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Les interventions de la BEAC dans le cadre du marché monétaire et le problème de surliquidité des banques au Cameroun

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par Berlin Sidoine NGAH
Ngaoundéré's University - Licence Professionnelle en Comptabilité et Finance 2010
  

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II PROPOSITIONS AUX ETABLISSEMENTS DE CREDIT

Pour combattre à leur niveau la surliquidité, les banques devraient prendre un certain nombre de mesures parmi lesquelles :

II.1 LA RATIONALISATION DU COÛT DE CREDIT  ET LE RESPECT DES NORMES PRUDENTIELLES

Comme nous l'avons vu plus haut, l'une des causes qui favorisent la surliquidité est le coût élevé du crédit. Ce coût qui tourne actuellement autour de 15 % au Cameroun ne satisfait pas de nombreux demandeurs de crédit et décourage en même temps les investisseurs. Les banques gagneraient à le baisser pour ainsi relancer le crédit. En relançant le crédit, elles amélioreraient leur productivité et par conséquent diminueraient considérablement la quantité de liquidités bancaires.

La limitation de la surliquidité passe également par le respect des normes prudentielles qui sont des prescriptions de la COBAC. Les établissements de crédit n'ont qu'à bien appliquer le règlement R-93/06 sur le ratio de liquidité pour voir un début de solution à ce fameux problème.

II.2 LA PROMOTION DU CAPITAL RISQUE 

Le défaut de garanties qui accompagne la plupart des dossiers de demande de crédit peut être jugulé par le capital risque. En effet si les investisseurs ne présentent pas des garanties valables, les établissements de crédits feraient mieux de s'ingérer dans l'investissement après l'avoir étudié, le financer et participer ainsi au résultat. Ceci multiplierait les investissements, réduirait le volume de créances douteuses, diminuerait la surliquidité dont souffrent les établissements financiers et améliorerait leur rendement.

III PROPOSITIONS A LA COBAC.

Etant le gendarme des banques, la COBAC pourrait appliquer les mesures suivantes :

III.1.PRONONCER DES SANCTIONS CONTRE LES BANQUES

La COBAC devrait, avec l'aide de la BEAC, accentuer les sanctions contres les établissements de crédit qui ne respectent pas les normes. En effet les normes prudentielles mises sur pieds par la COBAC lors du comité de Bale devraient être respectées. Pour ainsi réduire la surliquidité, un accent particulier devrait être mis sur le règlement R-93 /06 qui fixe le ratio de liquidité à 100%. Il est clair que si cette norme est respectée, les banques ne disposeront plus que des liquidités qui serviront à assurer leurs exigibilités à court terme.

III.2 SENSIBILISER LES BANQUES

Avant d'arriver aux sanctions, la COBAC devrait tout d'abord intensifier la sensibilisation des établissements de crédit à travers des séminaires, des colloques ou des conférences. Ceci pourrait éveiller les consciences des acteurs de ce phénomène.

Au terme de cette section, il ressort que, pour combattre le problème de surliquidité dont souffre le système bancaire camerounais, des actions conjointes de la BEAC, de la COBAC et des banques secondaires devraient être mises sur pied. Mais ces actions ne sauraient être efficaces s'il n'y'a pas intervention des pouvoirs publics et du secteur privé.

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