Implication et participation des organisations paysannes au processus de développement local( Télécharger le fichier original )par Papa Oumar Diagne Ecole Nationale d'Economie Appliquée - Ingénieur en Planification Economique et Conseiller en Gestion des Organisation 2009 |
5.1.2.2 Structure de la population 1(*)La structure de la population de la communauté rurale est identique voire très proche de celle de la région et à défaut d'une étude spécifique sur la démographie au niveau local ce sont les données de la région qui sont présentées. Au niveau de la région le rapport de masculinité (nombre d'homme pour 100 femmes) a connu une évolution passant de 87 ,3 en 1976, 84,8 en 1998 et à 85, 2 en 2002. De manière générale dans la zone la proportion de la population féminine est plus élevée que la moyenne nationale, avec plus de 52% ; ce phénomène sans doute lié à l'accentuation notable de l'émigration des hommes. La structure par groupe d'âge fait apparaître que la population est extrêmement jeune. Les moins de 20 ans représentent 56 à 60 % de la population entre 1976 - 2002 et la tranche d'âge en pleine activité 20- 59ans représente plus de 33% de la population sur la même période alors que les personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 7%. La population potentiellement active qui concerne la tranche 10-59 ans représente environ 57% de la population totale de la région dans la période 1976-2002 et est constituée en majorité de femmes. . 5.1.2.5 Caractéristique SocioculturelleLa population d'Orkadièré est essentiellement dominée par l'ethnie peulh. Il n'existe qu'un seul village occupé par les l'ethnie Soninké. On rencontre d'autres ethnies qui représentent une proportion marginale composée essentiellement de commerçants, artisans, des agent de la fonction public ou de projet Cette population n'est pas connue avec exactitude mais reste très faible et très localisée dans les grands comme Orkadièré, Wendou Bosséabé, etc. A l'intérieur de l'ethnie peulhs on rencontre une sous classification distinguant des groupes de castes. C'est ainsi que l'on distingue les Thiédos, Mathioubés, Awloubé, les Torodos, les Ringhanbé etc. Chaque groupe reste marqué par un sentiment d'appartenance fort à la limite révélateur d'une satisfaction d'appartenir son propre groupe et perpétuer les valeurs de ce groupe. En somme, nous sommes en présence d'une société très hiérarchisée où le statut social dépend de l'estime que l'on porte à son groupe de référence. L'organisation de la vie sociale est tubulaire de ce mode de fonctionnement qui reste le référentiel de base. 5.1.2.7 Organisation socialeL'unité de base reste encore la famille élargie avec une autorité parentale très marquée. La pression de la famille est très présente et influe fortement sur la vie de l'individu. La chefferie traditionnelle régit toujours l'organisation de la société avec un mode de pouvoir qui se transmet de père en fils ou de famille en famille à tour de rôle au niveau des villages. Dans certains villages les préposés au pouvoir ne prennent pas part aux consultations, ce rôle est confié à d'autres personnes comme les marabouts ou les alliés proches de la famille. Ce sont ces derniers qui se consultent pour désigner le chef de village parmi les membres de la famille détentrice du pouvoir. Il arrive aussi que les enjeux de pouvoir séparent des habitants qui ont vécu longtemps ensemble. C'est le cas entre Sinthiou Polel et Wali diala. Mais globalement ce mode de fonctionnement continue à jouer un rôle de premier plan dans la vie des populations sans trop de revendication et avec des risques de conflit presque nul car le village appartient d'abord à la famille qui l'a créé et c'est avec son autorisation que les autres habitants ont pu s'installer. 5.1.2.8 Migration La communauté rurale d'Orkadièré connaît les phénomènes migratoires depuis très longtemps. Aujourd'hui la vie de la communauté rurale est fortement par la migration. Dans la quasi totalité des villages on compte un nombre important de migrants. Les données existantes ne renseignent pas de manière certaine sur les premiers départs pour l'émigration telle que pratiquée aujourd'hui. 5.1.2.8.1 Les migrants acteurs de développementLes migrants de la communauté rurale d'Orkadièré ont réalisé de nombreuses actions de développement dans leurs villages respectifs. Ils sont à la base de la construction des six postes de santé que compte la CR et de case de santé de Polel. Ils également beaucoup investi dans la construction des lieux de cultes (Mosquée), dans l'éducation, l'hydraulique etc. Comme on peut le constater les migrants ont investi le champ social pour répondre à la demande sociale locale. De plus en plus ils s'orientent vers le soutien aux activités économiques avec des actions d'appui à l'agriculture, à l'élevage, et la mise en place d'infrastructures économiques (station d'essence, hôtels). Le dynamisme des migrants et leur bonne organisation en association villageoise de ressortissants constituent un atout de taille pour la réalisation d'oeuvre communautaire. Chaque village de migrants dispose d'une association regroupant tous les fils du terroir partis à l'aventure avec des sections dans les différents pays d'accueil. * 1 Les données de ce paragraphe sont tirés rapport sur la « Situation économique et sociale de la région de Matam » édition 2002, Service Régional de la de Matam |
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