer une implantation d'entreprises chinoises
dans cette région. De plus, la crise de 2008 eu comme conséquence
de diminuer ces flux, confirmant l'hypothèse de la spéculation,
cependant ces derniers se tournent de plus en plus vers des investissements
industriels comme les
agrocarburants au Brésil49. A la fin de
l'année 2006, la proportion de l'Amérique Latine occupait
cependant, 26,3% du stock total d'IDE chinois.
L'Asie est donc encore aujourd'hui la première
destination d'implantation des firmes multinationales chinoises, même si
son poids tend à diminuer face à la montée de
l'Amérique Latine et des Caraïbes. Or d'autres destinations
intéressent aussi les entreprises chinoises comme l'Afrique,
l'Amérique du Nord et l'Europe.
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