Implication et participation des organisations paysannes au processus de développement local( Télécharger le fichier original )par Papa Oumar Diagne Ecole Nationale d'Economie Appliquée - Ingénieur en Planification Economique et Conseiller en Gestion des Organisation 2009 |
5.2 Présentation de la communauté rurale de BokiladjLa communauté rurale de Bokiladji se situe dans la région de Matam, le département de Kanel et l'arrondissement d'Orkadièré. Cette communauté rurale est limitée au nord par la République Islamique de Mauritanie, à l'ouest la communauté rurale d'Aouré, au sud par celles d'Aouré et de Gabou et à l'est par la communauté rurale de Moudèry (département de Bakel, Région de Tambacounda). En tant qu'entité territoriale issue de la réforme de l'administration territoriale et locale de 1972, la communauté rurale de Bokiladji existe depuis 1980, date à laquelle cette réforme est entrée en vigueur dans l'ancien département de Matam qui était jusque là rattaché à la région de Saint-Louis avant d'être érigé en région en 2002. Le village de Bokiladji a été érigé en chef lieu de la communauté rurale moins pour des raisons historiques que politiques. En effet, historiquement, le village centre du territoire communautaire est celui de Dembacané (ancien chef lieu de canton). La communauté rurale 32 villages officiels et 10 hameaux (voir tableau p 18) pour 31 745 habitants (estimation 2006) et s'étend sur une surface de 572 km². 5.2.1 DémographieEn 2002, le recensement indique une population de 26 342 habitants et l'estimation de 2006 qui sa base sur un coefficient de multiplication officiel donne une population de 31 745 habitants soit une densité de 55 habitants/km² (proche de la densité moyenne du Sénégal qui tourne autour de 50 hab. / km²). Cette population se répartit sur 42 villages (32 villages officiels et 10 hameaux dont plusieurs ont fait une demande de reconnaissance officielle). A partir des données officielles de 1988 et de 2002, la population a augmenté de 40 % ce qui représente un accroissement démographique de 2,8 % (2,5 % pour le Sénégal au niveau national). La population est composée pour moitié de jeunes de moins de 15 ans. Au niveau de la structure de la population, les femmes sont majoritaires. (source : PLD ;2005) La structure par groupe d'âge fait apparaître que la population est extrêmement jeune. Les moins de 20 ans représentent 56 à 60 % de la population entre 1976 - 2002 et la tranche d'âge en pleine activité 20- 59 ans représente plus de 33% de la population sur la même période alors que les personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 7% (données régionales). La pratique de la polygamie, le taux de fécondité important et la vie en famille élargie expliquent la présence en moyenne de 14 personnes par ménage. En effet, chez les Haalpular, la famille présente plusieurs niveaux de référence avec une structure verticale d'organisation et de détention du pouvoir. Le foyer se définit par rapport au grenier ou au mari, comme une unité de production et de consommation regroupant des individus ou ménages consommant en commun une production collective. Chez les Soninkés, les unités familiales résultant du franchissement de leur lignage se retrouve au sein d'une unité de résidence appelé le KA. Cette unité comprend une pluralité de ménages placés sous l'autorité d'un seul chef de ménage. Ce dernier est l'unité de résidence, mais également de production avec le champ familial et de consommation sous l'autorité du chef, le Kagoumé. Structure de la population par ethnie (source : PLD ;2005) La population est majoritairement composée d'Haalpular avec une présence importante de Soninkés. Les Haalpular sont majoritaires dans la communauté rurale avec près de 63 % de la population. Pour autant, ils ne sont pas dans tous les villages. Les Soninkés se concentrent dans 6 villages de la communauté rurale et ils sont les chefs de 5 d'entre eux (Fadiara, Bokiladji, Verma, Dembacané et Adoubéré). Ces 5 villages représentent 35 % de la population totale et sont les centres économiques de la communauté rurale. On estime à quelques 2 % la présence d'autres ethnies dans la communauté rurale : il s'agit de wolof (commerçants), de bambaras (commerçants et travailleurs saisonniers) et de maures (commerçants). |
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