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Contrainte au développement du secteur privé et pauvreté en RCA

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par Janvier NGAWEN
Université de Yaoundé II Soa - DESS en gestion de la Politique Economique 2009
  

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CONCLUSION GENERALE

Le secteur privé peut donc atténuer la pauvreté de deux manières :

> en contribuant à la croissance économique : il crée des emplois et accroit les revenus ;

> en autonomisant et en habilitant les pauvres du fait de la fourniture des biens de consommation et de services, de l'élargissement de leur choix et de la baisse des prix : il améliore la qualité de vie des pauvres.

Dans un contexte de création de richesse et d'emploi, la tâche principale du secteur privé est de produire biens et services, et le rôle essentiel du gouvernement est de créer un environnement des affaires favorable et un climat qui encourage les investissements et la croissance économique.

Une expansion globale du secteur privé ne sera possible qu'à certaines conditions dont le secteur public est responsable et sur lesquelles les entreprises peuvent compter : une administration publique performante, des politiques ouvertes et efficientes qui facilitent la vie économique, le bon fonctionnement des marchés de biens et du travail ou encore la disponibilité de services financiers et d'autres prestations destinées aux entreprises, sont au moins aussi importants ; des infrastructures économiques et sociales satisfaisantes, une main- d'oeuvre formée et qualifiée.

Nonobstant les multiples possibilités qu'offre le secteur privé par le biais des petites et moyennes entreprises centrafricaines, des obstacles ou contraintes majeurs subsistent. Ainsi, les contraintes majeures qui limitent l'investissement privé centrafricain se situent donc au niveau micro économique et macroéconomique et concernent :

> les environnements propres à la culture d'entrepreneuriat ou d'entrepreneur > les contraintes socioculturelles et psychologiques (coutumes et traditions) ; > le déficit en infrastructures (routes, énergie, hydrauliques) ;

> les insuffisances incitatives dans l'environnement des affaires et bien d'autres.

Sur le plan endogène, les contraintes majeures au développement du secteur privé centrafricain sont liées aux facteurs socioculturels et familiaux et psychologiques (coutumes et traditions, des attitudes et valeurs aux personnes, professionnelles et républicaines) et aux erreurs de management.

En revanche, la problématique liée au déficit d'infrastructures matérielles d'une part et au cadre législatif, réglementaire et institutionnel est nombreuse et diverse. Pourtant, on peut considérer que certaines d'entre elles sont en voie de trouver des solutions adéquates.

Les lacunes en termes d'infrastructures de transport se traduisent par un réseau routier très peu développé, de qualité très médiocre sur l'étendue du territoire national (enclavement intérieur).

Le secteur de l'énergie souffre d'une faiblesse de la capacité de production et des problèmes de qualité des services; ce qui engendre des coûts d'accès élevés, des coûts supplémentaires pour le secteur privé et un faible taux d'accès pour le milieu rural.

Pour l'accès à l'eau, le problème se pose moins pour l'accès aux usages domestiques (eau potable), mais le problème très grave se pose pour les usages économiques.

S'agissant du climat des investissements, des contraintes demeurent malgré les réformes entreprises récemment par les autorités et dont les effets sont encore attendus. Les obstacles majeurs persistants portent sur la réglementation du droit du travail, le cadre judiciaire de résolution des litiges, et l'accès au foncier.

Enfin, en ce qui concerne le financement, les difficultés d'accès relevées sont liées au système bancaire centrafricain. Les contraintes majeures qui expliquent en partie la faiblesse des crédits et l'exigence de niveaux de garanties élevés par les banques seraient liées aux problèmes d'exécution des contrats et de recouvrement des créances. Il faut également noter que les mesures prudentielles exigées par la Banque des Etats de l'Afrique Centrale(BEAC) peuvent constituer des obstacles à la possibilité d'octroyer de crédits à long terme à l'économie nationale.

RECOMMANDATIONS DE POLITIQUE ECONOMIQUE

Nous pensons que certains axes stratégiques suivants peuvent permettre de solutionner ces problèmes. Il s'agit, notamment de :

Axe1 : stratégie pour le développement du secteur privé

> Renforcer, créer ou redynamiser les agences de promotion des investissements privés et des PME et des guichets uniques par la création d'un Centre de Promotion des Exportations et d'une Structure décentralisée de Financement du Secteur Privé et des PME et des établissements et universités par des formations spécialisées en entrepreneuriat d'entreprise ;

> Renforcer les capacités du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises par la création de la direction de l'entrepreneuriat, de la direction de la micro finance et de l'agence centrafricaine de développement et d'encadrement des petites et moyennes entreprises ;

> Accélérer les réformes relative à l'amélioration du climat des affaires par l'incitation et l'adaptation à la politique de promotion du secteur privé des simplifications législatives et réglementaires, et de la transparence de l'environnement des affaires conformément aux indicateurs de Doing Business;

Axe2 : stratégie pour la réduction de la pauvreté relative au
développement du secteur privé.

> Renforcer les capacités d'offre et institutionnelles des infrastructures économiques , les ressources humaines qualifiées par :i) la réduction des coûts d'accès à ces infrastructures matérielles ; ii) la diversification des activités génératrice de revenus pro-pauvres ; iii) la sensibilisation ou la formation adéquate des opérateurs économiques informels ; iv) la mise en place de l'initiative de développement des PME par le

biais du capital risque, et v) le développement des produits et services financiers adaptés du type micro fiance aux PME ;

> Mettre en oeuvre deux approches complémentaires suivantes : i) une démarche globale de promotion de l'investissement direct domestique ou étranger grâce à une amélioration constante de l'environnement des affaires afin de le rapprocher aux standards internationaux ; et ii) une démarche ciblée de promotion des créneaux porteurs à haut potentiel de croissance et dont l'effet d'entraînement sur l'ensemble des autres secteurs économiques est avéré ;

> Augmenter le coût moral concernant les attitudes vis-à-vis du phénomène de la corruption par : i) les formations adéquates dispensées aux agents publics ; ii) la création ou le renforcement d'un code de déontologie du secteur public, et iii) la limitation des cumuls et migrations entre secteur public et secteur privé.

En somme, toutes ces mesures de soutien reposent sur la participation effective de tous les acteurs socio-économiques dans leur formulation et l'instauration d'un climat social favorable aux investissements et au développement des entreprises. Cependant La mise en oeuvre effective de ces mesures devrait permettre d'augmenter la contribution encore très faible des exportations à la croissance économique et de ramener, à long terme, le déficit du compte extérieur centrafricain.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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