INTRODUCTION GENERALE
Le Sénégal à l'instar des autres pays
africains au lendemain des indépendances, depuis les années 1960
c'est inscrit dans une politique de décentralisation et de
déconcentration qui a suivie une progression. Cette politique soutenue
par l'état du Sénégal dans le souci de rapprocher
l'administrateur de l'administré marque le quotidien des
activités de l'administration sénégalaise en 1972 avec la
loi 72.25 du 25 avril portant création des communautés rurales
qui fut mise sur pieds. Ce processus qui a abouti en 1996 à
l'érection de la région en collectivité locale aux
cotés de la commune et de la communauté rurale. Le
Sénégal comptait en cette période un total de 441
collectivités locales dont 11 régions, 110 communes et 320
communautés rurales.
Ainsi, à travers cette loi, trois cents vingt (320)
communautés rurales ont été créées, ce qui a
donné au Sénégal une nouvelle image territoriale. Les
communautés rurales ont été créées par la
loi N° 72-25 du 25 avril 1972 et étaient sous la
responsabilité directe des Sous-préfets. C'est en 1990, soit dix
huit ans après, que la loi N°90-37 du 08 octobre 1990 retire la
gestion des communautés rurales aux Sous-préfets et la confie
désormais aux Présidents de Conseils Ruraux.
Ce processus de décentralisation et de
déconcentration a pris une tournure essentielle et effective avec
l'avènement des lois 96-07 et 96-06.A cet effet, les compétences
jusqu'ici détenues par les autorités étatiques sont
transférées aux collectivités locales par la loi 96.07du
22 mars 1996 portant transfert des compétences. Les domaines de
compétences transférées sont (i) Domaines, (ii)
Environnement et gestion des ressources naturelles, (iii) Santé,
population et action sociale, (iv) Jeunesse, sport et loisir, (v) Culture,
(vi) Education, (vii) Planification, (viii) Aménagement du territoire,
(ix) Urbanisme et habitat. Pour les communautés rurales, ces
compétences s'ajoutent aux compétences générales
dont elles disposent depuis leur création.
Les élus locaux deviennent donc des acteurs centraux
sur les problématiques de développement qui concernent leur
collectivité et une nouvelle « mission de conception, de
programmation et de mise en oeuvre des actions de développement
économique, éducatif, social et culturel » est
définie pour les communautés rurales.
(cf. Art 3 du Code des Collectivités locales).
Ces actions entreprises par l'Etat du Sénégal
pour permettre aux collectivités locales la conception, la
programmation et la mise en oeuvre des actions de développement dans le
but d'impulser le développement à la base.
C'est dans ce cadre que s'inscrit le GRDR de par sa cellule
Bakel/Matam à travers son Programme Appui aux Initiatives de
Développement Economique Local (PAIDEL) qui fut la structure à
travers laquelle nous avons effectué un stage en développement
économique local. Dans un contexte de recherche de stratégies de
mise en oeuvre du Fond d'Appui aux Initiatives Economique (FAIE) et suite
à la demande des acteurs qui furent bénéficiaires du FAIB
(Fond d'Appui aux Initiatives de Base),
Les partenaires du PAIDEL conscient du rôle qu'un appui
aux initiatives économiques pourrait jouer dans l'impulsion du
développement économique local ont donné leur approbation
pour le financement d'un nouveau fond d'appui aux initiatives
économiques et n'ont exigé qu'une justification du
caractère économique des activités appuyer par ce futur
Fond d'Appui aux Initiatives Economiques.
Pour répondre à cette exigence, le PAIDEL
(Programme d'Appui aux Initiatives de Développement Economique Local)
s'est lancé dans une démarche Recherche Action au niveau de la
zone d'intervention de sa cellule Bakel/Matam et a élaboré des
termes de référence pour un stage en développement
économique local. Sur ces termes de références proprement
dit sont cités un ensemble de résultats attendus devant
ressortir après un diagnostic participatif de la zone d'intervention.
Comme le veux la tradition à l'Ecole Nationale
d'Economie Appliquée pour tous étudiant en fin de formation qui
doit marqué sa quatrième année par la rédaction
d'un mémoire de fin d'étude. Nous nous sommes attelés a
respecter cette tradition sous le thème Développement
Economique Local, plus précisément nous avons eu
à aborder se thème sur le sujet : « Etude du
développement économique local : une approche axée
sur la dynamique organisationnelle des organisations paysannes des
communautés rurales de Bokiladji, de Orkadièré, de Gabou
et de celle Moudèry.
Ce travail de recherche fut effectué suivant un
processus qui est dicté par le guide méthodologique
d'élaboration du mémoire de fin de formation de l'ENEA.
Après consultation de ce guide, nous nous sommes intéressé
à l'adaptabilité de la méthodologie et à son
opérationnalité pour ce qui relatif à ce sujet.
Ayant débuté par une revue de la
littérature sur le développement économique local et tout
ce qui relatif à la dynamique organisationnelle des organisations
paysannes.
Cette étape suivit d'une visite exploratoire en guise
d'immersion de la zone d'intervention du GRDR cellule Bakel/Matam.
Nous nous sommes ensuite assignés comme tache de
confronter nos objectifs pédagogiques au contexte de notre structure
d'accueil pour ce stage en développement économique local
basé sur des termes de référence. Ce contexte du PAIDEL de
Recherche Action et de diagnostic des économies locales était en
avance sur notre venu, donc il fut question de faire une proposition d'une
approche méthodologique (Annexe 1 :) pour appréhender la vie
économique locale.
Après approbation de cette approche par l'équipe
de chercheur du PAIDEL nous nous sommes investis à la conception et
à l'administration des outils de collecte. Par ailleurs la
présentation et analyse de données collectées suivies des
recommandations viennent montrer la dimension analytique de ce travail.
Enfin une proposition de stratégies et de mesures
d'accompagnement pour une efficacité des et une
opérationnalité des recommandations formulées.
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