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Contrainte au développement du secteur privé et pauvreté en RCA

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par Janvier NGAWEN
Université de Yaoundé II Soa - DESS en gestion de la Politique Economique 2009
  

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SECTION II : les différentes contraintes macroéconomiques

Malgré toutes les potentialités des ressources naturelles non exploitées donc dispose l'économie centrafricaine pour le développement du secteur privé centrafricain, il faut noter que plusieurs problèmes constituent des obstacles majeurs à leur développement.

Selon l'arbre à problèmes du secteur privé centrafricain (cf, annexe n°7), la faiblesse des investissements privés est due majoritairement au déficit d'infrastructures matérielles pour la fourniture de services essentiels dans les domaines énergétique, routier et hydraulique et également à une problématique institutionnelle que nous analyserons de manière détaillée dans cette seconde section.

2.1. Le déficit des infrastructures et le problème politico-sécuritaire

En Centrafrique, la faiblesse des investissements privés est due en grande partie au déficit d'infrastructures matérielles pour la fourniture de services essentiels dans les domaines énergétique, routier et hydraulique. Le rôle des infrastructures dans le développement durable d'un pays est une évidence. De telle manière que la mauvaise qualité des infrastructures et services de base constitue un frein à la croissance économique et au développement du secteur privé.

2.1.1. Le déficit d'infrastructures matérielles

Il porte sur les matérielles énergétiques, de transport et hydrauliques. 2.1.1.1. Les infrastructures énergétiques

Le déficit de services énergétiques pose plus en terme d'accès pour le milieu rural et de la qualité pour le milieu urbain. En effet, le taux d'électrification rurale reste très faible. Cette situation que connaît le secteur s'explique d'une part, par la faiblesse des investissements publics et l'absence des investissements privés dans le secteur, par l'absence de diversification des sources d'énergie d'autre part.

En milieu urbain, les entreprises souffrent de la mauvaise qualité de ces services. En RCA la fourniture d'électricité est assurée par une société publique, l'Energie Centrafricaine(ENERCA) qui fait face à divers types de problèmes de capacité de production, en raison de vétusté très avancé de ses infrastructures, les difficultés de financement et l'indisponibilité de la fourniture d'électricité sur l'ensemble de territoire. Cette situation se traduit par des contraintes pour faire face efficacement à la demande.

En milieu rural, où les services d'électricité sont presque inexistants, les unités de production et particulièrement les petites et moyennes entreprises s'équipent en groupes électrogènes ou en groupes motopompes thermiques pour produire de l'énergie et ce qui engendre des coûts supplémentaires et affecte considérablement leur compétitivité.

L'analyse comparative sur l'indice de la compétitivité entre 2004-2008 des Etats de la sous-région CEMAC nous indique que de manière sectorielle et/ou globale en RCA, les effets de la compétitivité sont très négatifs.

Cette situation s'explique par les difficultés d'accès aux services de base comme l'énergie électrique et bien d'autres.

Tableau n°7 : Comparaison de l'indice de compétitivité des pays CEMAC de 2004-2008(en %)

Pays

Effet sectoriel

Effet global

Cameroun

9,4

-10,8

Congo

24,2

11,8

Gabon

22,3

-17,2

Guinée Equ

21,9

28,5

RCA

-1,2

-10,9

Tchad

20,7

7,4

 

Source : Base des données COMTRADE-Division statistique des Nations Unies (Mai 2009)

Avec la persistance de la problématique en matière d'énergie électrique de qualité, les acteurs du secteur privé, en particulier ceux évoluant dans le secteur industriel, subissent les effets des délestages fréquents. En plus le fonctionnement des infrastructures hydrauliques est aussi affecté par ce déficit en services énergétiques.

Selon les données de Doing Business 2010, pour qu'une société à responsabilité limitée ait d'énergie pour ces activités, les conditions requises d'accès à l'électricité en RCA pour un nouveau raccordement se présente suivant le tableau ci-dessous.

Tableau n°8 : conditions requises pour un raccordement d'électricité en RCA

Procédures

Délai

Coûts(en FCFA

1

Demande à l'ENERCA et Devis des frais

14 Jours

6.090

2

Etude par l'ENERCA

1 jour

Pas de frais

3

Etablissement d'un plan de travaux externes

1 jour

Pas de frais

4

Construction du poste de transformation

173 jours

24.386.950

5

Travaux externes par l'ENERCA

16 jours

2.632.170

6

Signature de contrat et installation du compteur et branchement final à l'électricité

6 jours

1.326.951

 

Total

211

28.352.161

 

Source : Doing Business 2010, Accès à l'électricité en RCA.

Il ressort de ce tableau que les conditions requises d'accès à l'électricité pour une nouvelle entreprise : cas d'une Société à Responsabilité Limitée(SARL) est une contrainte en termes de délai qui est estimé à 07 mois (211 jours) et de coûts d'environ 28.400.000 FCFA. Toutes ces conditions dramatiques influencent les investissements privés étrangers et locaux.

En somme, il apparait que le déficit énergétique est une contrainte majeure pour la croissance économique et le développement du secteur privé en République Centrafricaine(RCA). Il se traduit par l'inéquation entre l'offre et la demande et la qualité des services qui affecte la compétitivité des différents secteurs d'activités économiques (hydraulique, PME, industrie, etc.).

En outre, l'accès à l'énergie constitue toujours une contrainte à l'investissement privé sur l'ensemble de territoire, ou dans certaines parties du pays à fort potentiel économique, mais cela affecte également le cadre de vie des populations, en raison du caractère transversal du secteur.

2.1.1.2. Les infrastructures de transports routiers

Au sein de l'ensemble du secteur transport, le sous-secteur routier occupe une place absolument prépondérante dans les transports intérieurs. Dès lors, le secteur routier assure une grande proportion des déplacements des personnes et également des marchandises.

Le transport routier centrafricain est caractérisé par l'insuffisance et la dégradation des infrastructures, l'éloignement de port maritime de Douala (1500Km) avec toutes les tracasseries, la vétusté et l'insuffisance du parc de véhicules de transport de marchandises. Par ailleurs, le mauvais état ou l'absence de pistes rurales ne favorise pas la commercialisation et la distribution des produits agricoles sur l'ensemble du territoire national.

Cette faiblesse du réseau routier s'explique par une absence de politique d'extension et une faiblesse des investissements depuis des années. Or la qualité des routes influence grandement le coût de transport et les investissements privés.

En revanche, le transport fluvial entre la RCA et le Congo-Brazzaville et la République Démocratique du Congo(RDC), au caractère saisonnier (6 mois seulement dans l'année) souffre de l'instabilité politico-militaire dans la zone, mais constitue une voie importante d'approvisionnement du pays.

Cependant sur le plan aéroportuaire, on note peu de compagnies opèrent rendant le coût du fret aérien très élevé aux opérateurs économiques.

L'état des infrastructures de transports en République Centrafricaine(RCA) impacte négativement sur le développement des activités économiques, mais met le secteur privé dans une situation de vulnérabilité face aux ruptures dans la chaîne des approvisionnements en renchérissant les coûts à l'exportation et à l'importation (cf. annexe n°1) et en accentuant l'enclavement du pays.

2.1.1.3. Les infrastructures hydrauliques

L'accès à l'eau pour des usages économiques est une contrainte majeure pour la croissance économique et la promotion des investissements privés en République Centrafricaine.

Malgré les ressources naturelles potentielles dont dispose le pays en matière d'eau, on note que le taux d'accès à l'eau potable est plus amélioré en milieu urbain et moindre en milieu rural. Ces indicateurs cachent de très grandes disparités entre les régions et les agglomérations. Ainsi, les plus défavorisées peuvent afficher des taux d'accès quasi nuls.

Toutefois, l'accès à l'eau pour des usages économiques est une contrainte majeure pour la croissance économique et la promotion des investissements privés en République Centrafricaine. Dans le sens où il contribue fortement au développement du monde rural, à la compétitivité des entreprises en milieu rural et dans les villes secondaires. La mobilisation de ces ressources appelle dans la plupart des cas à d'importants investissements pour la mise en place d'ouvrages structurants qui influent sur les coûts d'exploitation.

C'est la Société de Distribution d'Eau en Centrafrique(SODECA) qui assure la production et la distribution. Les problèmes majeurs d'accès à l'eau pour les usages économiques sont donc dus essentiellement à l'absence d'ouvrages et d'infrastructures de mobilisation et de distribution de l'eau, et aux aspects institutionnels (maintenance des ouvrages).

2.1.2. Les services de base

En outre, le développement du secteur privé centrafricain se heurte en matière de postes et télécommunications. Le développement du secteur privé centrafricain se heurte en matière de postes et télécommunications à certain nombre de contraintes suivantes :

> L'inexistence et l'inefficience du service postal national et international ;

> La faible couverture géographique du réseau téléphonique filaire et mobile et également au coût élevé des communications malgré la présence des cinq(05) opérateurs du secteur à savoir la Société Centrafricaine de Télécommunication(SOCATEL), le Groupe Orange-RCA, le groupe TELECEL, la Nationlink et le groupe MOOV;

> Les difficultés d'accès aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (internet et autre) liées aux coûts élevés et à la qualité des services (cf. annexe n°9).

2.1.3. Le problème politique et de l'insécurité

Le caractère démocratique d'un 'Etat est un environnement favorable à l'entreprenariat même si les changements de régime entraînent quelques fois des périodes de flottement qui peuvent ralentir le développement de l'activité économique. Au cours de ces dernières décennies à cause de conflits répétitifs dans les pays limitrophes (Soudan, Tchad, RDC) et à cause de troubles militaro-politiques et sociaux en RCA elle-même, la situation politique a été très instable.

D'après l'enquête auprès des entreprises et des ménages réalisé par le Programme
des Nations Unies pour le Développement(PNUD, Décembre 2005) en collaboration
avec Transparency International, pour 91% des chefs de petite et moyenne

entreprise et des chefs de grandes entreprises, le problème de l'insécurité constitue l'un des principaux blocages au développement économique de la RCA et du secteur privé en particulier.

Un point très important à ne pas omettre est le recul persistant des promoteurs et des sociétés d'exploitation cotonnière dans la région du Nord-Ouest marquée par des conflits des rébellions et des coupeurs de routes et autres bandits armés.

Ces situations d'insécurité et d'instabilité institutionnelle rendent les conditions d'exercice plus difficiles et obligent les investisseurs à limiter les activités dans la capitale, Bangui.

2.2. La création, la fermeture d'entreprise et les difficultés de financement

Pour la création, et la fermeture d'entreprises, les indicateurs de performance sont le nombre de procédures la durée et le coût des procédures pour la création d'entreprises et la durée de la liquidation, le coût de cette liquidation et le taux d'apurement du passif pour la fermeture. Notons en plus que les difficultés de financement affectent durement les activités des entreprises en RCA. Du fait que, le système bancaire ne dispose pas de surfaces financières énormes pour accorder des gros prêts ou des crédits à long terme, sans compter les niveaux très élevés des taux d'intérêt

2.2.1. La création d'entreprise

Bref, il s'agit d'examiner les conditions de création d'une entreprise d'une part, et d'identifier les lacunes dans le Droit des faillites en vigueur et les principaux goulets d'étranglement procédurales et administratives dans le processus de faillite( les coûts et les procédures collectives) d'autre part.

Ainsi, le tableau ci-dessous permet de constater toutes ces indicateurs de facilité de faire les affaires en République Centrafricaine(RCA) selon les différents rapports de la Banque Mondiale, à travers le Doing Business.

Tableau n° 9: comparaison des indicateurs de création et de fermeture d'entreprise en RCA

Indicateurs

RCA

Afrique

Sub- saharienne

OCDE moyenne

Création d'entreprise

· . Procédure (nombre)

8

9,4

5,7

+ Délai (jour)

22

45,6

13

· . Coût (% du PIB/hab)

244,9

99,7

4,7

+ Capital minimum (% du PIB)

507,1

144,7

15,5

Fermeture d'entreprise

+ Délai (année)

4,8

3,4

1,7

· . Coût (% du PIB par hab)

76

201

8,4

· . Taux de recouvrement (100/dollar)

0

17

68,6

 

Source : Banque Mondiale, Doing Business, rapport annuel 2009 et 2010, en ligne.

En matière de création d'entreprise la réglementation Centrafricaine impose 8 procédures contre 9,4 pour l'Afrique Sub-saharienne, 5,7 en moyenne pour les pays de l'OCDE. Ensuite, pour la durée de la création d'entreprises il faut 22 jours pour la RCA, 45,6 pour la moyenne des pays de l'Afrique Sub-saharienne et 13 jours pour les pays de l'OCDE. Enfin, la valeur requise pour commencer ou ouvrir une entreprise représente en RCA 244,9% du PIB par tête d'habitant, 99,7% pour l'Afrique Sub-saharienne et 4,7% en moyenne pour les pays de l'OCDE.

2.2.2. La fermeture d'entreprise

Pour les indicateurs relatifs à la fermeture des entreprises, les performances de la RCA sont faibles car il faut 4,8 ans en moyenne pour liquider une entreprise, contre 3,4 ans pour l'Afrique Sub-saharienne et 1,7 an pour les pays de l'OCDE. En outre, le coût de cette procédure équivaut à 76% du Produit Intérieur Brut(PIB) par habitant, alors que le taux de recouvrement des créances à la fermeture est 0% en

RCA, contre 17% pour l'Afrique Sub-saharienne et 68,6%, en moyenne pour les pays de l'OCDE.

2.2.3. Les difficultés de financement

L'offre de services financiers par les banques et les établissements de Microfinance est très réduite et la majorité de la population est de fait exclue du système financier. Le secteur financier centrafricain compte quatre banques primaires à savoir la Banque Populaire Marocco-Centrafricaine(BPMC), la Commercial Bank Centrafrique(CBCA), le groupe EcoBank et la Banque Sahélo-Saharienne pour l'Investissement et le Commerce(BSIC) et quatre Etablissements de Microfinance(EMF) opérationnels que sont le Crédit Mutuel de Centrafrique(CMCA), la Caisse Mutuelle des Cifadiennes de Centrafrique(CMCC), SOFIA-Crédit S.A et Express Union S.A.

Les difficultés de financement affectent durement les activités des entreprises en RCA. Du fait que, le système bancaire ne dispose pas de surfaces financières énormes pour accorder des gros prêts ou des crédits à long terme, sans compter les niveaux très élevés des taux d'intérêt. De façon générale, les Petites et Moyennes Entreprises(PME) et Très Petites Entreprises(TPE) centrafricaines ont des difficultés pour accéder au crédit bancaire parce qu'insuffisamment formées sur le montage des dossiers, évoluant dans l'informel et disposant de peu de garantie sécurisante (difficulté d'accès au titre foncier notamment).

De même, le développement de certaines filières (sésame, palmier, café, arachide, riz, maïs) engendre des besoins spécifiques de financement pour le monde rural pour financer les intrants, la production et la commercialisation de ces produits. Pour le moment, les Etablissements de Micro Finance(EMF) financent très peu de PME à cause des montants élevés demandés, de l'insuffisance de ressource longue pour financer des crédits à moyen terme (SNFI RCA, 2010-2014).

De plus, la plupart des banques sont des banques commerciales(75%) et non des banques d'affaires(25%) du fait que seule la Banque Sahélo-Saharienne pour l'Investissement et le Commerce(BSIC) est banque d'affaires. Les besoins exprimés sont des crédits de trésorerie pour financer les besoins en fonds de roulement, des crédits pour financer les investissements nécessaires au démarrage et les investissements liés à la croissance.

Le tableau ci-dessus nous met en évidence l'octroi des crédits brut à la clientèle de ces quatre banques commerciales par secteurs d'activités économiques.

Tableau n°10 : répartition des crédits bruts à la clientèle par secteurs d'activités(2008)

SECTEURS D'ACTIVITES ECONOMIQUES

En %

PRIMAIRE

14

+ Agriculture, élevage, chasse, sylviculture et pèche

14

SECONDAIRE

26

+ Industries extractives

8

+ Industries manufacturières

14

+ Production et distribution d'électricité, gaz et eau

4

TERTIAIRE

48

+ Bâtiments et Travaux publics

5


· Commerce gros et détaille

28

+ Transport et Télécommunications

11

+ Production des services

2,6

+ Restauration et hôtel

1,4

AUTRES

12

Total

100

 

Source : COBAC, Rapport annuel 2008, RCA

Selon le rapport annuel(2008) de la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale(COBAC), l'analyse de la répartition des crédits par secteur d'activité au niveau de la République Centrafricaine(RCA) montre que le secteur tertiaire surtout le commerce de gros et de détaille émerge largement comparativement au secteur secondaire et le secteur primaire avec respectivement 48%, 26% et 14% des crédits octroyés par l'ensemble des banques secondaires.

Cette situation constitue une contrainte majeure à la croissance économique et au développement du pays puisque le secteur primaire et le secteur secondaire sont les deux secteurs essentiels pour tout décollage d'une nation comme l'a montré ROSTOW par la théorie du « décollage ». Pour lui, certaines conditions préalables ont été nécessaires aux différents pays pour réussir leur industrialisation : haute productivité dans le secteur agricole, existence de marchés organisés, stabilité du gouvernement.18

De plus, les indicateurs sur la divulgation de l'information sur le crédit et des droits des débiteurs et créanciers en RCA montrent que l'accès à l'information sur le crédit est très faiblement intégral.

Tableau n° 11: comparaison des indicateurs d'obtention de prêts en RCA

Indicateurs

RCA

Afrique Sub-saharienne

OCDE moyenne

Indice de fiabilité des garanties (0-10)

3

4,6

6,8

Étendue de l'information sur le crédit (0-6)

2

1,5

4,9

Couverture par les registres publics (% des adultes)

2,1

2,4

8,8

Couverture par les bureaux privés (% des adultes)

0,0

4,5

59,6

Indice de fiabilité des garanties (0-10)

3

4,6

6,8

Étendue de l'information sur le crédit (0-6)

2

1,5

4,9

Couverture par les registres publics (% des adultes)

2,1

2,4

8,8

Couverture par les bureaux privés (% des adultes)

0,0

4,5

59,6

 

Source : Banque Mondiale, Rapport annuel Doing Business, 2009 et 2010.

18 Au contraire Alexander Gerschenkron à travers sa théorie du « retard relatif » rejette l'historicisme du modèle de Rostow. Il remplace ce modèle par le concept de « retard relatif » en observant que le processus de développement d'un pays industrialisé tardivement tend, en raison de son « retard », à différer fondamentalement de celui des pays les plus développés(Encarta , 2009).

Toutefois, il faut signaler que de nombreuses études ont prouvé que l'insuffisance de capitaux, lors de lancement des activités, expliquent la faillite d'un grand nombre d'entreprises en général et des Petites et Moyennes Entreprises en particuliers.

En somme, l'analyse semble montrer que les difficultés d'accès du secteur privé centrafricain au financement sont plus liées à des problèmes institutionnels, au non fiabilité d'information sur les crédits et à une faiblesse de l'offre par les institutions de financement. En outre, l'indisponibilité de ressources longues bloque la possibilité des banques d'octroyer des crédits à long terme.

Par conséquent, la question que l'on se pose est de savoir : Comment amener ces institutions de financement classique ou non à financer les deux premiers secteurs d'activité et /ou les petites et moyennes entreprises et les très petites entreprises en RCA?

C'est pourquoi, la mise en place du fonds de garantie FAGACE pour l'accès des PME au crédit doublé d'un programme d'encadrement devrait permettre de lever la contrainte d'accès au financement. De plus, le développement de l'articulation entre banques et Etablissement de Micro Finance(EMF) devrait permettre d'améliorer le financement des PME surtout au niveau des principaux créneaux porteurs identifiés ci-haut dans le travail.

De plus, l'augmentation du taux de refinancement des banques commerciales auprès de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale(BEAC) peut pousser les banques commerciales à financier l'économie nationale, surtout le secteur primaire pouvant permettre d'aboutir à un développement durable.

2.3. Le cadre législatif, réglementaire et institutionnel

insuffisamment incitatif et les autres contraintes

L'environnement juridique, judiciaire et institutionnel crée un climat déterminant pour accompagner et encadrer le niveau de performance de l'économie, et de la rendre attractive aux investissements. Cependant l'analyse révèle quelques contraintes majeures qui tournent autour du déficit de formation spécialisée ou qualifiée des ressources humaines dans l'administration et la justice, à l'accès à un

foncier, à la lenteur ou les lourdeurs administratives et au coût élevé des procédures.

Ces contraintes majeures touchent les secteurs de la réglementation du droit du travail, du cadre judiciaire de résolution des litiges, de l'accès au foncier, du cadre de création et fermeture des entreprises, de la fiscalité et du commerce international. Bref, elles concernent l'ensemble des entraves à l'environnement du climat des affaires, résumé par le rapport de Doing Business 2009-2010(cf. annexe n°4).

2.3.1. La problématique législative, réglementaire et institutionnelle

Nous nous limiterons à l'analyse de certaines de ces contraintes institutionnelles, réglementaires, juridiques et judiciaires.

2.3.1.1. Le Lenteur, la rigidité et le coût élevé des procédures

Ces contraintes touchent particulièrement le cadre de la fiscalité, le commerce international (transfrontalier) et la réglementation du droit du travail.

Pour la fiscalité, du fait des dysfonctionnements en matière de recouvrement, les dispositions fiscales relatives aux petites entreprises (Impôt libératoire) sont détournées et une forte pression fiscale s'exercice sur un certain nombre restreint d'entreprises du secteur privé moderne. Des distorsions sont également observées en matière d'application de la réglementation sociale avec le non versement des cotisations sociales et l'absence d'immatriculation du personnel et dans l'attribution des marchés publics.

A cet effet, le pourcentage des bénéfices qu'un entrepreneur doit payer en taxes et impôts est de 203,8% en RCA, contre 67,5% pour l'Afrique Sub-saharienne et 44,5%, en moyenne pour les pays de l'OCDE. De plus, l'impôt sur le profil se chiffre à 176,8% en RCA, 23,9%pour l'Afrique Sub-saharienne et 16,8%, en moyenne pour les pays de l'OCDE. Les chefs d'entreprises consacrent 504 heures par année au paiement des impôts et taxes contre 306 pour l'Afrique Sub-saharienne et 194,1heures, en moyenne pour les pays de l'OCDE.

Face à tous ces éléments, on se demande si la fiscalité peut - être un instrument d'incitation économique et de réduction des inégalités et de la pauvreté. La fiscalité peut cependant permettre plus d'égalité grâce à des mécanismes de transferts de revenus au plus démunis et elle peut agir sur la pauvreté absolue en favorisant la croissance et le développement et sur la pauvreté relative en réduisant les inégalités. L'administration fiscale centrafricaine doit se fonder sur la gestion axée sur les résultats en conciliant les principaux indicateurs de performances : indicateurs de gestion, de contrôle, de recouvrement et de contentieux.

Pour le commerce transfrontalier ou en matière de facilitation des échanges, il s'agit d'examiner les coûts et procédures nécessaires (cf. annexe n°1) pour l'import et l'export d'un chargement standard et les coûts de commerce et de transit. Actuellement, la part du pays dans les exportations mondiales est de 0,002%, contre 0,14% en 1965 (EDIC19, 2007). Le nombre exigé des documents de transport (cf. annexe n°2), le temps pour traiter ces documents et les coûts liés aux opérations, telles sont les contraintes essentielles au développement du commerce et du secteur privé centrafricain.

Tableau n° 12: comparaison des indicateurs du commerce transfrontalier

Indicateurs

RCA

Afrique Sub-

saharienne

OCDE moyenne

Document pour l'Exportation (nombre)

9

7,8

4,3

Délai à l'Exportation (jour)

54

33,6

10,5

Coût à l'Exportation (USD par conteneur)

5491

1941,8

1089,7

 
 

Document pour l'Importation (nombre)

17

8,8

4,9

Délai à l'Importation

62

39,4

11

Coût à l'Importation (USD par conteneur)

5554

2365,4

1145,9

 

Source : Banque Mondiale, Rapport annuel Doing Business, 2009 et 2010, en ligne.

Il ressort de ce tableau que le nombre de documents d'export et d'import imposés
par les autorités sont respectivement de 9 et 17 pour la RCA, contre 7,8 et 8,8 pour
l'Afrique Sub-saharienne et 4,3 et 4,9 en moyenne pour les pays de l'OCDE. Pour le

19 Etude Diagnostique sur l'Intégration Commerciale(EDIC).

temps nécessaire pour accomplir ces opérations d'Export et d'Import la RCA est en moyenne respectivement 54 et 62 jours, contre 33,6 et 39,4 pour l'Afrique Subsaharienne et 10,5 et 11 jours, en moyenne pour les pays de l'OCDE.

Enfin, pour le coût d'un conteneur à l'Exportation et à l'Importation la Centrafrique réclame 5491et 5554 dollars, soit 2.470.950 FCFA et 2.499.300 FCFA20, contre 1941,8 et 2365,4 (873.360 et 1.064.430 FCFA)pour l'Afrique Sub-saharienne et 1089,7 et 1145,9 dollars(490.365 et 515.655 FCFA), en moyenne pour les pays de l'OCDE.

Il faut ajouter les problèmes concernant les tarifs relativement élevés et les impôts supplémentaires sur les importations qui entravent le commerce, mais aussi de l'application du Tarif Extérieur Commun(TEC) de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale(CEMAC) qui est l'un des plus élevés en Afrique Subsaharienne.

Toutefois, les lourdeurs administratives et les coûts de procédure demeurent toujours un problème majeur pour le développement du commerce et du secteur privé centrafricain pour lutter contre la pauvreté effective.

Pour le droit du travail, les principales contraintes résultent d'une forte rigidité de la réglementation relative à l'embauche des travailleurs, la fixation de l'horaire de travail, de licenciement et les coûts faibles des redondances. Cette situation se mesure par l'indice de rigidité de l'emploi qui est une moyenne simple de l'indice de difficulté de recruter, l'indice de rigidité des horaires et l'indice de difficulté de licencier pour sureffectif (Doing Business, 2009).

20 Pour 1dollar = 450FCFA

Tableau n° 13: comparaison des indicateurs d'embauche en RCA

Indicateurs

RCA

Afrique Sub-saharienne

OCDE moyenne

· . Indice de difficulté d'recruter (0-100)

61

37,3

26,5

· . Indice de rigidité des horaires (0-100)

40

29,3

30,1

· . Indice de difficulté de licencier (0-100)

50

39,8

22,6

· . Indice de rigidité de l'emploi (0-100)

50

35,5

26,4

· . Redondance des coûts (semaines de
salaire)

22

67,6

26,6

 

Source : Banque Mondiale, Rapport annuel Doing Business, 2009 et 2010, en ligne.

L'indice de difficulté de recruter mesure l'applicabilité et la durée maximale des contrats à durée fixe, ainsi que le salaire minimum des stagiaires ou employés pour la première fois. Il est de 61 en RCA, contre 37,3 pour l'Afrique Sub-saharienne et 26,5 en moyenne pour les pays de l'OCDE.

L'indice de rigidité des horaires mesure la détermination des heures de travail non standard et les congés annuels payés. En RCA il est estimé à 40, contre 29,3 pour l'Afrique Sub-saharienne et 30,1 en moyenne pour les pays de l'OCDE. Ensuite, l'indice de difficulté de licencier pour sureffectif, mesure la notification et les exigences d'approbation de la résiliation d'un travailleur ou un groupe de travailleurs pour sureffectif, l'obligation de réattribuer ou de donner une nouvelle formation et les règles de priorité de la redondance et du réemploi. Il est de 50 en Centrafrique, contre 39,8 pour l'Afrique Sub-saharienne et 22,6 en moyenne pour les pays de l'OCDE. Enfin, le coût de licenciement pour sureffectif mesure les exigences de préavis, les indemnités de licenciement pour sureffectif et les pénalités dans le cas de licenciement d'un travailleur, exprimé en semaines de salaire. Dans le cas de la RCA, il est de 22 semaines (5,5 mois) proche des pays de l'OCDE et plus loin de l'Afrique Sub-saharienne estimé à 67,6 semaines comme nous indique le tableau cidessus.

Par conséquent, toutes ces contraintes ont été en grande partie résorbées par le nouveau code du travail centrafricain de 2009.

Pour les procédures judiciaire et juridique, il est indiqué que la non fiabilité du système judiciaire, les difficultés d'exécution des jugements, l'imprévisibilité des règlementations de mesures de réformes mise en place par l'Etat , la non spécialisation des juges surtout dans le domaine du droit des affaires , de la non application correcte de nombreux textes législatifs et les lenteurs constatées dans la mise en conformité des textes régionaux(OHADA) ou internationaux(OMC) sont les principales contraintes majeures qui ne contribuent pas à assainir l'environnement et aussi à restaurer un climat de confiance aux investisseurs nationaux et étrangers.

Il faut ajouter qu'en matière de concurrence, les distorsions constatées dans l'application des lois et règlements et l'inexistence de l'autorité de concurrence ne favorisent pas le développement des investissements privés.

C'est ce qui se justifie à travers les indicateurs d'octroi de permis de construire, de transfert de propriété, de la protection des investisseurs et d'exécution des contrats mentionnés dans le rapport Doing Business, 2009 dans cadre de la RCA.

En matière des procédures foncières, le nombre de procédures, la lenteur dans le traitement des dossiers, ainsi que les coûts ne favorisent pas l'obtention des titres dans les délais requis. Cette situation ne permettant pas de sécuriser les investissements, oblige souvent les privés à s'installer dans d'autres pays plus attractifs. En outre, l'absence de titres fonciers empêche à ces privés de s'en servir, au besoin, comme garantie pour les prêts.

2.3.1.2. La performance de l'administration et la corruption

Les contraintes dans ce secteur sont liées à la complexité des procédures, la lenteur des formalités administratives dans l'obtention de certaines autorisations et la multiplicité des administrations et institutions impliquées lors de la création d'entreprise, mais aussi de la forte prévalence de la corruption. Tous ces obstacles

découragent les opérateurs économiques et expliquent le caractère informel généralisé de nombreuses activités génératrices des revenus.

Selon Transparency International, la corruption est l'abus de pouvoir reçu en délégation à des fins privés. Autrement dit c'est l'abus de pouvoir au profit de l'enrichissement personnel. La perception de la corruption par les chefs d'entreprises demeure une préoccupation. Cette corruption est aussi le fait des chefs d'entreprises qui utilisent ce procédé pour influencer les décisions de l'autorité publique.

Il faut noter que l'indice de perception de la corruption mesure les perceptions de corruption par le milieu des affaires et les analystes pays. L'indice varie entre 10 qui signifie que le niveau de corruption est très bas et 0(un niveau très corrompu).

Selon les données statistiques du groupe Transparency International sur l'indice de perception de la corruption dans 62 pays d'Afrique entre 2003 et 2009, on constate que tous les pays africains ont un indice très faible qui tourne autour de 2,5, mais à quelque exception de l'Afrique du Sud et des pays du Maghreb d'environ 4,68 en moyenne.

Au contraire dans les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale(CEMAC), l'évolution de l'indice de perception de la corruption indique un niveau très corrompu (cf annexe n°6). Il est en moyenne de 2,3 en RCA, contre 2,19 au Cameroun, 2,13 au Congo-Brazzaville, 2,64 au Gabon, 1,34 en Guinée Equatoriale, 1,5 au Tchad, 2,1 au Nigéria et de 2,04 en Côte d'Ivoire entre 2003 et 2009. Sur cette même période, en termes de rang, la RCA est classée 150ème, contre 106 pour le Cameroun, 152 pour la Côte d'Ivoire, 135 pour le Nigéria et 51ème pour l'Afrique du Sud.

En Centrafrique les principales causes de la corruption sont : la tentative à l'enrichissement facile et rapide, la faiblesse des revenus réels, l'absence de transparence dans la gestion de la chose publique, la faiblesse des institutions, l'impunité et l'absence de la volonté publique et la culture administrative et corporatiste peu propice.

Elle se manifeste sous plusieurs formes à savoir la fraude, l'extorsion, le favoritisme, le népotisme et fréquemment par les détournements de fonds.

On distingue deux types de corruption :

> la grande corruption qui est la corruption à haut niveau où les décideurs politiques créant et appliquant les lois utilisent leur position officielle pour promouvoir leur bien - être, leur statut ou leur pouvoir personnel ;

> la petite corruption qui est la corruption bureaucratique dans l'administration publique.

La lenteur des procédures administratives et judiciaires trouve sa source, dans

une large mesure, dans cette corruption. La seconde cause de ces lenteurs est l'absence de modernisation des procédures administratives, et leur inadaptation aux procédures applicables dans le monde des affaires.

Malgré les multiples réformes structurelles menées par le Gouvernement centrafricain, ces contraintes ne sont pas encore en grande partie éradiquées.

2.3.1.3. Les Ressources humaines non spécialisées et non valorisées

Les compétences et les ressources humaines sont des éléments déterminants de la viabilité et du développement des entreprises. Les contraintes en ressources humaines, caractérisées par les difficultés de trouver du personnel compétent et qualifié, constituent pour les entrepreneurs un facteur de blocage pour le développement de leurs activités. Cette situation s'explique par l'insuffisance des ressources humaines spécialisées et non valorisées constituant des facteurs aggravants de blocage de la fluidité des dossiers dans les administrations.

Egalement, le déficit des ressources humaines qualifiées s'explique par le très faible niveau du système éducatif, la qualité insuffisante des formations techniques et professionnelles et l'inadéquation entre les formations et les besoins des secteurs privé et public. Sur le plan managérial, il en résulte des difficultés en ce qui concerne la disponibilité en main d'oeuvre qualifiée ainsi qu'en matière de formation des opérateurs économiques.

2.3.2. Les autres contraintes

Elles concernent l'ensemble des obstacles liés au marché de services aux entreprises et au marché des informations et de communications pouvant constituer un outil d'aide à la décision de politique économique.

2.3.2.1. L'étroitesse du marché intérieur

Notons que le développement du secteur privé centrafricain est impacté négativement également par l'étroitesse du marché intérieur qui résulte de certains facteurs comme la faiblesse de la taille de la population, l'insuffisance de la demande solvable, la faible monétarisation de l'économie et surtout l'enclavement intérieur du pays.

2.3.2.2. La faiblesse du marché de services aux entreprises

Elle, est imputable aux carences du dispositif institutionnel limité du fait de la faiblesse des moyens financiers des opérateurs et de l'insuffisance des compétences dans le domaine. Ensuite, peu d'organisations professionnelles disposent des capacités humaines et matérielles pour fournir à leurs membres ces services. Seule l'utilisation des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication(NTIC) permet aux opérateurs économiques capables d'avoir accès aux connaissances et à l'information commerciale.

2.3.2.3. L'inexistence d'un système d'informations statistiques fiables

Il faut ajouter à cela l'inexistence d'un système d'informations sur les entreprises, caractérisée par l'indisponibilité des données statistiques fiables qui rend difficile toute formulation de politique économique cohérente en faveur du secteur privé et de développement durable de la République Centrafricaine(RCA). Il est à noter que la portée des analyses économiques en RCA est sérieusement limitée pour cause d'une base statistique éparse et non fiable.

D'où la nécessité d'améliorer la base des connaissances statistiques et les capacités
institutionnelles et humaines est une priorité pour l'Etat centrafricain. Tous ces
obstacles liés à la problématique de la performance de l'administration expliquent la

situation de l'informalité généralisée des micro-entreprises tant en zone rurale qu'en zone urbaine car celles -ci opèrent à l'extérieur du système juridique formel.

2.3.2.4. La propagation du VIH/SIDA

Notons que l'impact du VIH-SIDA sur le développement du secteur privé se traduit, entre autres par : i) une diminution de la productivité ; ii) un affaiblissement du dynamique des entreprises ; iii) des coûts élevés de prise en charge des travailleurs et iv) une insuffisance de main- d'oeuvre qualifiée dont les effectifs sont en diminution.

En conclusion, les multiples problèmes liés à l'environnement microéconomique et macroéconomique au développement du secteur privé sont nombreux et plus ou variés dans leur configuration. De même demeurent des contraintes endogènes ou techniques majeures au développement du secteur privé centrafricain, les coutumes et traditions, les attitudes et valeurs aux personnes, professionnelles et les erreurs de management. En revanche, la problématique liée au déficit d'infrastructures matérielles d'une part et au cadre législatif, réglementaire et institutionnel est nombreuse et diverse. Pourtant, on peut considérer que certaines d'entre elles sont en voie de trouver des solutions adéquates.

Même si des efforts restent à faire dans les domaines de facilité de faire des affaires, de la performance de l'administration et de la corruption, de la lenteur et de la lourdeur ou le coût élevé des procédures, de la réglementation du droit du travail, des ressources humaines et bien d'autres, il n'en demeure pas plus ou moins que ces contraintes ne constituent pas des obstacles majeurs à l'investissement et à l'entrepreneuriat très peu développé en RCA.

Toutefois, demeurent des contraintes majeures au développement du secteur privé centrafricain, l'octroi de permis de construire, l'obtention des crédits, la protection des investisseurs, le commerce transfrontalier, le déficit important des infrastructures énergétiques, routières et hydraulique surtout à usage économique, l'informalité généralisée des micro-entreprises. A ces contraintes il faut ajouter le cadre juridique, judiciaire, réglementaire et institutionnel et aussi à l'accès au marché qui pèsent sur le secteur (cf. annexe n°7).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius