Conclusion
Ce premier chapitre de notre mémoire a pour vocation de
préciser théoriquement les concepts sur lesquels notre travail va
s'asseoir.
La monnaie, nous venons de la voir, est indissociable de ses
trois principales fonctions à savoir :
- Intermédiaire des échanges
- Unité de compte
- Réserve de valeurs
Elle est le principal objet sur lequel se portent les
échanges dans le marché de capitaux en général, et
marchés monétaire en particulier parce que seule la monnaie
Banque Centrale cours légal dans la plus part des pays.
Les monnaies (monnaie Banque Centrale, monnaie scripturale,
monnaies électronique et autres) sont émises essentiellement par
les banques entant que produit des celles-ci. Elles renseignent sur la
crédibilité de ces dernières : les performances ou les
défaillances des Banques ne sont pas sans conséquences sur les
monnaies et vice versa. Il existe donc un lien de causalité
théorique entre la monnaie et la crise Bancaire.
Dans les précédentes sections, il a
été démontré que la panique bancaire est
l'étape qui précède généralement les crises
bancaires, et que cette panique peut résulter de toute information sur
la situation des Banques et/ou toute autre information sur l'économie.
On peut aisément envisager ce qu'une défiance du public sur les
monnaies peut engendrer sur la performance des Banques. Nous y reviendrons avec
détails dans les chapitres qui vont suivre, car l'un des objectifs
majeur leur sont assignés.
Les crises Bancaires quant à elles, sont observables
à l'aide des indicateurs ou ratios un fait important à souligner
que ces ratios ne renvoient pas nécessairement à la notion d'un
seuil mais plutôt, ils permettent de suivre l'évolution des
Banques, et aussi de détecter les périodes de détresse.
C'est donc l'évolution de ces ratios et/ou indicateurs qui permettent de
déterminer de façon chiffrée, les prémisses des
crises Bancaires. C'est ce que nous allons faire dans les chapitres III et
IV.
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
23
CHAPITRE II. COMPRENDRE LA MONNAIE
La monnaie est un terme d'usage courant, tout le monde en sait
quelque chose. Mais, ses implications sur le plan macro economique et social ne
sont pas faciles à deceler car la monnaie ne repond pas seulement aux
motifs economiques mais elle fonde aussi la cohesion sociale.18
Dans le chapitre I nous avions defini et donne les differentes
formes ainsi que les fonctions de la monnaie, dans le present chapitre de notre
travail nous allons tenter de faire ressortir le rôle de la monnaie dans
l'economie sur deux plans : Micro et Macro economiques, nous les analyserons
ensuite entant qu'actif financier et moyen de paiement et enfin nous
examinerons la situation monetaire au Congo au regard des theories ci-haut
presentees.
Il sied de souligner avant tout que l'expression monnaie (au
singulier) renvoie dans le cadre de ce memoire directement à la monnaie
nationale (celle qui est emise par la Banque Centrale d'un pays, qui a donc
cours legal). Chaque fois que ce terme sera utilise, il aura ce sens. Ce
chapitre nous le subdivisons en trois sections :
- Dans la première section, rôle de la monnaie
dans l'economie, nous presenterons les deux grandes ecoles de la pensee
economique sur ce sujet
- La deuxième section, monnaie comme actif financier et
moyen de paiement, nous examinerons la monnaie sous ces deux aspects.
- La troisième et dernière section portera sur la
situation monetaire en Republique democratique du Congo.
18 F. KABUYA Kalala et Matata Ponyo, «
l'espace monétaire Kasaïen », Edition l'Harmattan,
P.22.1999
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
24
II.1. Rôle de la monnaie dans l'économie
Le rôle de la monnaie dans l'économie peut
être appréhendé de deux
manières :
- Premièrement en examinant les raisons de la Demande et
la détention de la monnaie
- Deuxièmement en analysant l'importance de la politique
monétaire dans les fluctuations économiques.
Et il convient de signaler que l'essentiel de ce qui va suivre a
été tiré
dans les travaux de deux grandes écoles de sciences
économiques à savoir :
Les Keynésiens avec Keynes et les classiques avec
Friedman comme
chef de fil.
II.1.1. La demande de la monnaie
II.1.1.1. Approche Keynésienne de la demande
de monnaie
L'approche Keynésienne de la demande de monnaie est la
réponse de Keynes (et les adhérents à son analyse)
à la question de savoir pourquoi les agents économiques
demandent-ils la monnaie, en d'autre terme, on veut savoir les raisons de la
détention de la monnaie. Pour Keynes, trois raisons majeures justifient
cette demande :
- Motif de transaction
- Motif de précaution
- Motif de spéculation
Les deux premiers motifs sont fonction principalement du
revenu et le troisième et dernier motif est fonction du Taux
d'intérêt des titres. John Maynard Keynes est le premier à
avoir systématisé les motifs pour lesquelles la monnaie est
demandée.
1. Le motif de Transaction
La demande de la monnaie est déterminée par le
volume de transactions effectuées par les agents économiques et
celles-ci sont proportionnelles au revenu.19
19 MishKin, op.cit, p685.
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
25
La constitution de cette forme d'encaisse permet entre autres
de palier au besoin de liquidité qui nait suite au décalage entre
les dépenses et la perception du revenu, et reste intimement lié
au volume des échanges commerciaux : plus le volume de transaction est
important, plus la demande de la monnaie augmente et étant donné
que le volume de transactions est fonction de revenu, la demande de la monnaie
pour motif de transaction est donc proportionnel au revenu.
Ce motif met en exergue la fonction d'intermédiaire des
échanges que nous avions présenté au chapitre premier.
2. Le motif de précaution
La monnaie est demandée et détenue non
seulement pour le besoin de transaction mais aussi pour le motif de
précaution afin de faire face aux imprévus.
L'encaisse de précaution est destinée à
financer des dépenses aléatoires, elle est fonction du revenu.
« Dans les pays en voie de développement, l'encaisse de
précaution revêt une grande importance. Tant
d'événement sont aléatoires, dont la réalisation se
traduit par des dépenses immédiates (exemple : Maladies dans les
pays à sécurité sociale limitée, fêtes
familiales, enterrements). ».20 Cette forme d'encaisse
matérialise les fonctions de réserve de valeur et
d'intermédiaire des échanges exposé dans le chapitre
précédent.
La demande de la monnaie, pour motif de précaution est
inversement proportionnelle à l'inflation, nous le verrons plus loin.
3. Le motif de spéculation
Ouvrons, une parenthèse pour définir le terme de
spéculation. Selon l'économiste Classique Kaldor (1939), la
Spéculation est « achat ou vente des biens avec intentions de
revente (ou de rachat) à une date ultérieure, lorsque l'action
est motivée par l'espoir d'une modification du prix en vigueur et par
l'avantage lié à l'usage du Bien.21
20 M. Rudlott cité par E. MABI MULUMBA, op.cit,
p41.
21 Kaldor cité par Plihon dans « la
libéralisation financière : spéculation et crises
Bancaires », revue du CEPH n°85 Ier Trimestre, 2001, P10.
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
26
Ce motif répond plus à la raison de la
détention de la monnaie que sa demande, bien que les deux concepts
soient intimement liés.
L'encaisse pour motif de spéculation est destinée
à réaliser un profit sur des titres à revenu fixe (les
obligations) selon les variations de taux d'intérêt.
Il s'agit ici de la substitution monnaie-titre suivant la
rentabilité anticipée chacun de ces actifs.
La demande de la monnaie pour motif de spéculation est
fonction du Taux d'intérêt.
Il faudra souligner ceci : pour Keynes il y a deux
catégories d'actifs utilisables comme réserve de valeur : la
monnaie et les titres (principalement les obligations) chacun de ce deux actifs
est préférable (demandé) en fonction sur rendement
anticipé.
Les taux d'intérêt élevés,
impliquant les cours des obligations baisses et le risque de perte en capital,
rendent la détention des obligations plus préférable que
celle de la monnaie.
A l'inverse ; si les taux d'intérêt sont bas, le
risque de perte en capital est grand, il est favorable de détenir la
monnaie pour profiter d'éventuelle hausse des cours futurs que de garder
les obligations.
II.1.1.2. Approche Néoclassique de la Demande
de la monnaie
Le rappel théorique que nous allons exposer dans cette
sous section émane de Friedman, l'intitulé de la dite section se
justifie par le fait que Milton Friedman lui se réclamait
fréquemment de Irving Fisher et de la théorie
quantitative.22
Cet auteur a répondu à la même question
que Keynes mais contrairement à ce dernier, il considère
plusieurs actifs comme substituables à la monnaie. Au lieu de chercher
à analyser des motifs spécifiques de la demande de monnaie comme
l'a fait Keynes, Friedman part dune idée simple : la fonction de demande
de monnaie est analogue à la fonction de demande pour n'importe quel
actif. Par conséquent il l'analyse avec la théorie
générale de la demande
22 F. MishKin, op.cit, P.693.
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
27
d'actifs (cette théorie sera abordée dans la
section qui va suivre la présente). Pour Friedman la demande de
monnaie se présente sous forme d'équation suivante :
Md =f (YP rb - rm re - rmðème - rm)
P
Avec Md/P : demande d'encaisse réelle :
Yp : Revenu permanent
rm : Rendement anticipé de la monnaie
rb : Rendement anticipé des titres (autres que les
actions) re : Rendement anticipé des actions
ðème : Taux d'inflation anticipé
Les signes situés sous l'équation indique
l'influence positive (+) ou négative (-) exercée par chaque
variable explicative sur la demande de monnaie. Dans cette équation, la
demande de la monnaie, comme d'ailleurs des autres actifs, est fonction de deux
variables :
- le revenu et
- le rendement anticipé
En claire, la demande de monnaie est une fonction croissante
de la richesse comme le montre le signe positif situé sous le revu
permanent. A côté de la monnaie, d'autres actifs existent.
Friedman les répartis en trois catégories principales : les
titres, les actions et les actifs réels (ou corporels).
Les différentiels de rendements anticipés entre
ces actifs et la monnaie sont les trois autres variables explicatives de la
demande de monnaie. Il a de croissante avec la demande de monnaie : Quand l'un
d'eux augmente, la demande de monnaie diminue, d'où le signe
négatif figurant au dessus de chacun. Ils découlent, tous les
trois, du rendement anticipé de la monnaie rm.
II.1.2. Monnaie dans les fluctuations de
l'économie
Lorsqu'on désire comprendre l'influence de la monnaie
dans les
fluctuations économiques, on recourt
généralement soit à la méthode structurelle soit
à la méthode réduite. Dans le premier cas, on cherche
à déterminer l'influence de la monnaie sur les autres variables
de l'économie en précisant les différents canaux de
transmission. Dans le deuxième cas on s'intéresse plus à
déterminer cette influence qu'à comprendre ses voies par
lesquelles elles les affectent. De toutes les façons cette
problématique est la facette implicite du
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
28
débat sur la pertinence de la politique
monétaire dans la régulation de l'économie. Ce
problème continue toujours de faire le débat entre les
keynésiens et les Monétaristes. Les premières
étudient les effets de la monnaie sur l'activité
économique en construisant un modèle structurel
c'est-à-dire une description du fonctionnement d'une économie au
moyen d'un système d'équations décrivant les canaux
à travers lesquels la politique monétaire (et la politique
budgétaire) affectent la demande et la production globale.
Les monétaristes, quant à eux ne
précisent pas les différents canaux à travers lesquels la
monnaie agit sur la demande globale mais, ils examinent l'effet de la monnaie
sur l'activité économique en regardant si l'évolution de
la production est étroitement reliée à l'évolution
de la monnaie.
Conformément au thème de notre travail, nous ne
présenterons pas le débat autour de la politique monétaire
au contraire, nous examinerons les canaux par lesquels la monnaie influence les
activités économiques.
La théorie économique en reconnait trois : il y a
:
- Le mécanisme centré sur les taux
d'intérêt : Effet coût du capital
- Le mécanisme agissant par le biais des prix des autres
actifs : effets de richesse
- Le mécanisme centré sur le crédit : Effet
de disponibilité de crédit.
II.1.2.1. Effet de Coût de
Capital
Cet effet traduit le rôle du taux d'intérêt
sur l'investissement et le
revenu.23
Il construit le principal canal de transmission entre le
secteur monétaire et le secteur réel dans le schéma du
type Keynésien. Le taux dont il s'agit est celui pratiqué pour la
rémunération des placements longs (actions, obligations). Il
mesure par conséquent « le coût d'acquisition de la monnaie
pour les entreprises ».
23 E. BOLALEUTE ; « Politique monétaire », Notes
de cours Ière licence, Faseg, Unikin, 2009, P.14.
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
29
Logiquement, une hausse de ce taux, suite à
l'augmentation de la masse monétaire stimule l'investissement productif.
Car le coût de l'emprunt pour les entreprises est moins coûteux,
inversement une hausse de taux d'intérêt pour freiner le rythme de
la création monétaire, rend le titre préférable
à la monnaie, et in fine, affecte négativement le secteur
réel en freinant les nouveaux investissements. Il en est ainsi parce que
le taux directeur de la Banque Centrale est la référence de tous
les autres taux d'intérêt.
Le canal de transmission n'agisse pas seulement par
l'intermédiaire des décisions des entreprises en matière
de dépenses d'investissements en logement et l'acquisition des biens de
consommation durables de consommateurs.
En République Démocratique du Congo, la Banque
Centrale du Congo a souvent eu recours à ce canal. C'est ainsi qu'en
1970, sous l'impulsion des responsables de la politique économique qui
considéraient le secteur agricole comme prioritaire, de taux de
réescomptes particulièrement avantageux étaient
prévus pour ce secteur. Elle en a fait, depuis 1990 son principal taux
directeur.24
Une autre illustration, par la Banque Centrale du Congo de
recours à cette voie est la fixation administrative de taux
d'intérêt débiteurs pratiqué par les Banques. En
effet, vers février 1974 la Banque Centrale du Congo cherchant à
assurer un financement adéquat aux secteurs économiques
jugés prioritaires (secteur agricole et de Petites et Moyennes
Entreprises) a commencé à imposer le taux d'intérêt
débiteurs applicables à toutes les Banques dans leurs
opérations de crédit avec l'économie.
Cependant à partir de 1983 la tendance
générale était allée dans les sens de la
libéralisation des taux débiteurs. Déjà ils sont
totalement libéralisés.
24 E. MABI MULUMBA, op.cit, pp.125-126.
250
200
150
100
50
0
Taux de Réescompte
Taux de Réescompte
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
30
Tableau n°1. Taux de réescompte en
République Démocratique du Congo
Année
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
Taux
|
10
|
10
|
12
|
12
|
15
|
15
|
20
|
20
|
25
|
30
|
29
|
Année
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
Taux
|
37
|
55
|
45
|
55
|
55
|
95
|
145
|
125
|
233
|
13
|
22
|
Année
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Taux
|
120
|
120
|
140
|
24
|
8
|
14
|
29
|
40
|
23
|
Source : 1. E. Mabi Mulumba, op.cit
1. BCC : Condensé d'informations statistiques,
n°24/2000.
Graphique n°1 : Evolution du taux de
réescompte en RDC
II.1.2.2. Effets prix d'autres
actifs
Le canal de transmission par les prix d'autres actifs montre
l'influence de la variation du patrimoine financier des agents
économiques due au mouvement de la monnaie su l'activité
économique réelle. Il existe deux
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
31
actifs, en plus des obligations qui font l'objet de beaucoup
d'intérêts dans la littérature consacrée aux
mécanismes de transmissions : les actions et les obligations.
On suppose ici que les agents économiques
principalement les ménages lissent leur consommation dans le temps, de
ce fait, leurs dépenses sont fonction non pas de leurs revenus actuels
mais de l'ensemble de ressources qu'ils perçoivent au cours de leur vie,
les revenus procurés par les autres titres constitutifs du portefeuille
y compris.
Une variation de rendement de l'un de ces titres augmente le
revenu des agents économiques, et par conséquent le rythme de
leurs dépenses. L'investissement étant stimulé, la
production y suit. Quel lien avec la monnaie ?
Les prix des titres tels que les actions et les obligations
sont largement influençables par le politique monétaire. Une
baisse du taux d'intérêt directeur de la Banque centrale est
susceptible de relancer l'économie. Pour des raisons déjà
évoques dans le point précédent, et donc d'accroitre le
taux de croissance de dividende (ou coupon) (ou de coupon futur), et par
conséquent une augmentation de prix des obligations et même des
actions nous allons y revenir.
Quant aux devises, elles influencent les activités
économiques, par leur mouvement qui est résultant de plusieurs
facteurs dont les principaux sont : le taux d'intérêt de
dépôt Bancaire et le taux de change. On sait que la
dépréciation d'une monnaie, toute chose restant égale par
ailleurs, peut aboutir à la croissance économique et
l'inflation.
Comme aussi le taux d'intérêt peut rendre une
économie attrayante nous y reviendrons dans la section portant sur la
monnaie comme actif financier.
II.1.2.3. Effet de disponibilité de
crédit
La monnaie affecte l'économie réelle
également par le canal de disponibilité de crédit. En
effet, l'activité économique peut être directement
freinée lorsque les autorités monétaires limitent le
volume d'une source de financement, et que le jeu normal des taux
d'intérêt dans les ajustements sur le marché du
crédit est perturbé. Cet effet de rationnement joue d'autant
mieux que
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
32
les agents économiques n'ont pas de solution de
financement alternatif. Il est évident que ce canal, au regard du
développement de marché des capitaux est quasi
obsolète.
Afin de concourir à la réalisation des objectifs
de la politique économique, la Banque Centrale du Congo recours souvent
à ce mécanisme, déjà au lendemain de l'accession du
pays à l'indépendance lors de la première grande
réforme de novembre 1963, elle adopte cette politique dans le domaine de
l'octroi de crédits aux entreprises en fixant à chaque Banque
commerciale un plafond de crédits qu'elle est autorisée à
accorder. Cette politique est supprimée depuis le 1er juin
1993.25
Tableau n°2 : Evolution de crédit Bancaire
(Crédit accordé par les Banques Commerciales)
Année
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
Crédit en million
de $ USD
|
552
|
700
|
467
|
346
|
284
|
310
|
214
|
115
|
131
|
162
|
204
|
202
|
166
|
Année
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
Crédit en
million de $
|
164
|
66
|
64
|
102
|
69
|
52
|
46
|
17
|
384
|
64
|
94
|
49
|
USD
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Année
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Crédit en
million de $ USD
|
37
|
44
|
102
|
134
|
243
|
357
|
Source : Manipulation personnelle à partir de :
1. Rapports annuels : 1975, 1980, 1990, 1993, 2000 et 2007
2.Condensé d'informations statistiques 2000
25 Banque centrale du Congo « rapport annuel
1999l » p179
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
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