CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL
Ce chapitre introductif à pour vocation de donner un
aperçu theorique de notre sujet, il est question de preciser les
differents concepts relatifs aux thèmes de ce travail. Dans ce cadre, il
en sera defini les concepts qui feront l'objet des chapitres qui vont suivre.
Nous avons subdivise le chapitre en deux grandes sections :
· La première section se rapporte aux notions de la
monnaie ;
· La deuxième section explicite les notions sur la
crise bancaire
I.1. Aperçu Général sur la Monnaie
La monnaie, ce terme fait l'objet d'abondant travaux tant
theorique que pratique, il en decoule plusieurs definitions de, nous allons
presenter celles qui nous semblent être plus complète, ensuite
nous traiterons des notions essentielles de la monnaie.
I.1.1. Définition de la Monnaie
La monnaie selon le professeur MABI MULUMBA peut être
definie comme « tout bien ou un instrument qui est generalement accepte
par une collectivite en paiement de biens et service ou creances
».5
Ce rôle peut être attribue à un bien ou un
instrument ;
· Soit par la loi qui permet à tout acheteur ou
tout debiteur de l'imposer immediatement en paiement d'une marchandise ou en
relogement d'une dette sans que le vendeur ou le creancier puisse le refuser ou
en discuter la valeur ;
· Soit par la coutume : ce deuxième element
demontre que ce n'est pas l'obligation legale qui est la condition suffisante
pour qu'un bien joue le rôle de la monnaie. Ce rôle provient
essentiellement d'un consensus general de la collectivite.
Il ressort de cette definition deux elements essentiels :
5 MABI MULUMBA : « la monnaie dans l'economie
» Ed. Cedi, Kinshasa 2001, p.18
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
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Existence d'un objet ou instrument dans une entité
géographique ;
2. Acceptation de la monnaie par les membres de la
collectivité.
La monnaie dans ce sens, serait tout objet qui circule dans
une collectivité bien définie, comme moyen de paiement. Cet objet
ne doit pas faire l'objet de contestation dans cet espace géographique,
ce consensus social étant remplacé par l'autorité de
l'Etat qui garantit l'usage de la monnaie sur la zone de sa
souveraineté.
Il sied de souligner que pour certains économistes, la
monnaie implique nécessairement deux dimensions qui font découler
deux catégories de définitions :
La dimension juridique d'où découle la
définition juridique de la monnaie, et la dimension économique
d'où découle la définition économique.
D'après la première dimension, la monnaie est
définie comme tout ce qui est généralement accepté
en paiement de biens ou de services ou pour le remboursement de dettes. Le
numéraire (ce qu'on appel communément l'argent liquide) ; les
chèques et les dépôts en compte courant bancaires ou
postaux, même les dépôts sur des comptes d'épargnes
peuvent aussi servir de monnaie s'ils peuvent être transformés
rapidement et facilement en numéraire ou virés sur des comptes
courants.6
Du point de vue juridique, la monnaie doit répondre aux
trois caractéristiques suivant :
· L'attribution de souveraineté ;
· Le territoire ;
· Le pouvoir d'achat.7
Ces définitions sont visiblement complémentaires,
de toutes les manières, la monnaie peut être
considérée comme tout objet accepté par le
6 F. MISHIKIN : << monnaie, banque et
marchés financiers >> 8e Ed. Edition Pearson,
Paris 2007, p. 65
7 KATO KALE : << question monétaire des
pays envoie de développements >> note de cours deuxième
années de licence, FASEG, UNIKIN, 2010
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
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membre d'une communauté en règlement des
échanges des biens et services. Ce consensus social doit être
renforcé par l'autorité de l'Etat dans les sociétés
modernes.
I.1.2. Les fonctions de la monnaie
Les fonctions de la monnaie est l'une des rares notions qui
fait l'unanimité chez les économistes. Que la monnaie consiste en
coquillage ; en cailloux, en or ou en papier, peu importe la forme, elle a
trois principales fonctions :
1. La fonction d'étalon de valeurs ou de
numération (unité de compte)
2. La fonction d'intermédiaire des échanges ;
3. La fonction de réserve de valeur.
I.1.2.1. la fonction de
numération
Cette fonction est appelé également fonction
d'étalon de valeur ou d'unité de compte, est cette aptitude
qu'à une monnaie à servir d'unité de mesurer de la valeur
dans l'économie.
On dit souvent que la présence de la monnaie dans
l'économie facilite les échanges ; dans ce sens qu'elle permet
d'échanger des biens hétérogènes et concilie les
besoins divergents; le rôle est effectif dans cette fonction. La monnaie
sert dans ce cas d'unité de mesure des la valeur des biens et services.
Cette attribution de la monnaie a permis de réduire les couts de
transaction en diminuant le nombre de prix qu'il faut afficher et examiner dans
cas d'absence de la monnaie lors des échanges (économie de troc).
Cette fonction est indissociable à une manière.
I.1.2.2. la fonction d'intermédiaire des
échanges
Avec la monnaie, celui qui a une vache et désir avoir
du Riz, n'a pas besoin d'aller marchander avec la personne qui à du riz
et qui désire de l'échange avec une vache.
Il lui suffit de vendre son produit et d'utiliser cette somme
d'argent pour acheter du riz. C'est dans cela que tient le sens de la fonction
d'intermédiaire des échanges.
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
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L'utilisation de la monnaie comme intermédiaire des
échanges améliore l'efficacité économique et permet
de minimiser le temps dépensé à échanger des biens
ou des services.8
Cette fonction d'intermédiaire des échanges
suppose bien évidement que la monnaie joue en même temps le
rôle de numération sans lequel il serait alors impossible de
comparer la valeur des biens échangés et qu'elle est une
réserve de valeur.
I.1.2.3. la fonction de réserve de
valeur
La monnaie étant un actif financier pure, elle doit
permettre la conservation de valeurs dans le temps, ceci d'autant plus que tous
les échanges ne s'effectuent pas sur même marché ni au
même moment.
Cette fonction suppose que l'unité monétaire
acquise aujourd'hui par la vente, doit permettre d'acheter un autre bien demain
par exemple pour cela, elle doit garder sa valeur (pouvoir d'achat), en d'autre
terme, situé dans le temps et dans l'espace, la monnaie est une
réserve de valeur.9
Une réserve de valeur sert à épargner le
pouvoir d'achat entre le moment où un revenu est reçu et celui
où il est dépensé. Cette fonction de la monnaie est utile
car en général on ne souhaite pas dépenser son revenu
quand on le reçoit et on préfère le garder jusqu'au moment
où on a le temps et le désir d'acheter. Plus loin nous verrons
que cette fonction et celle d'intermédiaire des échanges
manquaient cruellement aux différentes monnaies de la RDC durant le
quinquennat 1990-1995, période de grande turbulence de l'économie
Congolaise.
Pour mieux asseoir les chapitres qui vont suivre nous
présentons brièvement, l'évolution historique de la
monnaie, un accent particulier sera mis sur la forme de la monnaie telle
qu'elle se présente aujourd'hui.
8 F. MISHIKIN, op cit, p.66
9 MABI MULUMBA, op cit, p.19
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I.1.3. brève historique de la monnaie
Pour qu'un instrument ou un bien sert de monnaie, il faut
qu'il fasse l'objet d'un consensus général, c'est-à-dire
l'acceptation par tous les membres de la communauté au sein de la quelle
ce bien va circuler comme monnaie.
Cette précision justifie l'exclusion que nous faisons
du troc, car le troc n'est pas une monnaie par ce qu'il ne fait pas l'objet
d'un consensus général. Dans une économie de troc celui
qui a le mouton par exemple, qu'il désir l'échanger avec une
quantité donné du café doit trouver la personne qu'a le
café et qui souhaite l'échanger avec un mouton. Mais cela ne veut
pas dire que tous les moutons sont échangeables avec le café.
Nous catégorisons l'évolution de la monnaie en deux
:
1) La monnaie concrète ou matérielle (ayant en soi
une valeur propre) ;
2) La monnaie dématérialisée (sans valeur
intrinsèque).
I.1.3.1. La monnaie concrète
Il s'agit de la forme première de la monnaie du point
de vue historique, car elle est intervenue juste après le troc, c'est
à partir de cette forme que la monnaie s'est imposé comme
intermédiaire des échanges.
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