I.1.3.1.1.La monnaie marchandise
Il s'agit ici d'un choix porté sur un bien quelconque
par le membre d'une communauté pour servir de moyen de paiement. Ce bien
doit revêtir certaines qualités dont les principales sont :
· Homogénéité : sinon les contrats
exprimés en cette monnaie sont d'un contenu incertain ;
· Malléabilité pour qu'il soit possible de le
divisé en partir exactement égales ;
· Inaltérabilité sans laquelle la monnaie
ne pourrait pas remplir sa fonction de réserve ni même servir de
simple moyen d'échange.
Dans cette catégorie on retrouve certains biens de
consommations, les biens à l'usage rare (coquillage), et les
métaux précieux, il faudra retenir ici
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
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10
une monnaie constituée de marchandise désirable
pour elle même est celle appelé une monnaie marchandise. 10
I.1.3.2. Monnaie de
matérialisée
Contrairement à la forme précédente, la
monnaie dématérialisée regroupe les différentes
monnaie qui en soi n'a pas de valeur propre, elle a de valeur que dans la
confiance que les agents économiques lui confer. Il s'agit :
· De la monnaie fiduciaire ;
· De la monnaie scripturale ;
· De la monnaie électronique ;
· De paiement électronique.
La monnaie fiduciaire est la forme première de la
monnaie dématérialisée qui s'est imposé comme
d'abord supplément aux insuffisances et inconvénients de la
monnaie marchandise principalement la monnaie métallique.
Pour petit rappel, avec l'or et l'argent comme monnaie, en
plus de probabilité du vol, il n'était pas aisé de
circuler avec sa fortune. Cette forme de monnaie est lourde et difficile
à transporter.
La raison principale pour laquelle ceux qui possédait
des pièces d'or ou d'argent avaient pris l'habitude de les
déposer chez des commerçants appelés orfèvres. Ces
derniers délivraient un reçu en contre partie de ce
dépôt. La pratique s'établit très vite entre
commerçante de remettre ce reçu en paiement des biens vendus et
services prestés au lieu de se servir du métal lui-même
pour conclure la vente.
Les billets étaient des sortes de certificats de
dépôts d'or ou d'argent convertible à tout moment.
Néanmoins, la numéraire pièce comme
billet à évolué vers un statut de monnaie fiduciaire
c'est-à-dire monnaie qui tire sa valeur de la confiance qu'inspire son
émetteur, cette confiance ne dépend pas forcement de
l'institution d'émission mais d'un ensemble de données
macroéconomiques.
10 Mishkin, Op.cit p.70
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
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11
De nos jours la monnaie fiduciaire est la monnaie ou les
billets émissent par la banque centrale du pays, elle a le cours
légal, c'est-à-dire elle doit être acceptée par les
agent économiques opérant dans l'intérieur des
frontières nationales sous peine d'infraction. Son acceptation n'est
plus un consensus mais plutôt une obligation légale. Plus loin
nous verrons que cette règle ne se vérifie pas toujours (cas RD
Congo).
La monnaie scripturale est exclusivement émise par les
Banques du second rang (banque commerciale) la pratique consiste à un
simple jeu d'écriture entre Banques sur ordre de leurs clients
(d'où le terme de monnaie scripturale), avec le temps l'intervention de
la lettre de change fut une étape importante dans l'évolution de
la monnaie scripturale bien que leur acceptation était limitée au
gens connaissant le débiteur ou le signataire successif, aujourd'hui la
monnaie scripturale est représenté principalement par le
chèque.
Tout comme la monnaie fiduciaire était née de
la pratique du dépôt de métal, la monnaie scripturale
naquit de la pratique du dépôt de billet.
Tout comme la monnaie fiduciaire est susceptible de subir de
perte en terme de pouvoir d'achat, la monnaie scripturale subi la
dépréciation.
L'avancé technologique a permis de mettre au point
d'autre moyen de circulation de la monnaie plus sophistiqué sous forme
de carte de crédit. Cette forme de paiement peut non seulement se
substituer au chèque, mais peut remplacer aussi le numéraire.
La première forme de monnaie électronique est
la carte de débit (carte de crédit, elle ne donne pas
accès à un en principe aux USA comme la république
démocratique du Congo, elle donne accès au crédit) mais
permet seulement un paiement.
Une autre forme de monnaie la plus récente est celle
des cartes prépayées ou porte monnaie électroniques. En
les achetant pour un montant donné, comme une carte de
téléphone, un consommateur peut réaliser des paiements
chez tous les commerçants équipés d'un terminal.
Enfin, l'achat et la vente sur internet est aussi une autre
forme de monnaie électronique, on peut l'obtenir en ouvrant un compte
dans une Banque
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
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solution
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12
et en lui faisant transférer un montant sur ordinateur
personnel. On peut aussi surfer sur internet et utiliser la monnaie
électronique pour payer des achats en transférant directement de
montant nécessaire de son ordinateur à celui du vendeur. Celui-ci
peut aussi recevoir le paiement avant d'expédier les achats.
Avec le paiement électronique au lieu d'envoyer un
chèque on peut se connecter sur le site internet de sa Banque et en
quelconque clics, transmettre un ordre de paiement pour régler par
exemple une facture.
I.2. La marche monétaire
Quel qu'en soit le développement du système de
paiement seule la monnaie nationale a cours légale dans presque tous les
pays. Elle est la liquidité par excellence, elle est par
conséquent indispensable pour les échanges. Même ceux
impliquent la Banque commerciales et ses clients. Cette monnaie se
négocie particulièrement sur le marché monétaire,
c'est dans ce marché que les banques, les établissements de
crédit, le trésor public et la banque centrale interviennent.
Dans cette section, nous allons présenter les
intervenants sur le marché monétaire, certaines opérations
qui s'y déroulent et les instruments du dit marché. Mais avant
tout, il sied de donner de précision à ce qu'on attend par
marché monétaire.
I.2.1. Définition
D'après la Banque de France le marché
monétaire est le marché des capitaux à court et moyen
terme, par opposition au marché financier sur lequel d'effectuent les
emprunts et placement à long terme.11
Il est évidant que cette catégorisation des
marchés se fonde sur la notion de maturité des titres qui y sont
échangés, dans ce sens le marché monétaire est un
marché financier sur le quel seuls les instruments à court terme
(dont l'échéance originelle est inférieure à un an)
sont échangés.12 Généralement, le
marché monétaire se subdivise en deux comportements :
11 E. LE SAOUT : « introduction aux
marché financier » Ed. Economisa, paris,2008,p23
12 F. MISHIKI : op cit, p. 36
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
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solution
·
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13
Le marché interbancaire exclusivement ouvert aux Banques
entre elles, et d'autres institutions financières ainsi que le
trésor public,
· Le marché des titres des créances
négociable ouvert au public
I.2.2. Les intervenants
Plusieurs agents économiques interviennent sur le
marché monétaire chacun dans le comportement qui lui est
réservé.
On retrouve les agents ci-après dans le marché
interbancaire : la banque centrale qui intervient pour réguler la
monnaie qu'elle émet, c'est à travers ce marché que la
banque centrale manipule en outre la politique monétaire ; le
trésor public qui émet de titres ainsi que la caisse de
dépôt est consignations.
Le marché des titres de créances est ouvert
à tous. On y retrouve les entreprises et particuliers, mais
également les Banques Commerciales et d'autres institutions de
crédit ci-haut mentions.
I.2.3. Les opérations
Il faut distinguer les opérations qui se
déroulent au marché
interbancaire avec celle qui se déroulent sur le
marché de titres de créances.
I.2.3.1. Les opérations sur le marché
interbancaire
Généralement trois types d'opérations se
déroulent sur le marché bancaire à savoir :
· Les interventions de la Banque centrale ;
· Soit une opération de facilite permanent ;
· Soit l'intervention sur les réserves
obligatoires
La Banque centrale intervient sur le marché
interbancaire en tant que responsable de la politique monétaire et comme
autorité de régulation du marché monétaire en
général.
Les interventions de la Banque centrale se résument en
trois grandes catégories suivantes :
· Soit une opération d'open market ;
· Soit d'intervention sur les réserves
obligatoires.
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
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solution
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14
Par opérations d'open market, la banque centrale vend
ou achète les titres contre sa propre monnaie afin d'augmenter ou
diminuer les liquidités sur le marché : on parle de pris en
pension et de mesure en pension de titres dans ce cas.
Par opération des facilités permanents, la
Banque Centrale se présente principalement comme autorité de
régulation : elle peut soit fixer un taux plafond pour les
facilités des prêts, soit un taux planches pour facilités
de dépôts.
Les réserves obligatoires sont les quotas obligataires
que les Banques doivent déposer à la Banque Centrale comme
réserve. Cette disposition réglementaire empêche les
banques à utiliser tous les dépôts pour effectuer des
prêts. La Banque Centrale détermine le taux de réserve
obligatoire suivant les objectifs de la politique monétaire qu'elle
désire à atteindre. Nous en reviendrons avec détails dans
le chapitre III.
Les établissements de crédit interviennent sur
le marché interbancaire entant que préteur ou emprunteur, suivant
le niveau de leur trésorerie. Les banques préfèrent
s'emprunter entre elle plutôt que recourir à la banque centrale,
cette préférence se justifie par le fait que l'emprunt
contracté au prés d'une autre Banque ou institution
financière peut permettre d'augmenter le dépôt au
près de la banque centrale afin de respecter le montant fixé mais
aussi de disposer de réserve excédentaire comme
dépôt remunerable. Le taux appliqué sur ce marché
est libre c'est-à-dire déterminé suivant certains
référentielles.
Le trésor public intervient sur le marché
interbancaire entant qu'emprunteur pour le compte de l'Etat afin de financer le
déficit de celui-ci. Il émet pour cela de bons négociables
appelés bons du trésor à taux variable. Il est
évident que le succès de ces interventions dépend de la
crédibilité de l'état. En République
Démocratique du Congo, ces opérations ne fonctionnent pas pour
des raisons évidentes.
I.2.3.2. Les opérations sur le marché
des titres de créance
Le marché des titres négociables est ouvert
à priori à tous les agents économiques. En principe, les
opérations qui s'y déroulent se font entre d'une part les Banques
et d'autres les institutions financières et d'autres part les
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
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15
agents économiques privés notamment les entreprises
privées, les particuliers, les coopératives et autres.
Les interventions de la Banque Centrale ne sont pas visible
à priori, car elles sont indirectes, il s'agit de répercutions
sur l'actif des banques de couts dans leur passif.
I.2.4. Les instruments
Il existe plusieurs types d'instrument suivant le
développement et la profondeur du marché.
Par instrument, il faut entendre les titres qui font l'objet de
négociation dans le marché monétaire.
Sur le marché interbancaire les instruments
négocié sont l'essentiel des contrats des prêts et
d'emprunt négociable dont l'échéance est en
général extrêmement courte ; on parle de prêts et
emprunts en blanc désigner l'échange de liquidité en
contrepartie de titres et la pension livrée implique la livraison des
titres proposés en garantit des liquidités empruntées.
De façon concrète, le billet à ordre
négociable permet de matérialiser les opérations de
prêts/emprunts.13
Sur le marché des titres de créances deux types de
titres font objet de négociation :
· Les titres à court terme dont
l'échéance est inférieur à un au sont
appelés « titres de créances négociables » (TCN)
et « euro commerciale payer » (ECP)
· Les titres à moyen terme entre un an et cinq ans
sont appelés « Bons à moyens terme négociable »
(BMTN) en France.
Visiblement suivant l'économie il existe de nombreux
titres, diverse appellations mais la maturité y est presque la
même.
13 E. le SAOUT, op cit p. 24
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
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16
I.3. La crise bancaire
Les crises bancaires de ces deux dernières
décennies ont suscité de nombreux travaux, ceux-ci constituent
des avancés notoires dans la compréhension de ce fait
économique de notre époque.
L'intérêt porté aux crises Bancaires
vient du fait des couts substantiels et de la récurrence de ces crises.
Une crise étant un fait passager et inhabituel sa genèse est
difficilement identifiable et peut revêtir plusieurs formes, suivant
l'évolution de l'environnement socio-économico-juridique et du
marché. il s'en suit par
conséquent l'évolution de concepts dans le temps et dans
l'espace.
Dans le cadre de notre travail nous allons retenir que les
définitions qui regroupent un nombre significatif
d'élément ou événement pouvant permettre
d'identifier le débat d'une crise, ensuite nous présenterons les
indicateurs proprement dits d'une crise Bancaire.
Cette section comporte deux points :
· Le premier point traite de définition de la crise
Bancaire et
· Dans le deuxième point nous présenterons
les indicateurs les plus pertinents de crise Bancaire.
I.3.1. Définition de la crise Bancaire
Les crises ont fait l'objet de plusieurs définitions,
nous en avons retenu deux : celle donné par KAMISKI et MEINHART (1999),
et à SARRA BEN SLAMAZAVARI (2005)14
D'après KAMINSKI et REINHART une crise Bancaire est
généralement précédée par les
événements suivants : << Banks runs >>, << with
drawls >> retraits massifs, liquidation forcée, fusion ou prises
de contrôle des établissements bancaires par l'Etat, aide de
l'Etat à une ou plusieurs Banques et une variation dans le
dépôt des Banques.
Ceux deux auteurs ont donc retenu deux types
d'événements pour marquer le début d'une crise bancaire
:
14 SARRA BEN « évolution du
système Bancaire tunisien » constatation d'indice de stresse,
ESSEC, 2005, P.8
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
1.
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17
Le panique Bancaire aboutissant à la fermeture
contrôle ou rachat par un secteur public ou autre institution
financière (cas du Venezuela1993)
2. Fermeture, fusions, rachats et interventions publique a
grande échelle pour assistés un groupe ou institution
financière importante (cas des USA 2008, Allemagne)
SARRA BEN semble reprendre les même les
éléments pour définir à son tour une crise Bancaire
elle écrit ; une crise bancaire revêt principalement deux formes
:
· Soit un processus de panique bancaire du au retrait
des dépôts qui a pour conséquence : la fermeture, la fusion
ou prise de contrôle par le secteur public ou par d'autre institutions
financières.
· Soit une dégradation de la qualité des
actifs bancaires ce qui risque de mettra en place la solvabilité des
banques.
En définitif, une crise Bancaire est une série
d'événement qui à aboutisse à la rupture du
processus d'intermédiation bancaire sur un espace économique
donnée.
I.3.2. Indices et indicateurs d'une crise
Bancaire
Les crises bancaires, comme d'autres faits
économiques, peuvent être observées à l'aide de
l'évolution d'un certains indicateurs qui peuvent être un
agrégat, un ratio, une grandeur etc.
Cette notion ne renvoie pas explicitement à
l'idée d'un seuil au sens strict mais plutôt à la notion de
tendance, en ce sens que ces indicateurs permettent de terminer les
périodes de stress qui correspondent à un intervalle de temps
pendant lequel les indicateurs du système Bancaire signalant une
tendance à la baisse. C'est l'évolution de ces indicateurs qui
servent de soubassement pour déterminer la genèse d'une crise
bancaire.
Dores et déjà il faudra savoir que les crises
Bancaires comme d'ailleurs d'autres faits économiques sont assujettis a
plusieurs interprétations, de ce fait, leurs indicateurs sont fonctions
de l'approche retenu par l'analyste. Les
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
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18
indicateurs que nous allons présenter dans les lignes
qui suivent vont répondre à cette logique, ils sont exclusivement
quantitatifs. Deux grandes approches priment dans la littérature
économique portant sur les crises bancaires : approche
macroéconomique et approche microéconomique.15
Ilya, par conséquent, les indicateurs à
caractère macroéconomique et les indicateurs à vocation
microéconomique. Ce premier type d'indicateurs se compose des
éléments spécifiques aux Banques alors que le
deuxième type d'indicateur regroupe les variables
macroéconomiques.
Les indicateurs à caractères
microéconomique sont :
· Taux d'intermédiation Bancaire ;
· Taux de croissance de crédit domestique ;
· Taux division des risques etc.
Les indicateurs à vocations macroéconomique que
sont
· ~~é~it à 1i'é~onomie
Taux de croissance du ratio :
~~~
· Taux de croissance du ratio : 'f2
Reserve ~nternationate
Ratio ~~é~it à ~'é~onomie
.
PIE
. Taux de circulation fiduciaire hors banques
I.3.2.1. Taux d'intermédiation
Bancaire
Ce ratio est le rapport entre les dépôts
reçus par une Banque (ou le système Bancaire) et les
crédits accordés par cette même Banque (ou le
système Bancaire) au cours d'une période donnée.
Mathématiquement, nous pouvons formuler comme suit Tib = D
x 100 où Tib : taux d'intermédiation Bancaire
Cr
D : dépôts reçus toute maturités
Cr : crédit accordés toute maturité
confondues
15 Ezzedine et Al, op.cit, p.8.
*Ces approches seront représentées et analyse au
chap.III où une section y exclusivement réserve
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
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19
Ce ratio représente l'essentiel de l'activité
traditionnelle d'une Banque à savoir : recevoir le dépôt et
accorder les crédits.
Toute proportion gardée Tib >1 cela signifie que la
totalité de dépôts n'est pas utilisée pour l'octroi
de crédit, il y a donc de ressource oisives. Cette situation est en
défaveur de la banque.
Tib <1, du point de vue financier, c'est une bonne
situation en ce sens qu'il y a plus de gain que des charges dans la mesure
où le bénéfice de l'activité Bancaire est
située du côté de son actif. Dans cette situation, la
Banque se trouve dans une position un peu dangereuse, parce qu'une partie de
son actif n'est pas soutenue par les dépôts.
Tib = 1, cela veut dire qu'il y a égalité entre les
dépôts et les crédits, c'est l'équilibre parfait,
mais la Banque subie les charges liées au coût fixe.
I.3.2.2. Taux de Croissance de crédit
domestique
Ceci est un fait : la période précédent les
crises bancaires se
distinguées également par une augmentation rapide
de crédit domestique.16
Le taux de la croissance de crédit domestique n'est pas
indicateur en soi, mais sa comparaison avec d'autres taux qui le rendent
pertinent. Dans la pratique ce taux est à comparer avec le taux de la
croissance du PIB. Dans ce cas, lorsque le taux de croissance réel du
crédit domestique au secteur privé est supérieur à
celui du PIB on peut déjà prévoir un avenir sombre pour le
secteur bancaire, car cette situation signifie qu'une partie du crédit
n'est pas soutenue par le secteur réel.
La relation crédit-croissance n'est plus
respectée, par présomption on peut également dire qu'on
est en phase de formation de bulles spéculatives.
I.3.2.3. Ratio crédit à
l'économie/PIB
Le ratio crédit à l'économie sur PIB est
un bon moyen pour appréhender une crise Bancaire. Ce ratio est
également un des indicateurs qui permettent de mieux comprendre les
liens entre crises bancaires et de change.
16 JP Allégret, « Economie de la
mondialisation, opportunité et fractures, éd. Deboeck, p190.
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en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
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20
Le crédit dont il est question dans cette ration est
essentiellement celui accordé au secteur privé non financier. Ce
ratio permet donc de mesurer le boom du crédit, ce dernier est une
manière puissante d'appréhender l'accroissement des risques de
crédit subis par les Banques commerciales d'où résulte une
augmentation de la probabilité de dégradation des bilans
Bancaires. Cela signifie que les Banques ont une plus forte
vulnérabilité aux chocs macro économiques.
Cette dynamique est accentuée par l'augmentation de la
production et l'emballement des prix des actifs qui précèdent les
crises de change, dans un contexte où les actifs financiers et
Immobiliers servent de collatéraux les Banques, le retournement des
marchés des actifs signifie donc une chute de la richesse des
emprunteurs, ce qui dégrade la situation en accentuant le rationnement
du crédit. Les prêts sur productifs tendent à s'accroitre
avant et après la crise Bancaire. Il s'agit donc d'un certain laxisme
qui se manifeste durant la période de bonne perspective, les Banques
privilégient les profits seulement. S'exposant au risque de chocs
exogènes.
I.3.2.4. Ratio Mjréserves
internationales
Ce ratio est le rapport entre la masse monétaire au
sens du M1, c'està-dire les billets (monnaie fiduciaire) et les
dépôts à vue, à laquelle on ajoute les
dépôts à terme et le réserve en monnaie
étrangère. Toute chose égale par ailleurs, lorsque
l'économie enregistre un taux de croissance élevé de la
masse monétaire (M2), cela peut considérer comme l'un des signes
annonciateurs d'une crise Bancaire.17 La présomption ici est
la formation des bulles spéculatives lorsqu'on rapporte M2 aux
réserves de change, plus ce ration est élevé plus
l'économie est vulnérable à une crise de confiance des
investisseurs craignant le risque de change et de convertibilité des
engagements.
En outre, ce ratio est un bon indicateur qui permet de mesurer
également la capacité d'une Banque centrale, et donc le
système Bancaire dans son ensemble, à confronter une baisse de
réserve en devises suite à une panique Bancaire. De plus, selon
Ezzedine Abdoub et al (2008), le ratio M2/réserve
17 JP Allgret,
op.ci, p.194
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21
internationales dispose d'un contenu informatif primordial, car
il permet d'avoir une idée sur la capacité de l'économie
à résister aux pressions spéculatives.
I.3.2.5. Ratio déficit
budgétaire/PIB
Ce ratio contient deux notions importantes qui le rendent,
d'ailleurs pertinent en termes de détection et de prévision de
crise Bancaire :
- La notion d'éviction directe et indirecte.
- La notion de la dégradation de l'actif de Banque
D'une manière générale on désigne
sous le vocable d'éviction le phénomène qui conduit
l'activité économique du secteur public à supplanter celle
du secteur privé dans le cas échéant. Il s'agit de
l'éviction que provoque le financement de déficit
Budgétaire : le crédit à l'état se fait au
détriment de crédit à l'économie.
En déterminant son portefeuille plus de titres publics,
les Banques s'exposent au risque en cas de non remboursement. En principe.
L'état ne tombe jamais en faillite mais il peut se retrouver dans une
situation d'insolvabilité temporaire. Ce dernier cas est récurant
dans les pays en voie de développement, dans certains pays, comme la
République démocratique du Congo, l'état peut devenir
insolvable, et du coût ne rembourser pas les dettes qu'il a
contractées auprès des Banques, ou il les rembourse avec
décote.
Ce ratio n'est pas en soi un indicateur de la crise Bancaire mais
contient des informations qui permettent de situer la période de
stress.
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