Les interventions de la BEAC dans le cadre du marché monétaire et le problème de surliquidité des banques au Cameroun( Télécharger le fichier original )par Berlin Sidoine NGAH Ngaoundéré's University - Licence Professionnelle en Comptabilité et Finance 2010 |
DES TRANSFERTS HORS ZONE CEMACLes transferts étaient des opérations d'envoi et de réception des fonds des pays de la CEMAC vers les pays hors zone CEMAC et vice versa. Ils s'effectuaient par le canal de SWIFT qui est une passerelle de communication entre la BEAC et la BDF. Il faut noter que tous les transferts s'effectuent via la banque de France qui est le seul correspondant de la BEAC à l'étranger et qui est rémunérée lors de chaque transfert émis par des commissions. Les transferts se subdivisent en deux grands groupes qui feront l'objet de notre étude dans cette partie du rapport : Les transferts émis et les Transferts reçus. II.1 LE TRAITEMENT DES TRANSFERTS EMIS HORS ZONE Les transferts émis hors zone CEMAC sont des envois des fonds de la zone CEMAC vers l'extérieur de la zone. Ainsi nous recevions plusieurs ordres de transferts ; les ordres de transfert du trésor public étaient exécutés immédiatement par la BEAC alors que nous procédions à une étude préalable quand il s'agissait des demandes de refinancement des banques en devises et des autres transferts. A la réception d'une demande de refinancement en devises (3 exemplaires), une étude s'imposait. Elle consistait pour nous à vérifier et à nous assurer que la demande était « causé » c'est-à-dire qu'elle était justifiée par une transaction économique qui avait eu lieu entre le Cameroun et l'étranger. En effet la demande de transfert devait être conforme à la règlementation de change institué par la CEMAC. En cas d'anomalie, nous rejetions le dossier. Quant aux autres transferts, dès que nous recevions l'ordre de transfert, nous devions nous assurer qu'il : · était daté et signé des personnes habilitées ; · n'était pas surchargé ; · comportait de renseignement précis sur la banque (raison sociale, IBAN, adresse...) ; · y'avait concordance entre les montants en lettre et en chiffre; · était libellé en devise avec sa contre partie en FCFA ; · Existait une provision préalable suffisante et disponible Tout contrôle fait, nous enregistrions l'accord de transfert dans un registre de transfert prévu à cet effet. Ce registre mentionnait la date de l'opération, le numéro d'ordre chronologique, l'institution déposante, la banque gestionnaire du compte client, le bénéficiaire final, le montant en FCFA. Après ces différentes vérifications, nous procédions immédiatement au traitement comptable par la saisie de l'écriture comptable dans ORACLE GL comme suit :
Toute vérification faite, nous transmettions l'écriture comptable au chef de division par Workflow accompagné du dossier comptable (l'accord de transfert, la lettre d'accord du DN, le CRO) afin qu'il juge de leur concordance. Les contrôles se font successivement chez le chef de division et chez le chef de service qui approuve en dernier ressort la pièce comptable en ligne. Cette approbation autorise l'imputation des écritures dans les journaux comptables et met à jour les soldes des comptes mouvementés. Il faut noter que les frais prélevés sur l'exécution du transfert sont de 3200 FCFA pour les transferts émis pour la France et de 7200 FCFA pour les transferts hors de la France. Le traitement continuait par la saisie du message SWIFT qui était validé par le chef de service lorsqu'il avait approuvé l'écriture comptable. En plus des frais que généraient les transferts émis, on notait également l'existence des commissions exigés par la banque de France et qui nécessitaient un traitement particulier. Les transferts émis ayant été présentés, il s'agit à présent de voir le traitement des transferts reçus. II.2 L'ANALYSE DES TRANSFERTS RECUS BDF Les transferts reçus BDF étaient des fonds provenant de l'extérieur et reçus par la BEAC via la banque de France. Les transferts que nous recevions de la Banque de France étaient toujours libellés en Euros quelque soit la devise d'origine. Nous recevions comme document de base un message SWIFT3(*) Nous commencions le traitement par la conversion du montant en euro, en FCFA à l'aide d'une bande (calculatrice électronique) en utilisant la parité fixe 1€ = 655,957 FCFA. Ensuite, on procédait à l'enregistrement de la pièce dans le registre des transferts reçus en y mentionnant la date du jour, la référence de l'opération, le client donneur d'ordre, le banque bénéficiaire, le client bénéficiaire, le montant en FCFA, le montant en Euro. Ensuite il faut savoir si le bénéficiaire de l'opération est un participant ou un sous participant car le traitement diffère en fonction des cas. L'écriture comptable se présentait de la manière suivante :
Ainsi se traitent les opérations financières à la DN. Toutes celles-ci constituent ce qu'on appelle le Front office. Elles doivent alors être suivies, vérifiées et contrôlées par le back office. * 3 Voir Annexe 6 |
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