3.2.2. Determination des parametres de decision par une
etude comparee des modeles theoriques et observes
Les éléments devant nous conduire au choix
d'une stratégie par rapport à une autre semblent se
dégager non seulement de l'analyse SWOT précédemment faite
(plus précisément dans la colonne « Besoins »), mais
aussi dans le degré de réponse des démarches du terrain au
modèle stratégique étalon, soit au modèle
synthèse d'adoption d'une innovation. C'est à cet égard
que nous nous pencherons en premier sur l'étude des démarches des
établissements puis ressortir les vecteurs directeurs de la
décision de choix d'une stratégie.
3.2.1.1. Étude comparée des modèles
théoriques et observés
Nous convenons de procéder par observation des
démarches des établissements et, dire à quel niveau se
trouve un écart stratégique, donc d'adoption des TIC par les
membres du système école. Nous conseillerons à notre
lecteur d'avoir d'une main le modèle synthèse d'adoption d'une
innovation et de l'autre le modèle stratégique basé sur
les activités, avant d'aborder cette étude.
3.2.1.1.1. Etude de la démarche
Acquisition-Utilisation
Nous dirons pour cette démarche qu'elle dénote
l'absence remarquable de planification. Ce qui implique en même temps, le
défaut d'élaboration de projet ayant des objectifs bien
clarifiés concernant l'école après que les TIC y soient
intégrées. Ici nous ne pouvons pas parler seulement
d'écart stratégique, lorsque tous les indicateurs d'une
planification sont inexistants et que le seul objectif est l'utilisation. Ce
qui nous conduit à une nécessité de conception de projet
d'intégration des TIC dans l'enseignement taillé sur mesure
(taille de l'établissement, budget, disponibilité en personnel,
infrastructures, etc.). Ceci est l'allure générale des
établissements de la place. Nous constatons par là un élan
de conformisme, de mode et de snobisme des biens technologiques.
3.2.1.1.2. Etude de la démarche Jean
Tabi-Adventiste
La démarche de ces deux établissements est
fortement empreinte d'une rigueur de gestion de projet. Celle-ci exigeant,
avant toute chose, une planification qui passe par une équipe de
coordination et une mobilisation des acteurs du système. C'est la
démarche qui répond au mieux à toutes les étapes de
l'adoption d'une innovation. Ces écoles se trouvent à la phase
pédagogique de la stratégie d'intégration des TIC. Ce qui
correspond sur le modèle d'adoption d'une innovation, à la phase
d'implantation réelle parce qu'avoir atteint l'objectif principal. Aux
yeux des enseignants, principaux adoptants, les TIC peuvent déjà
être évaluées et deviennent de plus en plus visibles. Les
adoptants qui s'intéressent à cette période à ces
technologies sont de la majorité tardive ; seuls les retardataires
traînent encore
le pas. Ce qui implique que les préoccupations des
acteurs ne sont que des conséquences de la simple connaissance, des
informations et de l'intérêt qu'ils ont accordé à
ces technologies. Il leur reste donc de quitter le niveau d'utilisation de
routine et de perfectionnement en TIC et d'aborder la vraie intégration,
celle pédagogique (enseigner avec les TIC en classe) et, de pouvoir
renouveler ou repenser cette utilisation. Niveaux d'utilisation correspondant
respectivement aux désirs de collaboration et de recentrage.
3.2.1.1.3. Etude de la demarche de l 'Etat
camerounais
Lorsque nous observons le modèle synthèse
d'adoption d'une innovation, nous-nous rendons très vite compte que la
démarche identifiée des lycées Bilingue de Yaoundé
et Général Leclerc semble le diviser en deux, en
commençant à la phase pédagogie du modèle
stratégique d'intégration des TIC ; ce qui signifie, au niveau de
l'objectif principal, enseigner avec les TIC. On est alors en face d'un
modèle qui, concernant les phases d'adoption d'une innovation commence
directement à la 4e étape, l'implantation
réelle des technologies. Ce qui voudrait dire que les adoptants n'auront
jamais eu le temps d'avoir la petite connaissance des TIC, d'être
persuadés sur leur compatibilité avec les valeurs du
système et orientés ou préparés à leur
utilisation primaire, c'est-à-dire trouver quelque part leur
intérêt personnel sur ces technologies. Nous nous poserons alors
la question de savoir s'il sera véritablement facile que ces
lycées passent de l'utilisation pédagogique vulgaire des
ressources à l'enseignement dans les salles de classes avec les TIC. Car
le fait de braver les étapes sur le modèle d'adoption d'une
innovation, ne fera-t-il pas que les membres du système école
assimilent mal les TIC et, qu'ils soient confrontés aux phases
ultérieures à des complications d'évolution dans le sens
de la réussite ? Ce qui reste un grand défit de l'État
(pas en lui seul) à partir des lycées dans lesquels sont
implantés les CRM (Centre de Ressources Multimédias). Nous
confirmons donc un grand écart stratégique entre le modèle
camerounais d'intégration des TIC et la stratégie retenue comme
échantillon.
3.2.1.2. Détermination des paramètres de
décision
Il s'agit seulement pour nous de prélever, dans
l'analyse SWOT et du degré de réponse des démarches des
établissements au modèle d'adoption d'une innovation, les
éléments qui nous semblent clés pour un tel besoin.
Certains se font voir déjà sur l'analyse statistique
préalable utilisée pour déterminer les démarches de
chaque établissement. Dans les grilles SWOT, les prélever sur la
colonne Besoins. Il s'agira donc :
· Des objectifs du projet ;
· Du soutien au personnel ;
· De la veille technologique ;
· De la subvention TICE de l'État ;
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· La performance et la qualité ;
· Autonomie financière ;
· Budget de fonctionnement des TIC ;
· Durabilité de l'implantation des TIC ;
· Formation du personnel (pédagogie & TICE) ;
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· De la coopération et de la collaboration avec les
organismes de formation ;
· Du financement par fonds propres, par un prestataire ou
acquisition par don ;
· Du niveau d'expertise du personnel : exécutant ou
expert/consultant ;
· De la planification du projet et de la formation à
court, moyen ou long terme ;
· De la taille et emplacement de l'établissement
(grand effectif - zone urbaine/rurale) ;
· Du statut des enseignants ou moniteurs TIC : permanent ou
vacataire/contractuel ;
· Du partenariat et Parrainage TIC/TICE sur le financement
et la formation auprès des ONG et Organismes internationaux pour
renforcer l'autonomie financière ;
· De la disponibilité, l'accessibilité et
de la qualité des infrastructures (salles,
énergie/générateur électrique de relais, points de
connexion Internet à haut débit, ligne
téléphonique).
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