CHAPITRE II : REVUE DE LITTÉRATURE
2.1. DEFINITION DES CONCEPTS
1. Test diagnostic : Est un test
réalisé au laboratoire pour détecter la maladie
(anomalie). Le test peut être positif (anormal) ou négatif
(normal), la maladie peut être présente ou absente.
2. La Sensibilité : C'est la
proportion des personnes atteintes de la maladie qui présentent un test
positif pour la maladie, un test sensible passe rarement a cote des personnes
atteintes de la maladie
3. La Spécificité : C'est
la proportion des personnes atteintes de la maladie qui présentent un
test négatif. Un test spécifique classera rarement les personnes
indemnes de la maladie comme étant atteintes
4. Valeur Prédictive Positive(V.P.P) :
La probabilité de la maladie chez un patient ayant un
résultat de test positif.
5. Valeur Prédictive
Négative(VPN) : La probabilité de
ne pas avoir la maladie quand le résultat du test est negatif.La valeur
prédictive est quelquefois appelée probabilité a
posteriori de la maladie après que le résultat du test soit
connu
6. La prévalence : La fraction
d'un groupe de personnes ayant une condition clinique ou un résultat a
un moment donne.
La prévalence périodique se rapporte aux cas
présents a n'importe quel moment d'une période connue.
7. Troubles mictionnels : Perturbation
dans l'émission des urines du point de vue de l'aspect,
fréquence, quantité émise par miction, avec ou sans signe
d'accompagnement ( douleur, chaleur,....).
8. Dysurie : Difficulté
d'uriner
9. Protéinurie : La
présence permanente ou intermittente de protéines en
quantité notable dans l'urine
10. Bactériurie : La
présence des bactéries dans l'urine
11. Natriurie : Elimination quotidienne
de sodium dans l'urine qui dépend en fait essentiellement du
régime alimentaire et de la régulation
corticosurrenalienne.
12 .Macroscopie : Analyse a l'oeil nu
13. Microscopie : Analyse a l'aide de la
microscope
14. Echantillon : Est un sous -ensemble
d'une population a partir de laquelle il est sélectionné.
2.2. GENERALITES SUR LES INFECTIONS
URINAIRES
Les voies urinaires sont le foyer le plus fréquent des
infections, comparées aux autres sites d'infections hospitalières
ou non. Ces Infections peuvent se produire des les 1 ers jours de la vie
jusqu'à l'âge avance. Il est important de souligner que les
erreurs de soins de la sphère génitaux- urinaire se produisent
aussi bien a domicile qu'en milieu hospitalier et cela en l'absence de sonde
vésicale.
En milieu hospitalier, la plupart de ces infections
surviennent après l'exploration instrumentale des voies urinaires et
plus particulièrement lorsqu'il y a eu cathétérisme. Bien
qu'on ne puisse prévenir toutes les infections des voies urinaires
associées a l'utilisation de cathéters, un bon nombre pourrait
être évité si l'on veillait a ce que les sondes a demeure
soient utilisées de façon approprie.
2.3. DEFINITION DE L'INFECTION URINAIRE
C'est la présence de germes pathogènes dans
l'urine a l'intérieur des voies excrétrices. Elle peut être
aigue ou chronique, elle peut aussi être asymptomatique et ne se
manifester que par une bactériurie .Les symptômes peuvent
être la fièvre , la dysurie, douleurs lombaires,...on
considère les infections urinaires chez les sujets présentant
plus de 10,000 germes par ml ou présentant une culture positive( urine
sondée) chez un patient présentant auparavant soit une urine
stérile, soit une infection a un autre germe. On dit que l'infection
urinaire est beaucoup plus fréquente chez les femmes que chez les
hommes, mais que cette fréquence augmente avec l'âge : 1%
avant 20 ans, 6% a 60 ans et dépasser 10% a 70 ans. Dans 50% des cas,
l'infection chez la femme enceinte est asymptomatique.
2.4 .PHYSIOPATHOLOGIE DE L'INFECTION
URINAIRE
L'infection urinaire peut se réaliser selon Deux
modalités physiopathologiques : L'infection par voie ascendante et
l'infection par voie descendante. Autrement dit que c'est une infection par
voie sanguine( septicémie) et l'infection par voie rétrograde
lors de cathétérisme de l'urètres et lors de reflux
vésicaux- urétral en présence de l'infection des voies
urinaires basses.
L'introduction des bactéries peut se faire :
1. Des erreurs de soins d'hygiène au niveau de la
région génitaux- urinaire
2. Lors de rétention urinaire associée a une
contamination du méat urinaire
3. En cas d'incontinence urinaire et lors de l'introduction de
la sonde urinaire par des erreurs de manipulations.
2.5. EPIDEMILOGIE
On rencontre une prévalence plus élevée
chez la femme que chez l'homme. Chez l'enfant, il y a un risque d'une
malformation de l'appareil excréteur chez la femme, la grossesse est un
facteur favorisant de l'infection.
1. Pour le N.N et le petit enfant, l'infection urinaire est
favorisée par le changement de lange non fréquent
2. Pour une fillette de 3 ans environ, c'est la contamination
surtout par flore fécale par manque d'éducation en
hygiène.
3. Chez la jeune fille, elle est favorises par le début
de l'activité sexuelle
4. Chez l'homme non circoncis, la toilette du gland
insuffisant ou un phimosis favorisent l'infection.
5..Enfin, l'infection urinaire est fréquente chez les
personnes des deux sexes souffrant d'atteintes neurologiques (maladie de
PARKINSON, SCLEROSE en plaque..) et ceux portant une sonde vésicale
quelque soit la pose de cette sonde.
2.6. CONSEQUENCE DE L'INFECTION URINAIRE
Toute infection chronique présente un taux important de
morbidité. Les décharges bactériennes dans la circulation
systématique accompagnées d'un état fébrile, d'une
agitation et d'une désorientation sont bien connue surtout chez la
personne âgée.( Alphonso, 1998).
La rééducation de la vessie a la contenance est
particulièrement difficile, et est grevée d'un taux important
d'échec en présence de l'infection.
La progression de l'infection vers le bassinet peut aboutir a
la longue , a la Pyélonéphrite chronique et a l'insuffisance
rénale. L'infection urinaire rend les urines nauséabondes.
En cas de pose de la sonde vésicale, chaque mouvement
dans le lit cause des douleurs au niveau du méat urinaire, il n'est pas
rare que les malades deviennent dépressifs et peu collaborant.
La contamination rétrograde de l'urètre chez
l'homme peut également atteindre la glande prostatique et
l'épididyme.
L'infection de ces glandes se traduit par un état
fébrile, des douleurs et parfois une septicémie
d'accompagnement.
Comme prévention on peut suggérer la limitation
de l'utilisation des sondes vésicales et prendre soins de ceux en
portent, ainsi que l'hygiène en général des voies
urinaires, ce qui montre qu'une éducation pour la sante occupe une place
importante dans la prévention des infections urinaires.
2.7. LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS
URINAIRES
L'analyse est surtout faite sur l'urine :
1. Les germes GRAM POSITIFS suspects de causer une infection
urinaire sont :
-staphylocoques
-S .Saprophyticus
-Streptococcus haemoliticus
-Entérocoques
2. Pour les Gram Négatifs, on aura :
-Escherichia Coli
- Klebsiella
-Salmonella
-Serratia ..
2.7.1. PRELEVEMENT DES URINES
A un bon prélèvement correspondra souvent un bon
examen bactériologique :
A un mauvais prélèvement correspondra toujours
un mauvais examen bactériologique.
KASS a établie les normes générales du
dénombrement des germes en disant qu'en dessous de 10,000 bacteries par
ml s'agissant d'une contamination, et que l'échantillon contenant au
delà de 100,000 germes par ml qu'il s'agissait probablement d'une
infection urinaire.
2.7.2. TECHNIQUES DE PRELEVEMENT
Le prélèvement chez les sujets capables de
maitriser leur miction sera réalisé selon la technique
dite » Du milieu du jet » qu'il s'agisse de sexe
féminin ou masculin./
2.7.2.1. CHEZ L'HOMME
-Se laver les mains
- Dégager le gland ( si pas de circoncision) et
émettre une petite quantité d'urine
- Recueillir la plus grande partie du jet d'urine dans un
récipient stérile :
« Prélèvement du milieu de
miction »
- Refermer le récipient et le donner au personnel
infirmier pour qu'il soit rapidement transmis au laboratoire
2.7.2.2 .CHEZ LA FEMME
-Se laver les mains soigneusement et les sécher
-Ecarter les lèvres et nettoyer soigneusement la vulve
et les lèvres au moyen de compresses de gaze stérile
trempée dans l'eau savonneuse
-Rincer a l'eau chaude et sécher avec gaze
stériles
Uriner en ne recueillant pas le premier jet
-Recueillir le reste des urines dans le récipient
stériles et fermer rapidement le couvercle
-Donner le prélèvement au personnel pour
l'analyser rapide
2.7.2.3. CHEZ LE PETIT ENFANT
On utilise un disposition qui se fixe au moyen d'un
adhésif, soit sur la verge du petit garçon soit autour de la
vulve chez la petite fille. Il est bien évident que la pose de ce
dispositif sera précédé d'une désinfection
soigneuse. La première émission est guetté et si son
volume est suffisant, le collecteur est ôté et achemine dans les
meilleurs délais vers le laboratoire.
2.7.3.4. CAS PARTICULIER POUR LE PRELEVEMENT
2.7.3.4.1 : Prélèvement chez la sonde a
demeure
Plutôt que de désaccoupler la sonde et le
collecteur, il parait préférable après avoir clampe la
sonde, de ponctionner directement avec une seringue.
2.7.3.4.2 : Ponction-sus pubienne
Prélèvement direct dans la vessie en traversant
la peau, le tissu cellulaire, puis la ligne blanche, la paroi vésicale
au moyen d'une aiguille montée sur seringue.
2.7.3.4.3 : Cathétérisme chez les femmes
Exceptionnel, en cas d'infections urinaires secondaires
2.7.3.4.4 : Urine au premier jet
Intéressante a recueillir lorsque l'on suspecte une
infection urétrale ou prostatique. Les premières gouttes sont
alors prélevées dans un premier flacon, un second
prélèvement est souvent réalisé dans le milieu du
jet.
2.8. ANALYSES DES URINES
2.8.1. Analyse macroscopique
Couleur :
1. Incolore (diabète insipide)
2. Jaune intense (Oligurie, ictère, anémie de
Biermer)
3. Claire comme l'eau (après les boissons
abondantes)
4. Rouge ou Rosee (Hématuries, porphyriques)
5. Foncée (bière brune) dans met
hémoglobinurie, ictère parenchymateux)
6. Noirâtre (Mélanosarcomes, alcaptonurie, met
hémoglobinurie, hématuries)
7. Blanchâtre ou laiteuse en cas de cholurie, Pyurie,
Lipidurie
8. Verdâtre ou Bleuâtre (Intoxication au THYMOL,
PHENOL LISOL, Les infections dues aux pseudomonas, bleu de
méthylène) et enfin trouble en cas de féculerie.
Volume :La moyenne est de 1200
ml/24h avec limite de 600-2500ml ;L'urine nocturne est de 2-4 fois moins
que le volume des urines diurnes. L'égalité annonce un trouble
Odeur :
-Acre en cas d'infection par les colibacilles
-Acétone en cas d'acidose diabétiques
-Ammoniaque en cas de fermentation in vitro
-Nauséabonds chez les alcooliques
2.8.2. Analyse physico chimique
.Poids spécifique : Varie entre
1.003-1.030 ; l'urine nocturne dépasse 1.018 sinon il y a
insuffisance rénales il est très élève, il
suggère la présence du glucose ou des protéines
.OS molarité : Varie entre 500 a
1500 m OSM/Kg
.PH : Varie entre 4,5 a 8 avec une
moyenne de 6
.Protéinurie : La
protéinurie normale ne dépasse pas 100 a 120 mg/j
.Pigments sanguins : Fragments d'hb,
myoglobine
.Corps cétoniques :
Acétone, acide aceto acétique et beta hydrox butyrique
2.8.3. Examen Microscopique
Direct(Sédiment)
2.8.3.1. : Leucocytes
Dans le sédiment, les urines peuvent contenir 0-3
leucocytes par mm3 d'une façon normale. Leur présence en grande
quantité dans le sédiment est pathologique. Quand ils sont
abondants , ils ont une signification clinique identique a celle d'une
« PYURIE MACROSCOPIQUE » C'est a dire la présence
d'un processus inflammatoire qui suppure dans le rein ou les voies urinaires.
Néanmoins, la présence de quelques leucocytes
inaltérés dans le sédiment, en particulier chez la femme
doit être considère comme normale.
D'autre part, si en plus de leucocytes il existe des
hématies de même quantité dans le sang, on parle de simple
hématurie.
Les leucocytes sont retrouves dans :
-Toutes les infections rénales : Pyélite,
Pyélonéphrite, Hydronephrose,Lithiase, Néoplasie
infectée
-Les cystites, les prostatites, les urétrites,....
-Les néphropathies «
médicales » : Glomérule-néphrite en phase
aigue ou au cours d'une nouvelle poussée. la différence des
pyélonéphrites et des néphropathies avec pus, il s'agit
ici de leucocytaire plus que de pyurie car les leucocytes
dégénérées, ou pyocytes, sont
généralement absents et en plus, leur nombre est beaucoup plus
direct. Dans certaines pyélonéphrites surtout de l'enfance, la
leucocytaire est indiscernable de la véritable leucocyturie nephretique.
Le rapport leucocytes/albumines est toujours plus
élève dans les infections urologiques. Il existe aussi une
leucocyturie stérile dans la néphropathie toxique a la
phenacetine ou dans une infection urinaire « Jugulée par
un traitement antibiotique »
2.8.3.2. : Les Hématies= Les
érythrocytes= Les Globules rouges
Ce type de cellules est absent dans les urines normales ou en
très petite quantité de 1 à 2 par champ. Les constations
d'une plus grande proportion d'hématies constitue une «
MICROHEMATURIE » toujours pathologique, ayant valeur
d'organicité, même si elle ne donne pas lieu a une
hématurie clinique. L'origine de la cause de l'hémorragie peut
être vasculaire, inflammatoire, vasomotrice, rénale, urinaire, de
siège glomérulaire, tubulaire ou pyelique.
Les processus capables de produire une micro-hématurie
sont identiques a ceux qui provoquent de franches hématuries.
L'origine glomérulaire de l'hématurie peut
être affirmée si elle coexiste avec une protéinurie
notable, une cylindrurie et des érythrocytes falciformes. La micro
hématurie isolée et asymptomatique chez les enfants peut
être en relation avec des dépôts mesangiaux d'IGA, survenant
au cours de la phase précoce d'une glomérulonéphrite
focale mesangio-capillaire ou d'une néphropathie membraneuse. Dans
d'autres cas, elle correspond au syndrome d'Alport.
L'hématurie qui accompagne un sédiment riche en
oxalates n'a pas de signification clinique. Chez la femme qui a ses
règles, l'hématurie n'a pas de valeur que dans les urines
recueillis par sonde.
2.8.3.3. : LES CELLULES EPITHELIALES
En général, elles ont peu d'intérêt
clinique : On en observe quelques unes dans le sédiment urinaire
des personnes normales. Quand elles sont abondantes et proviennent des tubules
rénaux, elles évoquent une néphropathie parenchymateuse.
On observe des fragments de colonie de cellules
dégénérées ou avec inclusions. Les cellules du
bassinet rénal ou de la vessie apparaissent dans les pyélites et
les cystopyelites intenses. Dans les tumeurs urétrales, rénales
et prostatiques existent des accumulations de cellules atypiques avec noyaux
hyper chromiques, contenant un nucléole grand ou
multiple.
2.8.3.4. : LES CYLINDRES
La présence de cylindres évoque une
néphropathie diffuse « médicale » et non
une affection urologique, bien qu'une pyélite ascendante avec affection
parenchymateuse entraine aussi une cylindurie
-Les cylindres hyalins : Ont en
général la même signification que l'albuminurie et
apparaissent en petite quantité
-Les cylindres granuleux : Sont toujours
pathologiques de même que les cylindres épithéliaux qui
témoignent d'une dégénérescence cellulaire ;
ils sont le reflet d'une desquamation par lésion tubulaire au cours des
néphropathies parenchymateuse aigues comme la
Glomérulonéphrite nécrotique. On peut également
rencontrer ces cylindres en abondance chez les diabétiques avec
acidocétoses grave.
-Les cylindres hématiques :
Apparaissent dans les hématies parenchymateuses rénales ont une
signification identique, ils correspondent généralement a une
lésion glomérulaire .Leur présence permet dans les cas
douteux, d'exclure une hématurie d'origine
sub-rénale « hématurie urologique ».Les
cylindres apparaissent aussi dans les glomérule-néphrites aigues,
occasionnellement chroniques.
-Les cylindres hémoglobiniques :
Apparaissent typiquement dans les hémoglobinuries ; parfois ils
accompagnent les cylindres hématiques et granuleux au cours des
glomérulonéphrites aigues.
-Les cylindres leucocytaires :
Apparaissent de façon caractéristique dans les
pyélonéphrites et ont une grande valeur diagnostique
-Les cylindres Leucocytaires :
Apparaissent de façon caractéristique dans les
pyélonéphrites et ont une grande valeur diagnostique.
-Les cylindres Cireux : Sont de
pronostic mauvais car ils correspondent a des
dégénérescences tubulaires profondes et
avancées ; on les trouve dans les néphropathies chroniques
graves avec insuffisance rénale, les amyloses, les dermatomyosites, le
lupus érythémateux. Leur largeur apporte la preuve qu'ils
proviennent des tubes collecteurs ou des tubes dilate par obstruction
intra-rénale.
-Les cylindroïdes, ne sont pas
d'origine rénale mais proviennent des voies urinaires. Ils apparaissent
au cours des infections urologiques et a la phase de guérison des
glomérulonéphrite aigues.
2.8.3.5. : Les cristaux
La présence de cristaux dans le sédiment,
même s'ils sont abondants, ne témoigne pas d'une augmentation
de l'élimination mais uniquement de la précipitation de la
substance éliminée. Celle-ci dépend de la concentration de
la réaction acide ou alcaline des urines ainsi que du manque de
colloïdes protecteurs. L'existence de cristaux ou de dépôts
inorganiques, amorphes, dans un sédiment urinaire peut correspondre
à une lithiase rénale concomitante mais elle n'a pas de valeur
diagnostique.
Il existe des :
-Cristaux d'urates : présents
dans la GOUTTE ou HYPERURICEMIE.ils apportent, a cote des signes cliniques, un
élément de diagnostique fondamental. Dans ce cas l'urine est
généralement une précipitation de cristaux dans l'urine
des maladies leucémiques ou polycytemiques.
-Leucine et Tyrosines : Ces cristaux
apparaissent au cours de l'insuffisance hépatique grave
-Cystine : Ces cristaux surviennent chez
les malades ayant une cystinose ou une cystinurie, généralement
dans le syndrome de FANCONI ou ils s'accompagnent de glycosurie et d'autres
aminoaciduriques.
-Oxalates : Ils précipitent dans
les urines acides. Leur origine peut être exogène ou provenir
d'une oxalaturie.
-Phosphates : Dans les urines alcalines,
il s'agit de phosphate calcique ou phosphate ammoniac magnésique qui
apparait par fermentation ammoniacale de l'urée en dehors de l'organisme
, ou même a l'intérieur de la vessie, chez les patients a l'urine
infectée.
2.8.3.6. : LES GERMES
Une bactériurie se rencontre par simple
élimination rénale des germes dans les septicémies et les
infections avec bactériémie, ou correspondre a une infection
locale du rein ou des voies urinaires.
2.8.3.6.1. E. Coli
C'est le germe le plus fréquent dans l'urine même
chez les sujets normaux. La valeur pathologique est significative s'ils sont
très abondants.IL traduit une infection Colibacillaire, mais en cas de
pyurie franche, il indique l'existence d'une infection urinaire comme une
pyélonéphrite, cystopyelites, cystite,....
Cette infection peut se traduire au cours du Syndrome de
HEITZ-BOYER, mais il convient de rechercher les facteurs locaux
prédisposant comme une stase, lithiase, hydronéphrose, un
traumatisme ou un reflux vesico urétéral.
2.8.3.6.2. PROTEUS
Ce nom provient du polymorphisme de ces germes. On les
rencontre surtout dans les infections urinaires chroniques. Leur multi
résistance aux antibiotiques explique la fréquence de plus en
plus grande des proteus comme germe d'infection secondaire dans une cystite ou
dans une pyélonéphrite.
En culture ,ils envahissent le milieu par ondes successives
.Le diagnostic n'est que bactériologique, réalisé sur un
prélèvement aseptique des urines.
2.8.3.6.3.
KLEBSIELLA-ENTEROBACTER-SERRATIA
Ces germes sont au premier plan de la pathologie
hospitalière d'opportunité : Hospitalisme infectieux. Ils
sont responsables d'infections urinaires tenaces, très fréquents
dans les services d'urologie, souvent secondaires au traitement antibiotique,
réalisant une substitution de flore. Elles sont plus volontiers des
infections du bas appareil, bien tolérées et dont le pronostic
immédiat pour la fonction rénale est moins préoccupant
qu'en cas de pyélonéphrite vraie.
Le diagnostic bactériologique est base sur un
prélèvement aseptique des urines ., isolées au
laboratoire.
2.8.3.6.4. LES COQUES GRAM POSITIF
Ce sont les staphylocoques dont le germe redoute est S.aureus,
les autres étant S. epidermidis et S.Saprophiticus.Il y a aussi les
entérocoques et les streptocoques. Ces germes sont très rarement
isolés dans les infections urinaires ; on les trouve dans certaines
circonstances (Inoculation massive à l' occasion de traumatisme,
cathétérisme, et chez les sujets réceptifs,
immunodéprimés, ou porteurs de prothèses artificielles.
Ces bactéries peuvent avoir alors une pathogenecite évidente et
provoquer de façon opportuniste des infections urinaires qui sont en
général résistantes aux antibiotiques.
2.8.3.6.5. PARASITES
On peut rencontrer trichomonas vaginales, schistosome
haematobium, et rarement les filaires de Bancroft.
2.8.4. COLORATION DE GRAM
Elle est réalisée sur le culot de centrifugation
fixe et colore sur une lame.
METHODE
1. Fixer le Frottis confectionne a la chaleur de la flamme du
bec bunsen
2. Couvrir le frottis de solution de Violet de Gentiane
(Cristal Violet) pendant une Minute(1),
3. Laver a l'eau
4. Recouvrir le frottis avec le Lugol pendant une minute(1)
5 .Laver a l'eau
6. Décolorer a l'alcool a 95% pendant 30
seconds
7. Laver a l'eau
8. Recouvrir le frottis de Fuchsine pendant une minute(1),
9. Laver abondamment a l'eau,
10. Egoutter,
11. Sécher
12. Examiner au microscope a l'objectif à immersion.
Les bactéries a Gram négative sont colores en
rose. Les bactéries a gram Positif sont colorées en violet.
La coloration de Gram détermine le choix des milieux de
culture et d'identification .La préparation et l'examen d'un frottis
colore au Gram est une partie nécessaire du traitement au
laboratoire.
A l'aide de cette coloration, on détecté la
présence ou l'absence des bactéries, les polynucléaires et
les cellules de l'épithélium malpighien. On dit que la
présence d'une ou plusieurs cellules bactériennes par champ
implique en général la présence 105
bactéries /ml.
L'absence de leucocytes et de bactéries dans un frottis
colore au Gram prépare a partir d'un prélèvement d'urine
comme décrit précédemment, est une bonne indication
d'urine non infectée. Normalement un prélèvement
négatif a l'examen du frottis Gram n'a pas besoin d'être mis en
culture ; un autre test de dépistage simple et efficace est la
bandelette réactive pour tester l'estérase leucocytaire.
2.9. EXAMEN A LA BANDELETTE URINAIRE
La bandelette urinaire permet de rechercher dans les urines
les nitrites, les leucocytes, les protéines, le glucose, les
hématies,....qui s'y trouvent.
Pour notre étude, nous nous intéressons surtout
aux :
-Leucocytes
-Hématies
-Protéines
-Nitrites
-Ph
-Densité
Si tous ces résultats sont négatifs, la
probabilité d'une infection urinaire est très faible. L a
bandelette peut se définir comme un support plastique rigide sur lequel
sont fixées les plages réactives distinctes. Elles sont a usage
unique et ne nécessitent pas d'autres matériels particuliers, ce
qui montre qu'elles peuvent être utilisées non seulement par les
laborantins qualifies mais aussi par les médecins ou même les
infirmiers.
Son principe est la détection dans les urines des
substances dont la présence est pathologique. La présence se
révèle par une modification de la couleur de la plage
réactive correspondant a ce paramètre.
L'interprétation des résultats est basée
sur le changement de couleur par comparaison avec celle donnée par le
fabricant.
2.9.1. LEUCOCYTES
En général l'urine normale peut comporter 5-10
GB/mm3 non altères, Un résultat supérieur a trace (
10-15 GB) est significatif dans le diagnostic des infections urinaires. Ce test
détecté la présence d'estérase leucocytaire. Enzyme
contenue dans les polynucléaires, normalement absente dans l'urine.
Les bactéries, les levures, les trichomonas, les
érythrocytes,.... ne réagissent pas avec cette enzyme. Le
formaldéhyde et les médicaments contenant de l'Imipenème,
meropeneme, l'acide clavulanique, peuvent conduire a des résultats
faussement positives.
2.9.2 .NITRITES
Le test repose sur le principe de la réaction de
Griess, spécifique des nitrites.
Elle est basée sur la transformation de nitrates en
nitrites par les bactéries présentant une nitrate
réductase, qui sont souvent des entérobactéries. Si le
test est positif, la zone correspondante doit se colorer en rose. Le test peut
être faussement positif par un apport alimentaire important en nitrates.
Inversement dans l'échantillon, En pratique, un séjour prolonge
de l'urine dans la vessie est une condition pour atteindre un pourcentage de
détection élève.
La coloration rose a rouge de la zone réactive indique
une bactériurie significative avec une limite de détection de 0,5
mg/l soit 11 micro mollL.
2.9.3. PROTEINES
Ici le test est base sur le principe de l'erreur des
protéines de l'indicateur de PH. Les zones réactives indicateur
colore tamponnée a Ph acide est en jaune l'absence de
protéines.
A ce même Ph et en présence de protéines,
elle prend une teinte verte.IL est particulièrement sensible a
l'albumine avec une limite de détection de 60 mg/L. La zone
correspondante se colore en vert en présence de protéines. On
peut avoir des faux positifs en cas d'urine trop alcaline ou trop
concentrée ou si elle contient des désinfectants.
-Physiopathologie de la protéinurie
Le glomérule est une microcirculation capillaire
caractérisée par une pression capillaire moyenne assez
élevée. Le filtration est d'environ 180l/J , soit 120 ml/Min sur
le plan fonctionnel et anatomique.
La protéinurie peut être :
-Physiologique : Elle est de 40-80 mg/j
avec une valeur inferieur haute a 150 mg/24h. S'elle est compose de moins de
10 mg/ j d'albumine vraie, 30 a 50 mg de muco protéines vraies et 20 mg
d'immunoglobulines et d'autres protéines de petit poids
moléculaire.
Pathologique : La barrière est
altérée et on aura une quantité importante de
protéines, supérieures a 150 mg/j, ayant plusieurs
mécanismes et significations.
1. Protéines de Surcharge (faible poids
moléculaire)
2. Protéines tubulaires (faible abondance)
3. Protéines d'hyperperméabilité (Perte
du revêtement)
4. Protéines hémodynamiques (transitoire)
Ainsi le virage d'un indicateur colore ( bleu de bromophenol)
a Ph constant aura un intérêt limite car il ne permet qu'une
estimation semi quantitative de la concentration d'albumine dans l'urine. On
peut rencontrer quelque faux positifs en cas de :
-Bandelette anciennes
-Urines très alcaline (germe a urease positive
-Détergents d'ammonium
Les tiges doivent être conservées dans un flacon
hermétiquement ferme a l'abri de la lumière et de la chaleur.
L'urine doit être fraiche sans détergent et il faudrait recourir
au dosage pondéral en cas de positivité. Le rouge de Pyrogallol
qui détecte 70 mg/L avec une réactivité de l'ordre de 100%
pour l'albumine et l'hémoglobine,75% pour les globulines et les chaines
légères.
Il existe des protéinuries intermittentes, qui semblent
plutôt liées a des modifications de l'hémodynamique
rénale qu'a une atteinte organique rénale.
Les protéinuries permanentes, sont dues a des
nephropathies.L'association d'une protéinurie modérée ou
faible avec une hématurie macroscopique évoque aussi une
néphropathie glomérulaire.
2.9.4. HEMATIES
L'hémoglobine et le myoglobine catalysent l'oxydation
de l'indicateur par hydro peroxyde organique contenu dans la zone
réactive. L'HB, les GR lysées et la myoglobine sont mis en
évidence par une coloration verte homogène de la zone
réactive avec une limitée de détection de l'HB
correspondant a 10 GR/ml. En général, l'hématurie
directement visible est macroscopique et si invisible, on parle
d'hématurie microscopique.
HEMATURIE MACROSCOPIQUE : Si un débit de 300,000
éléments/min. Elle est suspecte devant la présence d'une
urine rouge ou brune. 1 ml de sang par L suffit pour induire une modification
visible de la couleur de l'urine.
L'hématurie est confirmée si la coloration rouge
est observée uniquement dans le sédiment urinaire avec un
surnageant clair. La coloration brunâtre « Coca
cola » de l'urine suggère la combinaison d'un temps de transit
prolonge a travers le néphron et d'un Ph urinaire acide, aboutissant a
la formation de la méthémoglobine.
L'HEMATURIE MICROSCOPIQUE : Si un
débit de 10,000 éléments/min, la normale étant
inferieur a 5,000/min. Les bandelettes sont très sensibles puisqu'elles
sont capables de détecter 1 a 2 GR/mm3. Une bandelette peut avoir de
faux positifs a la recherche des érythrocytes, par contre les faux
négatifs sont exceptionnels, si bien que la bandelette urinaire
négative pour l'hématurie permet d'exclure quasi formellement
toute hématurie anormale.
La fausse hématurie, est possible en cas de
règles ou d'hémorroïdes
L'hématurie peut être d'origine :
-Surrénale : Hémorroïde
urétrale
-Rénale : Néphropathie, tuberculose
rénale
-Extra rénale : L'appendicite, congestion
passive rénale...
-Idiopathique : Varices, angiomes papillaires...
2.9.5. PH Urinaire
Normalement l'urine passe d'un PH acide a un PH alcalin en
fonction du regime alimentaire ( ph 4,5-8)
Urine Acide : Régime carne,
absorption d'acides, infections a Colibacilles, dans les acidoses
métaboliques, lors d'un traitement acidifiant, dans les diarrhées
graves,....
Urine Alcaline : Régime
végétalien, absorption d'alcalins, infection a Proteus et
pseudomonas, acidose tubulaire, alcalose respiratoire...
Le test du PH est base sur l'indicateur double du PH ou le
« Bromothymol bleu » et « methyle
red » donne des couleurs qu'on peut distinguer, de Ph variant entre
5-9.
2.9.6 .POIDS SPECIFIQUE
Varie entre 1.003-1.030.L'urine nocturne dépasse 1.018
sinon une insuffisance rénale doit être suspectée. Une
émission permanente d'urine de poids spécifique faible est le
signe de l'insuffisance rénale.
Rendement du Test par bandelettes : Le test de
dépistage doit être fiable, acceptable économiquement, ce
qui fait que la décision d'appliquer une méthode de
dépistage systématique a un sous groupe ou un ensemble de la
population dépend de l'évaluation du rapport cout
bénéfice attendu des dépistages.
A.SENSIBILITE : Aptitude a déceler la maladie chez
un sujet réellement atteint
B.SPECIFICITE : Aptitude a donner des résultats
négatifs pour les sujets indemnes. L'examen de confirmation permet de
préciser la specificite.Un examen de dépistage doit permettre ,
lorsqu'il est négatif, d'exclure les patients indemnes( absence de faux
négatifs).
Pratiquement, une spécificité absolue se fait
souvent au détriment d'un léger excès de
sensibilité (Faux positifs).
La bandelette s'inscrit dans le cadre de ces examens en
permettant le dépistage a grande échelle d'une atteinte
rénale en raison de sa sensibilité, cout et simplicité.
L'utilisateur n'accorde pas toujours la rigueur nécessaire a une
manipulation apparemment banale.
2.10. MISE EN CULTURE DES URINES
L'ensemencement n'a lieu que si une réaction cellulaire
a été notée lors de l'étude cytologique, ou si des
germes sont observes lors de l'examen du frottis colore.
Une évaluation quantitative de la bactériurie
est effectuée âpres l'ensemencement d'urine. On fait l'incubation
18-24 h a l'étuve et les colonies sont denombrees.IL est admis de
considérer que la majorité
des « contaminations » comporte moins de
10,000 bactéries/Ml et que 95% des infections urinaires entrainent des
bactériuries supérieures a 100,000 /ml. Les 5% restants se
manifestent par moins de 100,000 bactéries/Ml. Les germes isoles
subissent ensuite une identification et leur sensibilité aux
antibiotiques est déterminée.
La plupart des infections sont Mono microbiennes,
mais l'existence de deux germes peut être trouvée.
On pense a une infection tubulaire devant une réaction
cytologique sans bactériurie. Certains experts estiment qu'un nombre de
10 4 bactéries/mL ou même plus faible suffit à
indiquer une infection. Selon cette rubrique, on aura 3
catégories :
CATEGORIE 1 : Inferieur a 10 4
bactéries /ml ; peut suggérer l'absence probable d'une
infection des voies urinaires, sauf si l'urine est directement
prélève dans la vessie par ponction sus pubienne ou par
cystoscopie.
CATEGORIE 2 : Entre 104 et 105
bactéries/ml. Si le sujet est asymptomatique, demander un second
prélèvement.
CATEGORIE 3 : Supérieur a 105
bactéries/ML. Ces numérations sont fortement indicatrices d'une
infection des voies urinaires.
2.11. NOTION DE TRAITEMENT
Apres l'identification du germe, on doit faire l'étude
de sa sensibilité sur les colonies bien isolées.
1. L'infection commune aigue de type Cystite oriente la
thérapie vers la prescription d'un antimicrobien urinaire
spécifique
2. L'existence d'une pyélonéphrite
nécessite le prolongement du traitement pendant longtemps
3. En cas de bactériémie ayant pour point de
départ une infection urinaire, une antibiothérapie
bactéricides a large spectre est habituellement nécessaire.
4. La prescription de boissons abondantes est
recommandée.
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